5.6.12

Chroniques de Mai 2012

par Georges Charles

Jeudi 3 mai

Comme d’autres avant lui, François Hollande " cartonne " place du Capitole à Toulouse. Son dernier meeting de campagne est réservé à la Ville rose, tradition instaurée par François Mitterrand à la première campagne présidentielle de 1965. Les orateurs, Bel, président du Sénat et Jospin, ancien 1er ministre, ne manquent pas de flatter l’esprit toulousain, rebelle/résistant/occitan ; c’est une figure de rhétorique imposée ici, que la suffisance locale ne manque pas d’applaudir. Mais alors, que disent-ils lorsqu’ils sont à Rennes, Lille ou Montpellier ? Ces villes sont-elles par nature plus " soumises " au pouvoir central que Toulouse ?

Pour la première fois, la gauche a choisi un authentique social-démocrate pour la représenter à la présidentielle. Social-démocrate, réformiste assumé ; la formule importe peu. S’il gagne, il effacera de la mémoire de gauche l’évitement de Delors en 1995, l’absence de Rocard en 1981 et 1988, la défaite de Jospin en 2002…

Une gauche intelligente, ce n’est pas un oxymore !