8.4.24

Chroniques de Mars 2024

par Georges Charles

Dimanche 3 mars

Quand la musique est bonne ; 44e partie, pourquoi j’ai aimé le jazz bebop

Au début des années 1940 aux États-Unis, le public des clubs de jazz était habitué aux mélodies bien ordonnées du " swing ", faites pour danser avec les orchestres de Duke Ellington, Count Basie, Benny Goodman… Dans le même temps, une jeune génération de jazzmen forgeait un nouveau style qui se démarquait radicalement du précédent.

Au premier abord, le jazz bebop, be-bop ou bop, sonne comme un bazar désordonné ; il est rapide, tendu, nerveux, torturé, cérébral, savant et raffiné. Ces qualités me l’ont fait aimer. Louis Armstrong disait de ce style : « Ce sont des accords bizarres qui ne veulent rien dire. On ne retient pas les mélodies et on ne peut pas danser dessus. Dans les clubs de la 52e Rue, on est censé écouter ça assis, comme si c’était du Beethoven où Dieu sait qui... » 

Les premiers enregistrements sont effectués en 1945 sous ladirection de Charlie Parker, saxophone alto : a vec le trompettiste Dizzy Gillespie le 28 février, Groovin’high et Dizzy atmosphere ; puis le 11 mai, Hot house et Salt Peanuts. Une troisième session est réalisée le 26 novembre avec le trompettiste Miles Davis, 19 ans, inconnu du grand public, pour Ko-Ko, Now’s the time, Billie’s Bounce

Charlie Parker et Dizzy Gillespie 

Charlie Parker et Miles Davis

Mon premier disque de jazz : un 45 tours de Charlie Parker, avec notamment Lover man, enregistré en 1946. Diché, en septembre 1963, chez l’unique disquaire de Batna, en Algérie, qui était en train de liquider son stock de disques ; en effet, ses acheteurs habituels, militaires et civils français, avaient quitté la ville après l’indépendance de l’Algérie.

Grâce au bebop, des changements surviennent dans les années1940 et 1950 : individualisation et im cordée aux solistes (en général des instruments à vent, trompette et saxophones) d’une part ; place prise par l’improvisation, d’autre part. Dans un chorus de jazz, le principe de l’improvisation est le suivant : à l’intérieur d’un cadre donné, tout remettre en question, tout recréer, tout " chambouler ". Une fraction de seconde avant d’être lâchées, les notes n’existaient pas encore, leur histoire n’était pas encore écrite. Une fois libérées, leur tracé ne peut que suivre le chemin choisi par le musicien. En dehors de la technicité, cet exercice requiert spontanéité et sensibilité, ainsi qu’une bonne dose d’inconscience. Dans l’improvisation, il n’y a pas de règles… mais il faut tout de même les connaître.

Quelqu’un comme Clint Eastwood, qui aime le jazz de Charlie Parker au point de lui consacrer un film, Bird, sorti en 1988, avec Forest Whitaker dans le rôle du musicien, ne peut pas être tout à fait mauvais… 

Un bel exemple de sectarisme culturel ? L’éclosion de ce nouveau courant du jazz déclencha une controverse en France : attaché à une définition traditionnelle et étroite du genre, Hugues Panassié, critique de jazz influent et patron du Hot club de France fondé en 1932, rejeta violemment le bebop, qu’il considérait comme une " hérésie ". Selon lui, les musiciens Charlie Parker, Dizzy Gillespie et Thelonious Monk tournaient le dos au " vrai " jazz. En vertu des statuts du Hot Club, il était interdit « de propager la musique connue sous le nom de bebop ».

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6.3.24

Chroniques de Février 2024

 par Georges Charles

Vendredi 2 février

Toulouse, l’avenue de Lyon en attente

Dans le cadre du projet Grand Matabiau, Quais d’Oc, l’avenue de Lyon est le site qui a le plus spectaculairement évolué.

Une partie de l’ancien quartier a été totalement rasée et, désormais, la perspective est totalement ouverte.

Un programme immobilier prévoit la création de 210 logements (sur un total de 3 000 pour l’ensemble du projet), de 1 500 m² de commerces, services et ateliers d’artistes en rez-de-chaussée, d’un équipement de type hostel/auberge de jeunesse d’environ 100 chambres. Figurent également dans le projet : un restaurant solidaire, une résidence intergénérationnelle de 40 logements, une partie du Pôle d’innovation sociale à destination des personnes en situation d’exclusion, « pour être fidèle à la vocation des quartiers de gare, où les plus précaires ont toujours été présents ».

Le long de l’avenue de Lyon, le projet prévoit des immeubles de cinq étages, d’autres plus haut en deuxième rang, jusqu’à 11 étages, soit 35 mètres de hauteur.


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7.2.24

Chroniques de Janvier 2024

par Georges Charles

Mardi, 2 janvier

Toulouse, le quartier Grand Matabiau, Quai d’Oc se construit sous mes fenêtres

Le bâtiment " 1pulsion ", sorti de terre près de la gare Matabiau, sous les fenêtres de la façade arrière de mon immeuble, marque le début d’un des plus grands bouleversements urbains du centre-ville de Toulouse.


Il constitue la première opération immobilière d’envergure du futur quartier Grand Matabiau, Quai d’Oc. Ce projet, qui va s’étendre sur 135 hectares, mêle mutation urbaine et densification de l’offre en matière de transports en commun, avec l’arrivée de la 3e ligne de métro en 2028 et la perspective de l’arrivée de la LGV dans le courant des années 2030.

Composé de 13 000 m² de bureaux, l’immeuble " 1pulsion " va notamment accueillir la direction régionale de la SNCF, qui doit quitter son site actuel du fait de travaux sur l’emprise de la future station Matabiau Gare. L’immeuble proposera un parking silo de 260 places et environ 2 200 m² de terrasses et de jardins. Quand il sera livré, environ 1000 salariés de la SNCF viendront y travailler.


Carte des futurs aménagements des secteurs Raynal-Raisin/Lyon/Canal,le long de la future rue Raynal

Autour de l’immeuble " 1pulsion " et le long de la future rue Raynal, le quartier va être recomposé. Deux programmes immobiliers vont sortir de terre : les bâtiments Sernam 1 et Sernam 2, respectivement de 37 000 et 23 000 m². Ils accueilleront notamment un campus du numérique, des logements, des bureaux et des commerces. Il faut sans doute remonter à la destruction du vieux quartier Saint-Georges, dans les années 1960-1970, pour retrouver une telle transformation à Toulouse.

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4.1.24

Les Voeux de Ginette

 Remiremont, 4 janvier 2024

Chers amis,

Le passage à la nouvelle année est encore, pour la plupart des gens de notre génération, une généreuse occasion de faire un tour d’horizon de leur famille et de leurs connaissances.

Pour moi, c’est resté une belle habitude que je compte bien entretenir, elle me permet de renouer avec certains, de me remémorer les bons souvenirs, d’avoir des nouvelles des uns et des autres et enfin de dire à tous que je ne les oublie pas… du moins pas pour le moment, l’avenir arbitrera  !!!

Je viens ainsi vous souhaiter quantité de bonnes choses pour 2024, en premier lieu une bonne santé car nos activités journalières en sont de plus en plus dépendantes, il faut bien le reconnaître.

Je vous souhaite aussi des rencontres joyeuses et chaleureuses en famille ou entre amis et, pourquoi pas, de trouver, dans la moindre occasion, un tantinet d’optimisme…

En effet, je crois que nous en avons tous besoin, la première heure de 2024 a à peine sonné que déjà de grandes questions se posent pour nous tous :

- Que nous réserve la nouvelle année dans ce monde en pleine tourmente ?

Nous quittons 2023 sans regrets, ses intempéries, ses nouveaux attentats, ses guerres horribles et inquiétantes.

Mais où donc vont nous mener les conflits qui s’étendent inexorablement ? 

Donald Trump sera t-il réélu, quelles intempéries vont nous tomber dessus ? 

Comment cette fois entrer dans la nouvelle année avec le cœur léger ?

- Plus égoïstement, que sera cette année au plan personnel pour chacun de nous ?

Voilà beaucoup de sujets d’incertitudes qui nous taraudent sans doute depuis quelques temps déjà. Nous ne pensions pas, du moins moi personnellement, je n’avais pas imaginé vivre un jour dans un avenir aussi peu réjouissant et aussi incertain. Ai-je été trop gâtée par la vie et par la période de l’histoire du monde dans laquelle j’ai vécu ? 

Après tout, laissons ces réflexions de côté, nous sommes bel et bien en 2024, de bon ou de mauvais gré, mais nous sommes un groupe de bons amis, avec des projets plein la tête. 

Ces mots sont bien sûr l’occasion d’avoir une pensée pour ceux parmi nous qui sont dans la peine et les soucis.

Nous n’oublions pas

Pierre Chevalier qui nous a quitté dans la plus grande solitude,

Marie-Odile Maurice qui a sombré dans la maladie et qui est aujourd’hui en ehpad.

Et d’autres qui ont vécu des déchirements familiaux cruels, difficiles à résoudre, et surtout extrêmement difficiles à vivre.

Certains ont eu des accidents ou ont subi différentes opérations dont ils se remettent doucement, mais sûrement et entièrement, je le leur souhaite.

Après ces réflexions peu réjouissantes, je me dis que je ne vais tout de même pas vous quitter sur des notes défaitistes. J’ajoute que je suis de tout cœur avec vous qui avez eu de gros problèmes en 2023 !

Plus réjouissant maintenant, la naissance d’un petit Louis chez les enfants de nos amis Françoise et Claude Humbert vient nous réjouir tous. Nous félicitons les parents, les grands-parents et nous souhaitons une longue et heureuse vie au bébé. 

Et puis, si vous ne connaissez pas encore le « Média Positif », allez le consulter sur Google de temps en temps, vous y trouverez des nouveautés de tous ordres qui font du bien au moral.

Je viens de lire aussi une autre raison d’être heureux, en particulier pour vous les messieurs : Nietzsche a dit « le bonheur est une femme » et en ce qui vous concerne, vous êtes vernis, il vous suffit de compter combien de femmes comporte notre petit groupe ! Et nous, les dames, soyons fières !

Pardonnez mes oublis éventuels…je commence parfois à avoir des doutes sur mes capacités intellectuelles, n’hésitez pas à compléter les nouvelles du groupe si vous en possédez. Je vous en remercie.

Encore BONNE ANNÉE 2024 À TOUS !

Je vous embrasse,

Ginette 

Chroniques de Décembre 2023

par Georges Charles

Dimanche 3 Décembre

Les exodes de masse ; 1ère partie, les Arméniens du Haut- Karabakh, les Ukrainiens, les Européens d’Algérie, les Grecs d’Anatolie

Bousculés par des événements historiques, des populationsentières sont contraintes de quitter leur terre d' origine, sans espoir de retour.

L’exemple le plus récent, celui des Arméniens du Haut-Karabakh. Berceau de l’Arménie historique, ce territoire d’environ 4 400 km², peuplé à plus de 90 % d’Arméniens, enclavé dans l’Azerbaïdjan, avait été rattaché à cette république pendant la période soviétique. En 1991, le Haut-Karabakh proclamait son indépendance ; la guerre éclatait entre les sécessionnistes arméniens et l’armée azérie, de 1991 à 1994, en 2016, en 2020.

En septembre dernier, après un blocus de plusieurs mois,l’Azerbaïdjan lançait une opération militaire, rapi ment victorieuse. La population arménienne du Haut-Karabakh décidait alors de quitter l’enclave pour se réfugier en République d’Arménie ; en quelques jours, 100 000 exilés, sur une population de 120 000.

Des réfugiés sur la route du corridor de Latchine, vers l’Arménie

Le cas de l’Ukraine est particulier, car la plupart des déplacés, suite à l’invasion russe de février 2022, gardent un tout petit espoir de pouvoir, un jour, " rentrer chez eux ". Ceux qui avaient changé de région à l’intérieur de l’Ukraine l’ont fait, en majorité ; par contre, environ 7 millions de personnes ont quitté temporairement l’Ukraine, dont 2 millions en Russie et la majorité vers l’Ouest, notamment en Pologne (1,6 millions), en Allemagne (1 million), en Tchéquie (500 000) et 120 000 en France. Pour eux, le retour est tout, sauf garanti.

En France, le dernier exode de masse a été celui des Européens d’Algérie, durant l’été 1962 : 800 000 rapatriés sont arrivés en métropole.

 En matière de déracinement sans espoir de retour, l’Europe du XXe siècle en a connu d’autres. Trois exemples : l’exode des Grecs d’Anatolie en 1922, l’exode des Allemands de Tchécoslovaquie et de Pologne en 1945. Ces déplacements de population forcés se déroulaient loin de nous, à une époque où les médias étaient limités et avaient d’autres priorités : en 1945, on s’intéressait plus, à juste titre, à la chute du IIIe Reich et à la découverte des camps d’extermination. Qui, en Europe, allait pleurer sur le sort des Allemands expulsés de pays où ils vivaient depuis le Moyen Âge ?

L’exode des Grecs d’Anatolie

Les Grecs l’appellent " La Grande Catastrophe ". En 1920, l’Empire ottoman, vaincu après la Première guerre mondiale, avait cédé au royaume grec des territoires en Anatolie et en Thrace orientale. Les nationalistes turcs, dirigés par Mustafa Kemal, n’avaient pas accepté cette décision imposée par les Alliés ; ils lancèrent une offensive militaire qui se termina par leur victoire. La Grèce devait abandonner l’ensemble de ses gains territoriaux de 1920, sauf les îles de la mer Égée. En quelques mois, s’effectuait un dramatique " échange " de populations entre les deux pays : 1 500 000 chrétiens grecs d’Anatolie et de Thrace orientale, qui y vivaient depuis l’Antiquité, étaient expulsés et se réfugiaient en Grèce, tandis que 500 000 musulmans de Macédoine et d’Épire devaient quitter la Grèce et s’installer en Turquie.

Enfants grecs et arméniens, réfugiésà Athènes en 1923

Lors du recensement de 1928 en Grèce, 1,22 million de réfugiés avaient été enregistrés, soit le cinquième de la population nationale.


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6.12.23

Chroniques de Novembre 2023

par Georges Charles

Jeudi 2 novembre

Événements 2005, anniversaires d’hier

Il faudrait éviter de donner une signification particulière aux anniversaires correspondant à des dates " rondes " : la quarantaine, la cinquantaine, la soixantaine… Comme s’il s’agissait de moments charnières dans notre vie.

Ma cinquantaine ; en 1995, la fête dans l’appartement du quartier Saint-Aubin. Je me souviens d’une petite phrase, bienveillante, glissée discrètement à l’oreille par une amie de longue date : « parcours sans faute ! » Ce devait être vrai, à ce moment-là. J’avais encore devant moi mille moments à vivre, mille choses à faire ; mes feux étaient au vert.

Dix ans plus tard, à la soixantaine, la dynamique semblait être la même. J’avais vu les choses en grand : deux fois la fête. D’abord avec la famille : « Ils étaient venus, ils étaient tous là (ou presque), les membres de ma famille de Haute-Savoie et du Var… » Lors des vacances de la Toussaint ; c’était à la fois Halloween et la fête du quartier de la Colombette. Soirée au restaurant latino, le " Puerto Habana " ; ce ne pouvait être ailleurs, pour moi ; le patron était de mes amis et l’on y dansait la salsa au rythme d’un orchestre afro-cubain.

Un cadeau : Le petit bleu de la côte Ouest, Manchette, Tardi
 
Gilles, Christine et moi
 
Los salseros 
 
Monique, Marie et moi
 
Rebelote ; cette fois avec des collègues et amis toulousains.
 
Cochon de lait, cochinillo, comme à Cuba 
 
Le " souffle " de la soixantaine
 
 

5.11.23

Chroniques d'Octobre 2023

par Georges Charles

Dimanche 1er Octobre

Mes amis Vosgiens étaient venus « avec des présents plein les bras » ; parmi ceux-ci, une astucieuse chasuble de bain, idéale pour se changer en public. Avec 33° dans l’air et environ 22/23° dans l’eau, je ne pouvais résister à la tentation de l’étrenner en me plongeant dans les eaux du lac de Caraman. 

 

J’y ai fait une rencontre : un vieux nageur, mon âge, bavard, s’exprimant dans un langage très châtié et qui avait l’air de savoir des tas de choses, comme par exemple la relation entre la couleur de l’eau à la surface d’un lac et la composition chimique du fond, argileux ou calcaire… Un savant un peu " perché " ? Entre amateurs de baignade, nous avons échangé quelques " bons plans " ; selon lui, le lac de Geignes, à Maurens-Scopont, dans le Tarn, vaut le déplacement.

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11.10.23

Bonjour de Toulouse, les 22,23,24 sept 2023

 par Ginette

Chers tous,

Depuis notre retour, je pense à ceux, nombreux cette année, qui n’ont pas pu prendre part à nos retrouvailles et à tous les autres qui aimeraient entendre parler un peu de notre expédition dans la ville rose. Je vais donc essayer de vous faire partager ces bons moments dans les quelques lignes qui suivent.Je laisserai pourtant à Georges le plaisir de nous raconter sa ville dans ses chroniques, il le fera mieux que moi. Je préfère vous dire quelques mots pour vous parler de Georges, un ami que nous connaissons peu pour des raisons évidentes d’éloignement.

Et, avant tout, je le remercie pour son accueil chaleureux et son empressement à nous faire découvrir sa ville d’adoption. Il ne nous a pas fallu longtemps pour comprendre qu’il aimait cette belle ville -sa ville depuis quelques dizaines d’années, pour laquelle il a su en quelques heures nous transmettre son enthousiasme.

Après avoir sillonné le centre-ville de long en large tous ensemble, notre hôte a eu la gentillesse d’inviter le petit nombre qui s’était attardé jusqu’au lundi à découvrir sa résidence au bord du Canal du Midi, un endroit mythique.Là, en petit comité, autour d’un apéritif tout à fait sage, il nous a confié que les aléas de la vie l’avaient amené à Toulouse dans sa jeunesse, qu’il s’y était plu très rapidement et n’avait pas souhaité aller plus loin. Comme on le comprend !

De plus, par un heureux hasard, c’est dans cette ville que résident ses deux fils -charmants jeunes hommes par ailleurs, avec lesquels nous avons eu le plaisir de dîner un soir.

Actuellement, Georges consacre une partie de son temps à différentes activités de retraités, comme l’assistance aux familles des victimes pendant les procès d’assises, il s’occupe aussi de personnes âgées et il pratique des activités moins stressantes : il entretient sa forme en se déplaçant beaucoup à vélo.Voilà, vous saurez tout sur sa vie privée !

Là-bas, une fois encore, j’ai constaté que les vieux amis que nous sommes devenus depuis 2006 apprécient, à l’unanimité, les moments ensemble mais aussi les petits moments en aparté avec l’un ou avec l’autre pendant ces journées privilégiées de retrouvailles.

Tout cela nous permet de nous découvrir autrement et de partager les bonnes nouvelles mais aussi les moins bonnes. Au cours de ces rencontres, on se sent moins seul, on se rend compte que nous avons tous beaucoup de points communs. Mieux encore, revivre un week-end ensemble en nous replongeant dans les souvenirs de potaches nous rajeunit pendant quelques jours, et nous permet d’oublier les petits tracas courants et les simples bobos, ça fait du bien.

Toulouse est très éloignée de la plupart de nos lieux de vie, ce fut par conséquent une petite expédition pour nous tous -mis à part Élisabeth et Georges de Montpellier, les plus proches.Moins loin que nous aussi, Popomme et Claude arrivant de Carcans dans le sud-ouest.Pour les autres participants, ce fut un long périple loin de nos Vosges :

Marie-Annette et Gérard, d’Éloyes,

Dominique et Michel de Saint-Nabord

et André et moi-même de Remiremont.

Mais j’ai compris que nous, les six Vosgiens, étions animés par la même passion de la découverte de notre beau pays, et dieu sait que nous n’aurons jamais fini de le visiter, alors, nous remercions Georges pour son invitation qui nous a donné une bonne occasion de visites.

Onze personnes seulement cette année ! Nous espérons être un peu plus nombreux la prochaine fois -déjà programmée dans un an !Je vous donnerai les dates au plus vite.

Voilà pour ce qui concerne l’ambiance et mes impressions personnelles, mais il y a Toulouse, la quatrième ville de France. Elle s’est montrée très animée pendant notre week-end,avec un beau temps encore estival, avec les nombreux étrangers venus en France, plus particulièrement à Toulouse pour la coupe du monde de rugby.

J’espère ne pas avoir pris la place de Georges qui s’est promis de raconter nos activités plus en détails dans ses chroniques, je vous dirai seulement que nous avons visité la ville en bus, en bateau, à pied, en voiture, en téléphérique et… presque en avion puisque nous sommes montés dans un Concorde, dans un airbus A380 et que nous avons admiré beaucoup d’autres avions au musée Aéroscopia !

Un merci à Georges et Élisabeth pour le Champagne et toutes nos boissons…il faisait chaud à Toulouse et, gardant leur bonne habitude, ils nous ont désaltéré à souhait.

J’aimerais encore ajouter une pensée toute particulière pour quelques personnes de notre groupe Bac1965 qui souffrent ou qui sont hospitalisées, et au nom de tous, je leur souhaite un bon rétablissement et surtout une meilleure santé pour l’avenir.

Je vous envoie mes amitiés,

Ginette

6.10.23

Chroniques de Septembre 2023

par Georges Charles

Samedi 2 septembre

Événements 2005 ; le référendum sur la Constitution européenne, 2e et dernière partie, les résultats

La plupart des partis représentés au parlement (droite, gauche etécologistes) soutenait le traité ; avec parfois des divisions entre la base et la direction. Les autres partis (extrême-droite, droite souverainiste, gauche souverainiste, communistes, extrême-gauche) le rejetaient.

Arguments avancés pour l’adoption du traité :

  • la nécessité d’adapter les institutions européennes à l’élargissement de l’UE à 25
  • président pour l’Europe et la fin de la présidence tournante, un ministre des Affaires étrangères de l’Union 
  • un meilleur équilibre des pouvoirs entre les diverses institutions, notamment par un renforcement du parlement européen 
  • la possibilité, collective, de peser sur les décisions de l’Union grâce à la pétition " initiative citoyenne "
  • son " compromis social-libéral "

6.9.23

Chroniques d'Août 2023

par Georges Charles

Mardi 2 Août

Écolo sì, ma non troppo ; 26epartie, le "jour du dépassement "

À compter de ce jour, l’humanité aura consommé toutes lesressources renouvelables que la Terre peut  pouvoir se régénérer. L’empreinte écologique dépasse alors la biocapacité de la planète ; l’empreinte écologique caractérise la surface de la Terre utilisée par l’Homme pour pêcher, élever, cultiver, déboiser, construire et brûler des énergies fossiles ; la biocapacité, quant à elle, représente la surface de la planète nécessaire pour faire face à ces pressions. Les scientifiques l’appellent le " jour du dépassement ", (Overshoot day, en anglais). L’humanité vit désormais à crédit.

Depuis les années 1970, la date de ce jour du dépassement se dégrade : en 1998, elle avait lieu le 30 septembre ; en 2019, elle arrive deux mois plus tôt, le 29 juillet ; en 2022, le 28 juillet. Le jour du dépassement varie selon les pays, chacun ayant une biocapacité et une empreinte écologique différentes. Pour 2023, le jour du dépassement du Qatar correspond au 22 février ; celui de la France, le 5 mai ; celui de l’Indonésie, le 18 décembre.

Comment cette date est-elle calculée précisément ? Tous les ans, depuis 1990, l’ONG " Global Footprint Network " travaille sur la base de trois millions de données statistiques de 200 pays.


 Selon les données de l’ONG, il aurait fallu, en 2022, 2,8 planètes pour subvenir aux besoins de la population mondiale si chacun sur Terre vivait comme les Français, 5,1 planètes si chacun vivait comme les Américains. À l’inverse, certains pays n'épuisent pas leur biocapacité comme le Congo qui n’en consomme chaque année que la moitié.

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7.8.23

Chroniques de Juillet 2023

par Georges Charles

Dimanche 2 juillet

L’air de la ville rend libre ; 18e partie, l’architecture de " style Paquebot "

Le style Paquebot (Streamline, dans les pays anglo-saxons) est une variante, tardive, du style Art déco, influencée par la construction navale et la naissance des croisières. Ainsi, dans les années 1930, des ingénieurs-architectes ont conçu, dessiné et construit des immeubles semblables à des paquebots transatlantiques qui eux, ressemblaient à des immeubles flottants.

Les paquebots sont comme des immeubles arrachés des villes et que l’on aurait poussés vers la mer, petit à petit, pour les mener à quai. Le style Paquebot va s’étendre à la terre entière, notamment en Méditerranée et dans les Amériques, dans de grandes villes de bord de mer, face au large, que j’ai eu la chance d’arpenter. Marseille, Barcelone,Valence, Naples, Alger, Casablanca, Veracruz, La Havane.

L’objectif était d’installer dans l’espace urbain un objetparticulièrement singulier qui devait symboliser l’équilibre et la force, nécessaires à la navigation sur cet espace urbain.

Lorsqu’il entre en service, le Normandie est le plus grand paquebot du monde. Lors de son voyage inaugural en 1935, il pulvérise le record de traversée de l’Atlantique.

Le Belvédère du Rayon vert,Cerbère, Pyrénées-Orientales, 1932

Quelles sont les caractéristiques du style Paquebot ?

Rondeurs aérodynamiques, oculus en hublots, terrasses en ponts promenades, cheminées, longs balcons filants avec lices tubulaires ou garde-corps en béton plein, sans oublier l’aspect nécessairement effilé de l’édifice.

Les architectes utilisent des matériaux standardisés, produits industriellement et donc peu coûteux tels que le simple tube à gaz, utilisé en plomberie, pour réaliser des rambardes métalliques. Le ciment armé fait révolution dans l’histoire de la fenêtre ; elles peuvent courir d’un bord à l’autre d’une façade.

Les bow-windows à trois pans deviennent un élément presque systématique de composition de façades à partir de 1925 ; les combinaisons les plus fréquentes étant F/BW/F ou BW/F/BW.

L’analogie avec le paquebot n’est pas seulement esthétique, elle concerne également l’organisation de la vie interne : l’immeuble est une entité autonome, la distribution des appartements se fait par des coursives, de la même manière que sont desservies les cabines d’un paquebot.

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7.7.23

Chroniques de Juin 2023

 par Georges Charles

Samedi 1er Juin

On nous cache tout, on nous dit rien ; 18e partie, le syndrome de Gilles de Rais, perversions sexuelles et lutte des classes

Ce n’était pas seulement en qualité de Toulousain que le fiasco médiatico-judiciaire de l’affaire Baudis m’avait indigné ; amateur à la fois d’histoire et de faits divers, intéressé par la psychologie sociale, il m’était apparu que, parfois, une partie de l’opinion cédait au " syndrome de Gilles de Rais ". De quoi s’agit-il ? De l’idée selon laquelle les crimes sexuels les plus sordides seraient le fait des puissants, des riches, des notables, tandis que les victimes seraient les enfants des faibles, des pauvres, des anonymes. Présenter ainsi les choses, n’est-ce-pas flatter cette opinion publique dans son goût pour le manichéisme social ? Pourquoi Gilles de Rais ? Parce qu’il est le premier, connu, d’une longue série.

Gilles de Rais, 1405-1440. Pendant la Guerre de Cent Ans, il a combattu les Anglais aux côtés de Jeanne d’Arc ; promu maréchal deFrance en 1429. En 1440, une enquête est ouverte à propos de rumeurs  qui courent sur des disparitions d’enfants aux alentours des demeures du baron. Arrêté sous les accusations de « meurtres d’enfants, de sodomie,d’invocations de démons, d’offense à la Majesté divine et d’hérésie », il est jugé, condamné à être pendu, puis brûlé, le 28 octobre 1440.

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20.6.23

Que s'est-il passé le 16 juin 2023, à Vagney ?

Simplement une fête très spéciale à laquelle nos amis Gabriel et Maryvonne avaient convié beaucoup, beaucoup d'amis, c'est-à-dire autant que la salle pouvait en contenir, soit 163 personnes.
Je dirais : une Saint-Charlemagne pour des potaches un peu plus âgés qu'à l'habitude et des potaches aguerris à des propos quelque peu grivois.
En tout, deux heures de one man show pour "Sir Gabriel Barnett"  (prononcer à l'Anglaise) sous la forme d'un cours d'histoire du Moyen Âge interprété sur un mode "barnésien" ironique.

Ce 16 juin, Gabriel avait repris pour nous son pupitre de prof d'histoire avec beaucoup de plaisir et je pense que plus d'un professeur aujourd'hui apprécierait de travailler avec des élèves aussi intéressés en face d'eux : tous avaient le regard rivé sur leur professeur et tous buvaient ses paroles. Ah si tous les cours d'histoire pouvaient être aussi plaisants !

Mais, deux heures de spectacle pour combien d'heures de travail, combien de mots tournés et retournés dans la tête de Gabriel ???
Et combien d'heures passées à réaliser un décor mobile composé de multiples petits objets qu'il manipulait constamment.
Tous ces objets étaient de fabrication barnésienne : des panneaux d'affichage, une horloge, des vitraux et cetera.

Comme à son habitude, notre ami Gabriel a fait preuve d'une énergie peu commune tout au long de la soirée contrairement à son aide dans les coulisses qui a fini épuisé à la fin du spectacle.

Gabriel, on t'embrasse !


Ginette



 

7.6.23

Chroniques de Mai 2023

par Georges Charles

Mardi 2 mai

La loi du genre ; 56e partie, le " fardeau du mâle blanc "

La " crise de la masculinité " est un concept sociologique qualifiant un ensemble de doutes et de remises en cause qu’auraient à subir les hommes occidentaux depuis plusieurs décennies, en particulierdepuis la libération sexuelle de la femme, permise notamment par la généralisation de la contraception et la légalisation de l’avortement. Ces évolutions auraient entraîné une redéfinition du rôle social des individus de sexe mâle et un bouleversement des normes attachées à la virilité et à la paternité.

La domination masculine s’insère historiquement dans le cadre de la domination des dieux. Elles ont modelé ensemble, à des niveaux différents, l’existence collective ; elles s’effacent en même temps.

Avec  quelle promptitude la figure du père s’est diluée ! Hierencore, à l’intérieur de la petite société domestique, le " chef de famille " faisait figure de magistrat chargé d’en représenter les intérêts auprès de la grande société, tout en représentant la loi de cette dernière et en s’appliquant à la faire respecter, au sein de sa petite société. « Dieu le père », « Notre Père qui es aux cieux »…

La masculinité ne se réduisait ni à la paternité, ni à la virilité ; elle était légitimée par la reproduction culturelle, jugée supérieure à la reproduction charnelle. Cependant, il faut reconnaître, surtout lorsqu’on est un mâle blanc, que la domination masculine et les privilèges associés se payaient parfois bien cher et les contraintes de l’assignation virile pouvaient être rudes.

Aujourd’hui, rien n’interdit à une femme de se vouloirdépendante d’un homme ; rien n’interdit à un homme de souhaiter réincarner le pater familias à l’ancienne. Le conformisme d’hier deviendrait alors le non-conformisme d’aujourd’hui.

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6.5.23

Chroniques d'Avril 2023

par Georges Charles

Dimanche 2 avril

Mens sana in corpore sano ; 57e partie, la bicyclette en chanson

En mai 1968, il avait fallu réapprendre à se servir d’un vélo, quand les pompes à essence étaient vides. Tout cycliste de cette époque avait dû, une fois ou l’autre, fredonner cette chanson.

La bicyclette, 1968, musique de Francis Lai, paroles de Pierre Barouh, interprétée par Yves Montand.

Quand on partait de bon matin
Quand on partait sur les chemins
A bicyclette
Nous étions quelques bons copains
Y avait Fernand y avait Firmin
Y avait Francis et Sébastien
Et puis Paulette 

Quand on approchait la rivière
On déposait dans les fougères
Nos bicyclettes
Puis on se roulait dans les champs
Faisant naître un bouquet changeant
De sauterelles, de papillons
Et de rainettes

On était tous amoureux d’elle
On se sentait pousser des ailes
A bicyclette
Sur les petits chemins de terre
On a souvent vécu l’enfer
Pour ne pas mettre pied à terre
Devant Paulette
 

Faut dire qu’elle y mettait du coeur
C’était la fille du facteur
A bicyclette
Et depuis qu’elle avait huit ans
Elle avait fait en le suivant
Tous les chemins environnants
A bicyclette
 

Quand le soleil à l’horizon
Profilait sur tous les buissons
Nos silhouettes
On revenait fourbus contents
Le coeur un peu vague pourtant
De n’être pas seul un instant
Avec Paulette
 

Prendre furtivement sa main
Oublier un peu les copains
La bicyclette
On se disait c’est pour demain
J’oserai, j’oserai demain
Quand on ira sur les chemins
A bicyclette

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6.4.23

Chroniques de Mars 2023

 par Georges Charles

Vendredi 3 mars

On nous cache tout, on nous dit rien ; 14e partie, La face cachée du " Monde ", 2003

Lors de mon séjour à l’hôpital, en février 2003, un collègue avait eu la bonne idée de m’offrir un livre-pamphlet qui venait de paraître, La face cachée du Monde (1), de Pierre Péan et Philippe Cohen. Un soir, à la télévision, je découvrais le triumvirat qui dirigeait à l’époque le quotidien dit " de référence " ; il venait répondre aux attaques lancées par les auteurs. L’ouvrage, résultat de deux ans d’enquêtes, avait connu un succès commercial peu commun, atteignant 60 000 exemplaires vendus le premier jour et plus de 200 000 au total.

La direction du " Monde ", quel attelage ! L’intriguant Jean-Marie Colombani, le libéral Alain Minc, le gauchiste Edwy Plenel. Les Pieds nickelés du journal.

Les Pieds nickelés est une série de bande dessinée publiée pour la première fois le 4 juin 1908, dans la revue " L’Épatant ". Elle détient le record de longévité pour une bande dessinée française : 107 ans, jusqu’en 2015. La série met en scène trois personnages, Croquignol, Filochard et Ribouldingue, trois filous, à la fois escrocs, hâbleurs et fainéant.



Croquignol, Filochard et Riboudingue
 

Jean-Marie Colombani, Croquignol


Alain Minc, Filochard

 

Edwy Plenel, Ribouldingue

Selon Péan et Cohen, le trio qui avait conquis en 1994 la direction du " Monde " aurait installé le journal au coeur des réseaux de pouvoir français. Du soutien supposé à Balladur lors de la campagne électoralepour la présidentielle en 1995, à l’appui au processus de Matignon en Corse, lancé par Lionel Jospin en 2000, en passant par des campagnes contre les « nouveaux réactionnaires », le quotidien soutenait ou discréditait hommes politiques, patrons et intellectuels, selon ses intérêts propres et ses choix partisans. Usant de son pouvoir d’intimidation, " LeMonde " aurait  insidieusement glissé de son rôle de contre-pouvoir vers l’abus de pouvoir permanent.

Au terme d’une procédure de médiation, les auteurs avaient accepté de ne procéder à aucun retirage du livre ; en échange, les dirigeants du " Monde ", qui réclamaient deux millions d’euros de dommages et intérêts, renonçaient à leurs plaintes pour diffamation.

(1)  La blague avait été faite : la « farce cachée du Monde ».

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5.3.23

Chroniques de Février 2023

 par Georges Charles

Jeudi 2 février

Événements 2003 ; endartériectomie de la bifurcation iliaque droite

Ma précédente affection grave, une pneumopathie en 1997. C’est après la guérison que j’avais décidé de courir. Je me pensais alors à l’abri de nouveaux soucis de mobilité, avec une course à pied d’une dizaine de kilomètres au moins deux fois par semaine et une pratique quotidienne du vélo.

Vingt ans après, le souvenir est resté précis. En septembre 2002, je parcours un circuit de course à pied, dans les environs de Villeneuved’Aveyron, au lieu-dit " Les Bories ", près de la D 40 menant à Salles- Courbatiers. Brusquement, une douleur vient me mordre le mollet droit. Fatigue musculaire, crampe, sciatique, tendinite ? Les jours suivants, la douleur s’installe, même à la marche, avec la claudication qui va avec. Consultation du généraliste, puis écho-doppler artériel et veineux en clinique. Bilan : « pas de lésion artérielle ; pas de thrombose veineuse profonde, pas d’aspect de compression, pas d’incontinence veineuse superficielle. » En résumé, tout va bien… et j’ai toujours mal, la douleur se diffusant selon un trajet fesse-cuisse-mollet.

Autre médecin, spécialiste en médecine du sport. Bilan : « souffrance radiculaire »… Janvier 2003, la douleur est permanente et l’extrémité du pied droit se refroidit. Février 2003, lors d’un séjour à Toulon ; consultation en urgence, écho-doppler artériel en urgence ; sténose iliaque droite serrée, avec probable embolie distale. La circulation artérielle dysfonctionne gravement.

Rencontre avec le professeur André Barret, une " pointure ", patron du service de chirurgie vasculaire et angiologie à l’hôpital Purpan. Après des diagnostics erratiques, le professeur confirme celui de Toulon : pouls fémoral faible, les autres pouls sont diminués ou abolis. La coloration des orteils évoque un " Blue toe syndrom ". L’hospitalisation est indispensable.

Mars 2003 ; endartériectomie de la bifurcation iliaque droite, avec fermeture par patch prothétique. Bons résultats à l’eccho-doppler artériel. Une semaine d’hôpital, un mois de repos avant de reprendre le travail.

Juin 2003 ; contrôle, trois mois après l’opération. Satisfaisant. Reprise des activités sportives… jusqu’à juillet 2017 et une angioplastie aux deux jambes, jusqu’à novembre 2018 et une nouvelle intervention, jusqu’à l’été 2021 où les circulations artérielle et veineuse apparaissent comme durablement altérées. Une seule solution : marcher !


Chaque accident de santé sérieux est le passage d’un " avant " vers un " après ". Lorsqu’on s’en sort, on éprouve une béatitude de prisonnier gracié. La maladie nous refonde, sans que nous nous en apercevions. Une mutation a eu lieu, l’esprit a tourné ; notre manière de vivre change.

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7.2.23

Chroniques de Janvier 2023

 par Georges Charles

Dimanche 1er Janvier

Claude Valroff Photographe Vosgien

Les deux photographies suivantes ont été prises depuis le balcon direction sud-ouest, soleil couchant sur Toulouse,31 décembre 2022.


 

8.1.23

Chroniques de Décembre 2022

 par Georges Charles

Jeudi 1er Décembre

Quand la musique est bonne ; 38e partie, Jean-Michel Jarre, lebaby-boomer de l’électro

La décennie 1970 promettait un avenir radieux ; elle s’ouvrait sur une période marquée par la prospérité économique, la révolution sexuelle et la conquête spatiale. Les designers, les architectes, les musiciens, les graphistes et les dessinateurs de bandes dessinées avaient l’impression de toucher le futur. Question " modernité ", la France n’était pas en reste : projets d’autoroutes, de TGV, le Concorde traversait l’Atlantique en quatre heures ; Courrège et Paco Rabanne dessinaient une mode géométrique ; Moebius et Philippe Druillet développaient dans leurs bandes dessinées des thèmes de science-fiction. Il était logique que la musique accompagnât ce mouvement.

Jean-Michel Jarre fait partie des musiciens français les plus connus à travers le monde (85 millions d’albums vendus). Fils de Maurice Jarre, compositeur de musiques de scènes et de films et de France Pejot, ancienne résistante, Jean-Michel Jarre est né à Lyon en 1948. Disciple de Pierre Schaeffer et de Pierre Henry (voir chroniques de juillet 2022), il a popularisé la musique électronique avec Oxygène(1976, l’album de musique électronique le plus vendu dans le monde) et Équinoxe (1978).

Showman de talent, Jean-Michel Jarre s’était fait une spécialitédes " mega-concerts " ; spectacle total mêlant musique, jeux de lumières, lasers, effets pyrotechniques et projections géantes.

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6.1.23

2023 !


 Meilleurs Voeux de bonne santé et de bonheur à tous les membres du groupe "Bac 65". 

Toutes mes amitiés.

 Claude V.                                 

Voeux de Ginette pour 2023

 Remiremont le 5/01/2023

 

Chers amis,

 

Un concert de musique de Noël à Vienne, ce soir dans mon salon à Remiremont, va t-il m’inspirer les bons mots pour vous exprimer mes vœux en ce début de 2023 ? 

Avoir des idées claires, l’esprit léger, un horizon dégagé avec plein d’envies et de projets, sont-ils devenus des utopies ? La période dans laquelle nous vivons depuis deux ans semble m’embuer l’esprit.

Mais cela ne m’empêche pas de penser à vous !

On ne peut nier que l’année 2022 s’est terminée en nous laissant un arrière goût de malaise et beaucoup d’appréhension pour l’avenir, en particulier pour celui de nos petits-enfants.

Le covid, la guerre en Ukraine, la crise climatique, des accidents de santé, la solitude ou encore des soucis de chauffage chez certains d’entre nous, en portent la responsabilité.

Il n’est plus là le temps où on se souhaitait tout bêtement du bonheur, sans douter de ce qu’on affirmait. Ce rêve n’est plus d’actualité. Alors pourquoi aujourd’hui ne pas chercher tout simplement des petits bonheurs au jour le jour ?

Je souhaite à chacun de vous de trouver quantité de raisons de se réjouir au cours de cette année, je souhaite que chacun de vous ne manque aucune occasion de passer un bon moment et surtout qu’il ressente l’envie de les chercher ! 

Pourquoi pas se laisser simplement envahir par l’émotion devant un beau ciel bleu ou devant un paysage de neige, savoir s’arrêter pour écouter le chant des oiseaux, prendre plaisir à randonner ou à partager un repas avec des amis.

Savez-vous encore vous émerveiller devant des fleurs au bord du chemin, éprouver du plaisir à voir pousser des graines récemment semées ou encore vous émouvoir en écoutant de la musique ?

Et puis, afin que personne ne se morfondre seul de son côté, j’aimerais vous rappeler que nous sommes tous ensemble dans la même barque, tous en route pour la même nouvelle année, tous avec le même nombre d’années sur le dos…le même bac !! et, pour la plupart, avec les mêmes préoccupations.

Je pense qu’il faut chercher obstinément le positif, il se cache parfois dans les tout petits détails.

Je sais que chacun de nous peut compter sur un ou une amie dans notre groupe, mon petit doigt me raconte fréquemment des petites histoires qui se passent entre vous et cela me réjouit beaucoup. D’année en année, depuis seize années, je continue à découvrir les liens d’amitié qui nous réunissent et qui nous font du bien, j’en suis profondément touchée et heureuse.

Ne sommes-nous pas devenus un peu comme de « vieux «  cousins qu’on aime retrouver de temps en temps… nous avons tant de choses à nous raconter !

Mon souhait est que ces liens perdurent, pour cela n’hésitons pas à les entretenir chacun à notre façon ! L’amitié, aujourd’hui, a plus de sens que jamais : un coup de téléphone, une visite, une invitation peuvent transformer une journée maussade en un petit moment de bonheur qui se prolongera grâce aux photos prises avec nos inséparables téléphones portables en attendant la suivante.

Bonne année 2023, je vous embrasse,

 

Ginette