1.3.16

Chroniques de Février 2016

par Georges Charles

Lundi 1er février

Comme entame de chroniques, rien de mieux que de parler de William, le petit-fils.
 

Maintenant, il se tient debout et il marche ! Oh, bien sûr, cette étape est à consolider ; ainsi, il lui arrive encore de se dresser sur ses petites jambes, de faire trois pas puis, comme étonné de sa propre audace,
d’hésiter à poursuivre et de s’asseoir. Force est de constater que les premiers apprentissages d’un petit enfant illustrent, en accéléré, les étapes des premiers temps de la race humaine. Premier bipède, ancêtre de tous les hominidés : Toumaï, 7 millions d’années (découvert au Tchad en 2001, mission du paléoanthropologue Michel Brunet).
 

D’autres aventures/apprentissages attendent William, celle du langage articulé notamment. L’" Homo habilis ", il y a plus de deux millions d’années, serait le plus ancien préhumain à avoir employé un langage articulé.

Mercredi 3 février

1916, l’acharnement ; 29e partie, pourquoi Verdun ? 

La bataille de Verdun a lieu du 21 février au 16 décembre 1916,opposant les armées française et allemande. C’est la plus longue et l’une des batailles les plus dévastatrices de la Première Guerre mondiale et de l'histoire de la guerre en général.




En 1916, la stratégie de tous les belligérants est fondée sur la guerre d’usure, où le rôle du soldat s’efface de plus en plus devant celui matériel. Les généraux allemands décident de prendre l’initiative sur front occidental. Le chef de l’État-Major général allemand Von Falkenhayn choisit d’engager cette bataille pour user l’armée française, l’amener au bout de ses ressources matérielles et morales.
 

Le site de Verdun est choisi pour plusieurs raisons :
  • c’est une position stratégique importante car elle se trouve à proximité immédiate des usines d’obus de Briey- Thionville et du complexe ferroviaire de Metz ;
 
  •  le saillant (pointe avancée) français de Verdun est entouré par les forces allemandes de trois côtés, qui bénéficient d’un réseau logistique de voies ferrées performantes, alors que du côté français, Verdun ne peut être approvisionné que par une mauvaise route et une ligne de chemin de fer à voie étroite ;  
 
  • les forts du complexe défensif de Verdun sont vétustes ; de plus, Joffre a dégarni le secteur, laissant moins de 300 pièces d’artillerie et des unités à faible valeur combattante. 

Le général Falkenhayn choisit donc Verdun pour sa vulnérabilité. Comptant sur sa supériorité en artillerie lourde, il va employer la méthode du pilonnage continu, dite du " Trommelfeuer " (roulement de tambour).
 

Les Allemands rassemblent face à Verdun quelque 1 225 pièces d’artillerie de tous calibres, dont 542 obusiers lourds, et 72 bataillons d’infanterie.