16.10.06

Discours de Pierre Mathieu


... à l'occasion d'une assemblée générale des Anciens du Collège Jules Méline.

Cher président,

Permettez-moi de ne pas vous remercier pour les paroles élogieuses que vous venez de prononcer à mon encontre. Je les attribuerai à votre grande délicatesse et à votre savoir-vivre,

Mais elles reflétaient bien peu, convenez-en, ma médiocre prestation romarimontaine.

Relisant dernièrement la liste des présidents de banquets de votre docte association, j’imaginais mal quelle était ma place auprès des personnalités qui firent ou font encore la renommée de nos vieux collèges.

Cependant j’ai toujours eu le sentiment que si un jour cet honneur me frappait, j’y ferais face volontiers, en lieu et place d’un ancien élève qui l’aurait véritablement mérité en tant que prix d’honneur du collège en 1932.

Je veux, vous l’avez bien compris, parler de mon père, et cette fois mon cher président, c’est un merci très cordial que je vous adresse, pour la partie d’introduction le concernant, ainsi que tous ceux qui me sont chers.

Le Collège Jules Méline est pour moi une vieille histoire de famille.

Si mon père y fit des études secondaires ainsi que sa sœur, c’est là aussi qu’il connut ma mère quelques années plus tard, alors qu’ils étaient tous deux prisonniers dans les bâtiments du collège, affectés pour l’occasion au service de Santé en ce début de deuxième guerre mondiale.

Il me faudrait écrire un ouvrage en dix tomes pour vous conter ma propre captivité. Réjouissez-vous à l’idée que je me bornerai à effleurer le sujet en essayant d’esquisser quelques souvenirs allant de mon incarcération à mon régime de semi-liberté, les deux grandes phases de ma détention romarimontaine que j’effectuai sous le matricule 92.

Ma mise sous écrou était programmée fin septembre 1955.

L’entrée au collège était encore un évènement au fond de la vallée de la Moselle, et les commerçants bussenets m’avaient couvert de cadeaux allant de la bouteille d’eau de Cologne au papier à lettres sans oublier, bien sûr, les victuailles indispensables à toute survie.

Il est vrai qu’il s’agissait d’une véritable expédition qu’il était nécessaire de préparer à fond.

Le voyage présentait à lui seul une aventure inhabituelle pour le petit garçon de dix ans ayant peu quitté sa campagne, accoutumé à la liberté, au milieu des forêts, des champs et des ruisseaux.

A cette époque, la ligne de chemin de fer desservant la haute vallée était encore très souvent parcourue par des locomotives à vapeur tractant trois ou quatre wagons de troisième classe, fatigués par les transports de troupe et de prisonniers des deux guerres.

Ainsi pour moi, ils poursuivaient leur service ; heureusement, lors du premier voyage, je n’étais pas conscient de l’épreuve qui m’attendait.

Se retrouver le premier soir tout seul, à trente kilomètres de chez soi -quelle distance- entouré d’inconnus, retranché derrière des grilles fermées à double tour, surveillé à chaque pas, jusqu’au moindre souffle, dans des dortoirs sans fin, dépourvus de tous ces petits objets qui délimitent l’espace d’un enfant et le rassurent…

C’était trop me demander et je regrettai immédiatement d’avoir réussi l’examen d’entrée en sixième.

Quelques figures vinrent heureusement éclairer mon goulag.

Il y eu d’abord le concierge. Artiste méconnu, tant de la trompette que des arabesques aquatiques précédant le balayage, ce si gentil Monsieur Baum et sa femme qui, pour avoir connu mes parents pendant la guerre, m’appelèrent affectueusement « Pierrot ».

Il y avait aussi l’infirmière, Joséphine Bull, qui détenait le secret des tisanes de tilleul qu’elle cueillait elle-même en juin, à la manière des druides, perchée sur le transformateur malgré son grand âge.

Ma mère lui avait confié pour moi un peu d’argent « en cas de besoin » et je lui rendais visite pratiquement tous les jours pour obtenir cinq ou dix francs (anciens bien sûr) nécessaire à l’achat d’un carambar ou d’un rouleau de réglisse à la conciergerie. Cela lui imposait une comptabilité impressionnante qu’elle suivait avec le plus grand soin.

La rigueur de l’internement, qui ne souffrait aucune entorse entraînait la visite mensuelle d’une grande figure du gotha romarimontain : le coiffeur Loulou Bruger. Je faisais partie de ses fidèles clients et j’aimais écouter ses commentaires et ses chroniques de la vie extérieure :

Je les recevais comme une bouffée d’oxygène.

Intra-muros, le cycle des journées était immuable : lever à 6h30, pliage des draps et des couvertures que nous devions placer sur une des moitiés du matelas, l’autre étant réservée au tabouret qui était notre unique mobilier individuel.

Toilette –je devrais dire passage devant les lavabos bien alignés distillant un filet d’eau glacée.

Puis 7h : étude jusqu’au petit déjeuner composé d’une tranche de pain soigneusement tronçonné par Lucie qui avait de l’économat une vision très étymologique, d’une assiette de confiture et de café dont je ne me rappelle plus le goût exact, car je n’en bus qu’une seule fois, et depuis ce jour, je n’ai pas encore eu le courage de renouveler l’expérience.

Les cours du matin avaient souvent lieu en salle 19 au premier étage du bâtiment annexe.
Ils étaient ponctués par les coups de maillet du dernier élève de la section de tonnellerie située au sous-sol. Il s’affairait autour d’un brasero disposé sur le bord de la rue Paul Doumer.
En plus des martèlements, la fumée âcre des copeaux de chêne consumés montait jusqu’à nous, de même qu’une fois par mois le cri d’un chiffonnier poussant son chariot en scandant

« chiffons, fer, cuivre et métaux, vl’a l’chiffonnier ».

C’est par contre, chaque jour que retentissaient trois sonneries vers 9h30 – 10h, annonçant l’arrivée du docteur Lacour, Justin, qui venait visiter les prisonniers. Nous avions alors le droit de sortir des cours pour aller lui exposer nos maux . Ceux-ci n’avaient pour origine qu’une leçon non apprise ou une interrogation écrite à laquelle nous voulions échapper. Savant praticien, Justin se laissait peu berner par nos sornettes et prescrivait toujours un , deux ou trois de ses remèdes miracle, selon l’état de son patient. Il s’agissait de l’aspirine, de la tisane de tilleul, ou des bains de pieds.

Joséphine Bull n’avait plus qu’à officier, consciente de ses responsabilités et des conséquences dramatiques d’un éventuel dépassement des doses prescrites !

Le deuxième rôle de Justin Lacour consistait à nous examiner une fois par an.

En slip devant lui, j’étais toujours très impressionné quand, tirant l’élastique, il se penchait pour mieux voir et se relevait en déclarant l’air satisfait : « catégorie 1 ». Je suis encore très fier de ce constat qui m’élevait à un niveau de viande bovine intéressant, pour ne pas dire enviable !

Mais revenons à notre journée type. A midi c’était la cérémonie du réfectoire. Une véritable messe solennelle :

Rangs bien alignés le long des arcades.

Silence religieux et réglementé par des pénitences sous forme de colles.

Lavabos puis salut du Saint-Sacrement ou, plus exactement de la Sainte-Trinité composée du Principal André Claude, le « papou », du Surveillant Général Ancel et de l’économe Maurice Harmand, « Boulette ».

Midi et soir, par tous les temps, ils se tenaient debout, observant chaque élève les saluant au passage. Nul ne pouvait se soustraire à ce ballet bien réglé. Il était la condition d’accès aux délices du chef « Popaul ».

J’ai effectué depuis cette époque des recherches très approfondies, mais je n’ai pas encore découvert la moindre mention de ce haut lieu de la gastronomie dans quelque guide Michelin ou Gault et Millau que ce soit. Quelle injustice !!!

Je ne retrouverai jamais un tel maître queux, capable d’accommoder si merveilleusement les pommes de terre à l’eau en y parsemant quelques brins de persil haché, ou d’habiller si délicatement les nouilles en les couvrant d’un fin voile tissé dans le gruyère râpé.

Après le déjeuner, arrivait le moment de la montée au dortoir où quotidiennement nous détruisions nos œuvres du petit matin en refaisant nos lits.

Puis l’après-midi s’étirait lentement, ponctué de récréations, de cours et d’étude.

L’heure du dîner arrivait, précédée des mêmes rites que ceux du déjeuner et 8h sonnaient annonçant l’heure du coucher pour les petits.

La tête sur l’oreiller, c’était le moment des rêves, seules illusions de liberté.

Cette vie d’internat trop stricte m’était insupportable. Je m’étais installé sur une sorte de nuage qui me portait vers des horizons bien éloignés de l’ordre et de la discipline.

Cela me valut un nombre incalculable de colles du dimanche, qui, j’en suis persuadé, pourrait figurer en bonne place au Guinness.

Cette situation ne faisait qu’aggraver mon mal de vivre dans un espace ou je me sentais véritablement martyrisé par des professeurs et des pions dont je préfère encore aujourd’hui taire les noms.

Dans cette immensité d’incompréhension, sûrement mutuelle, je garde malgré tout le souvenir de quelques oasis.

A commencer par Antoine Picard pour qui le récit de nos loisirs dominicaux était plus important que la déclinaison des faux imparisyllabiques.

Par Beaumont qui avait compris que pour moi les dictées tirées de Frison-Roche étaient plus captivantes que les pièges grammaticaux inventés par deux vieux inspecteurs primaires retraités.

Par Claude Mougeolle qui nous passionnait par sa présentation du Cid ce qui me rapprochait ainsi du théâtre du peuple.

Par Charles Perrin, professeur, ainsi qu’il se présentait, avec sa merveilleuse prononciation des patronymes étrangers.

C’est sûrement grâce à eux que j’arrivai à me hisser péniblement vers la seconde, abandonnant enfin le premier cycle, et découvrant enfin l’étape de liberté surveillée.

En effet, à partir de la seconde, les études littéraires de la section B étaient transférées au lycée de filles ! Quelle aubaine !

L’interne de Jules Méline devenait l’externe de Anne-Charlotte de Lorraine.

Nous étions 4 ou 5 dans cette situation et nous fûmes accueillis par Mademoiselle Milville très soucieuse des bonnes mœurs de son établissement.

Ses premières paroles eurent trait à l’attribution d’une cour de récréation spéciale où nous pouvions fumer notre cigarette à l’abri de tout regard féminin. Elle enchaîna en nous disant de « faire contre les murs » (sic).

Rapidement nous prîmes nos habitudes. Sur le parcours séparant les deux lycées, nous avions établi un arrêt quotidien au «cul de sac », endroit fréquenté par le personnel enseignant et de surveillance. Ce n’est qu’en terminale que nous l’abandonnâmes pour les banquettes arrière du café des arcades.

Nos déplacements nous offraient, vis-à-vis des pauvres séquestrés de Jules Méline, une position stratégique dont la contrepartie était le transport du courrier. Une véritable poste parallèle, à l’abri de toute censure, qui nous obligeaient à négliger les hors d’œuvres afin d’assurer une distribution exprès : le courrier des cœurs ne pouvait pas attendre !

Enfin pour moi les cours avaient plus d’intérêt et les professeurs me semblaient plus sympathiques, peut-être en avais-je moins peur ?

Mademoiselle Milville que nous appelions affectueusement « Paulette » nous distillait un condensé de mathématiques ajusté à nos modestes connaissances, tandis que « Thésou », je veux dire Mademoiselle Chiron, nous initiait à la poésie latine, scandant les Bucoliques, ponctuées de brèves et de longues. Je l’entends encore scander « sustentata » et nous donner des exemples immuables de grammaire « invitus invitam, Titus Berenicem dimisit ».

Il y avait aussi la merveilleuse Adrienne Kunnert, à laquelle je me dois d’accorder, ainsi qu’à son mari, un paragraphe spécial.

Depuis ma quatrième, ils habitaient à Jules Méline, où Jean-Pierre avait été nommé surveillant Général. Ce dernier qui me punissait plus qu’à mon tour, atténuait en même temps mes souffrances en m’invitant à rejoindre son appartement pour y partager le dessert de la famille, boire une petite liqueur et conduire ses jeunes enfants à l’école communale. Il avait tout de suite compris que mon cas nécessitait un minimum de liberté.

Les Kunnert étaient de purs intellectuels, se chamaillant souvent à la manière des personnages de Molière, au milieu de quatre enfants très turbulents et d’une multitude d’invités qui profitaient tout comme moi de cette table et de ces cœurs toujours grand ouverts.

Souvent Jean-Pierre fulminait, prêt à défendre de grandes causes, parlait fort, je devrais dire déclamait (vieux restes de sa trop brève carrière théâtrale) et Adrienne regardait passer l’orage, d’humeur toujours égale, image personnifiée de la bonté.

Ce fut donc un grand plaisir pour moi de la trouver comme professeur d’Allemand jusqu’à la philo, et je découvris grâce à elle toutes les subtilités de Stephan George.

Ainsi grâce à elle, mon attrait pour les langues se développait. Il en fut de même pour l’Anglais avec Monique Ballas. Je ne l’avais jamais eue comme professeur alors que je l’avais vue « débarquer » de son Nice natal sous le nom de Monique Colombier, fort jeune et jolie, toujours élégante et complètement hétéroclite au milieu de ses confrères et consoeurs de Jules Méline.

Elle attirait l’envie de tous, mais savait protéger sa vie personnelle en restant toujours à l’écart du microcosme professoral.

De retour à Jules Méline, le temps d’une 1ère B, nous fûmes placés sous la houlette de Lucien Barthélémy –Bartho- pour la physique/chimie. Quel homme ! Il inventait les problèmes de la semaine suivante en arpentant les allées et ne s’arrêtait qu’à nos cris effarés devant la difficulté des questions.

Sortant alors de son univers, il réalisait qu’il avait affaire à des littéraires et transformait son discours en « oh les B, les B, essayez de traiter la première question, ce sera déjà un miracle si vous y parvenez ». Sa perspicacité était rarement démentie, et, lorsqu’il rendait les copies, il prenait un malin plaisir à comparer nos notes avec celles de nos parents à qui il avait déjà enseigné 30 ans auparavant.

En ce qui me concernait, vous imaginez clairement les conclusions.

Enfin, le latin et le français nous étaient distillés par Monsieur Ketterer, Kékette pour les intimes ; grand puriste de la langue française, il n’a hélas pas déteint sur moi, mais je dois avouer qu’il revient à ma mémoire bien souvent.

Comment ne pas se rappeler (verbe transitif) les pléonasmes comme « en effet », les tournures impropres comme « basé sur » et « afin que » au lieu de « fondé sur « et « afin de » qu’il nous rabâchait à juste titre chaque semaine.

Pour ce qui est du latin, nous devions lui rendre une version chaque lundi. Pendant un an, je trouvai tous les prétextes imaginables pour ne la lui rendre que le mardi :

Le Gaffiot était trop lourd à transporter jusqu’à Bussang où je passais tous mes week-ends ;

Ma valise avait été volée dans le train ;

J’avais perdu mon sac ;

Le chien avait dévoré ma copie.

J’en passe et des meilleures, et je pense qu’il tenait compte de la fertilité de mon imagination pour accepter chaque semaine mes arguments-massues !

Je me dois de terminer cette galerie de tableaux par notre professeur de philo, Monsieur Thiébaut ou plus exactement » Triphon Tournesol », qui nous apprenait comment « ne pas aller dans le nid chaud du voisin » -je vous épargne les réactions de son auditoire mixte –et la phénoménologie qu’il avait découverte auprès de Gaston Bachelard, l’illustre philosophe et ancien facteur de Remiremont.

Parallèlement aux études, l’internat me pesait moins.

Au dortoir avait pris place une chambrée de 6, contigüe à l’appartement Kunnert. Nous y avions une paix royale qui nous permettait de nous lever cinq minutes avant le petit déjeuner.

Les pions dont l’âge était voisin du notre, entretenaient avec nous des relations amicales et les sorties du jeudi après-midi passées dans les bistrots de la Grand’Rue me faisaient oublier petit à petit ma vie pénitentiaire. Je ne voudrais pas pour autant oublier mes amis de détention ou de semi-liberté. Comment pour moi ne pas nommer Michel Thévenin que nous avons rasé au cours d’une nuit épique et qui provoqua une véritable révolution en arrivant au lycée de filles. IL fut renvoyé sur le champ au grand désespoir de son grand-père, le président Belet qui par mesure de sauvegarde lui avait apporté un béret.

Daniel Forel, Gilles André, Jean-Claude Demesy, Henri Grandgirard, Martine Bammert et ses parents qui m’offrirent si souvent l’hospitalité, et les autres qui me permettent aujourd’hui encore de vérifier la véracité des propos de Saint-Exupéry « nous avons tous goûté en retrouvant des camarades, l’enchantement des mauvais souvenirs ».

5.10.06

Impressions ...


... à propos d'un week-end ensoleillé et chaleureux

J’avais espéré que le soleil soit de la partie.

Je n’osais pas imaginer ces retrouvailles autrement que dans cette belle lumière d’automne, avec le soleil pour nous faire admirer le lac des Perches et les montagnes au loin,

Et tout cela s’est réalisé, avec en plus, le bonheur tant attendu de vivre ces moments ensemble.

Depuis, j’ai reçu des remerciements de toutes sortes : des lettres, des courriels, des coups de téléphone et aussi de nombreux et superbes cadeaux. Vous m’avez gâtée et je vous en remercie du fond du cœur.

Aujourd’hui, je suis très heureuse d’avoir proposé cette réunion, car maintenant je crois pouvoir dire que nous avons partagé un excellent week-end, meilleur encore que nous ne l’imaginions.

J’ai eu l’impression que chacun d’entre nous s’y sentait bien, même nos conjoints, ce que j’ajoute en connaissance de cause ! La bonne humeur a régné tout au long du week-end et la joie se lisait sur tous les visages.

Voilà pourquoi je crois pouvoir vous renvoyer à tous une partie des remerciements, puisqu’en fait c’est grâce à chacun de nous que ce week-end fut une réussite. Nous sommes tous arrivés là-haut avec la certitude d’y vivre quelque chose d’extraordinaire et effectivement revoir des gens qu’on aimait bien et dont on n’a pas eu de nouvelles pendant quarante et un ans est un évènement : nous l’avons vécu, et nous pouvons le dire !

Laissons à présent germer des idées pour un nouveau week-end ensemble dans un avenir moins lointain.

AMITIES A TOUS

Ginette C - Le Thillot - 4 octobre 2006

3.10.06

Extraits savoureux ...


... lus dans les "e-mail" :

Georges Edouard :
"Au moins ces zezettes auront fait « jazzer », quelle idée a eu Zabeth, on va devenir zinzins, mais bon, tant qu’on ne sème pas la zizanie, il ne manque que Zazie dans le métro, ou mieux en zeppelin.
Rien de tel qu’un zeste d’humour, pour notre bande de zigotos, avec certains qui ne pensent que zizi, sans se préoccuper d’autres zones
érogènes, qui risquent de finir en zigzaguant tels des zombies, alors que d’autres voudraient s’envoyer en l’air en zeppelins pour mieux zoomer sur les zouaves d’en bas.
Allez, zut pour les zozos tristes, allez vous faire voir chez les zorilles survivants, zou !!"


Francis M :
"Je viens de me taper une Zézette de Sète ce matin, ceci dit sans vulgarité aucune, mais pour faire honneur à Elizabeth, la femme de Georges, qui m'a fait ce cadeau; d'ailleurs, je pense qu'une zézette par jour, c'est un bon rythme et je le conseille à tous ... "

Michel T :
" Marrant, les Zézettes de Sète ..."

Blanche :
" ... les Zézettes sont si craquantes ... fondantes et sublimes au palais ..."

Francis :
" Une coquille malencontreuse imprimée sur les boîtes nous a fait lire "Zézettes de Sète", il fallait lire "Zézettes de sept (centimètres)", rapport avec Georges-Edouard ..."

Michel C :
" A noter que dans les ingrédients, il y a de la poudre levante. Incroyable !!"

Claude V:
"Gourmand comme je le suis, j'ai déjà mangé toute la boîte sans regarder la composition. J'attends avec angoisse les effets secondaires."

André, le docteur :
"... à propos des effets attendus, ( je) parle des effets principaux "

Marie-Odile :
"Moi aussi, j'ai mangé toutes les Zézettes ! J'ai passé une excellente nuit."

Si vous aussi, vous aimez les Zézettes, cliquez sur Recette1 et Recette2



Acte de contrition ...


Merci Ginette,

D’avoir eu l’idée de ces retrouvailles
De nous obliger à nous bouger,
De retrouver les Vosges
De nous réunir et faire ce repas convivial

De retrouver les anciennes et anciens camarades,
De pouvoir nous faire ressentir une pointe de nostalgie

De faire un retour de 41 ans en arrière d’un seul coup de baguette magique

Merci Ginette
Et, Merci à ton époux André pour sa patience

Mais beaucoup plus important pour moi, ce soir, je te remercie car, je vais enfin avoir l’occasion inespérée de soulager ma conscience vis-à-vis de vous les anciens de l’année du bac 1965.

Oui, il y a longtemps que mon Surmoi me taquinait pour que je présente des excuses pour mon comportement insolent de troublion de la classe…

J’ai peut-être même en partie la responsabilité d’échecs à ce fameux Bac en ne permettant pas à mes camarades, par un comportement plus sérieux, de mieux profiter des lumières de nos professeurs si émérites.

Je vous prie de m’excuser pour les jeux de thèse et anti-thèse dont nous avons abusé avec Georges Charles en cours de philo avec Tournesol trop complaisant qui se laissait entrainer,

Je suis désolé de ne pas avoir mieux révisé mes cours d’histoire et géo, et d’avoir essayé de donner le change à Cussenot quand elle m’interrogeait, et me donnait des notes que je ne méritais pas parce qu’elle avait un petit faible pour moi,

Je suis profondément gêné d’avoir contribué à donner une image fausse des garçons aux filles de 1ere et seconde qui étaient aussi dans les préfabriqués, et qui étaient fascinées par les garçons de la classe de philo,

D’avoir donné un mauvais exemple et poussé quelques petits camarades à se faire aussi remarquer par des plaisanteries stupides,

encore que, la surveillante générale m’ayant collé pour mauvaise influence sur la classe, j’ai donc déjà un peu payé l’addition.

J’étais déjà un habitué, puiqu’à Jules Méline Kunher avait déjà fait de même, lorsqu’en première j’étais venu à cheval au lycée, en le garant dans le garage à vélo, ou encore lorsque dispensé de pym j’avais fait en partie le challenge du nombre à cheval.

Je suis contrit pour avoir été un mauvais fils pour mon père, ainsi qu’un mauvais exemple en tant qu’ainé vis-à-vis de mes 5 petits frères,

Tant que j’y suis, je peux également m’excuser pour avoir été réformé du service militaire pour allergie à la poussière de caserne,

Pour toutes ces raisons,
merci mille fois Ginette de me permettre ce soir de faire acte de contrition, en espérant que vous consentirez ce soir à me pardonner…

Sans quoi je ne pourrai soulager ma conscience, et profiter pleinement de cette sympathique réunion à Rouge Gazon.

Georges-Edouard Parnot - 23 septembre 2006

Le blues du D.J.


Salut à tous. Il y a une semaine, je pensais au final de mon programme, pour lequel j´avais prévu « time to say goodbye par Sarah Brightman & Andrea Bocelli », un tantinet dramatique.

Pendant le déjeuner je me demandais à quel moment j´allais lancer la chanson, sachant que dès les premières notes, tout le monde aurait compris que ce beau week end était fini. J´ai tout fait pour retarder ce moment, puis c´est Georges Parnot qui a déclenché le « repli », et chacun a repris tranquillement la route (sauf moi, puisque j ai encore diné chez Annette Claudel , et pris le petit déjeuner lundi avec Nicole Perlier et Marie-Odile). Je n´avais pas envie de quitter nos belles Vosges, mais il faut quand même bien rentrer chez soi !

En tout cas, merci pour les nombreux témoignages de sympathie, mais je tiens à repréciser que c´est notre Ginette qui a fait tout le boulot. En fait, c´est moi qui me suis amusé le plus ! C´était même plutôt inespéré, à près de 60 ans, de pouvoir encore animer une soirée, ma période "active" étant plutôt dans les années 80 (voir photo en annexe). Et puis, avec l´informatique, on peut faire des choses fantastiques facilement avec un niveau technique excellent (oui Marie-Odile, l´informatique, c´est facile !!!!)

J´ai trouvé la farandole assez poilante, comme dirait Francis : comme je voyais que beaucoup de dansaient pas, j´ai demandé à tout le monde de se lever et de faire le tour du restaurant, vous avez tous suivi le mouvement et traversé la salle où les gens étaient en train de diner, puis à l´étage où il y avait les chambres, finalement je vous ai perdu de vue pendant près de 10 minutes, et vous êtes revenus à votre place contents comme des gamins, vous les parents et grands parents !!!

J´ai bien aimé aussi la suberbe randonnée, on avait l´impression d´un groupe de copains qui se retrouvent régulièrement. Personnes parmi les randonneurs rencontrés en chemin n´a pu penser que nous ne nous étions pas revus depuis 40 ans !

Voila, je me suis assez épanché pour aujourd´hui, à la « r´voyure »

Michel Costi - 2 octobre 2006