6.12.12

Chroniques de Novembre 2012

Par Georges Charles

Jeudi 1er Novembre

De retour d’un séjour d’amitié et de découverte de la peinture. Ah, j’en ai appris avec Michel et Chantal, dont la culture en ce domaine a contrasté avec mes lacunes !

De notre base d’Opoul, Pyrénées-Orientales, nous partons au gré des routes du Corbièristan; nous croisons Cucugnan, Peyrepertuse et Quéribus ; nous descendons en Conflent jusqu’à Prades. Plus tard, Céret, la " Mecque du cubisme ", en Vallespir.

Juan Gris a résidé à Céret en 1913, en compagnie d’autres peintres venus de Montmartre, Pablo Picasso, Georges Braque, Max Jacob notamment.


 

C’est l’histoire d’un mec qui redécouvre le cubisme, un siècle après. Dans le prolongement de la rue de la Tramontane, à Opoul, la lumière du matin, franche et impérieuse comme une lame, dessine en figures géométriques fraîches, tranches, lamelles, angles aigus et bords coupants,ce qui, en réalité, est plutôt rond et chaud. Relief de crêtes et de pignons, de tuiles et de gouttières aux imbrications compliquées ; perspective mise en plat ; couleurs minérales vertes, bleues, jaunes et rouges.

Ici, naïvement, sous l’effet d’une révélation où les maisons d’Opoul rappellent celles de Céret peintes par Juan Gris, j’ai le sentiment d’entrer dans une compréhension intuitive du cubisme. S’intéresser à ce style de peinture, toute une histoire, que je compte bien parcourir dans les chroniques à venir. Programme d’autant plus attrayant qu’il révélera le lien entre cubisme et Afrique, entre Afrique et jazz.

Le cubisme est la peinture du début du XXe siècle ; le jazz be-bop est la musique du milieu de ce même siècle. Pablo Picasso / Juan Gris / Georges Braque d’un côté ; Charlie Parker / Miles Davis / Thelonius Monk de l’autre. Mêmes combats, mêmes ruptures.

Nous résidons dans une maison d’artiste peintre où il ne faut pas négliger les travaux qui en garantiront la pérennité. Je viens de décrocher un contrat : participer à la réfection du toit de la maison de Michel, au printemps prochain. J’aime ma nouvelle manie de laisser une trace de mon travail dans diverses maisons, en Provence, Comminges, Roussillon ou Malepère (ouest de Carcassonne).

Les événements se sont succédé ici. Concours de blanquette de veau au restaurant Le lézard. Les convives sont invités à noter, de 1 à 5. Imprévue ? La libération de notre potentiel personnel par une charmeuse, une chamane, une diseuse de bonne aventure. Avec la date de naissance et une combinaison de chiffres interprétée selon un calendrier maya. Nous ne sommes pas loin de Bugarach et de la fin du monde, prévue le 20 décembre 2012…

Je voudrai retenir de ses propos : « prends soin de ton corps, il t’accompagne sur ta route, tu as encore besoin de lui ! », ou encore : « réponds à tes questions ! » Grâce à elle et à ma réincarnation en " guerrier de cristal ", j’ai plongé dans une perplexité joyeuse.

Après ces escapades, retour à ma base. L’appartement du boulevard des Minimes est semblable à la base d’un appareil téléphonique sans fil, dont je serais le combiné. Ce soir, le souvenir du Canigou enneigé s’estompe devant les milles et une lumières de Toulouse. Les clochers de Saint Sernin et des Jacobins, voilà des pics incandescents qui valent bien les cimes blanches ! Même la cheminée de l’usine d’incinération s’y met : elle crache des volutes de brume qui partent à la recherche de sommets où s’accrocher.

Un roman passionnant



Je voudrais vous faire partager mon coup de coeur pour le roman du jeune écrivain suisse Joël Dicker, "La vérité sur l'Affaire Harry Quebert", prix Goncourt des lycéens 2012 et grand prix du roman de l'Académie française.

30 août 1975, à Aurora, dans le New Hampshire, une femme croit apercevoir une jeune fille, poursuivie par un homme, à l'orée de la forêt proche de sa maison d'habitation. Elle appelle la police ... Ce témoin est retrouvé, tué d'une balle dans la poitrine. 
Au même moment, une jeune fille de quinze ans, Nola Kellergan est signalée disparue. La police fait le lien entre les deux affaires. Mais l'enquête n'aboutit pas. Nola n'est pas retrouvée, l'assassin du témoin non plus.
Eté 2008, trente-trois ans plus tard, le squelette d'une jeune fille, qui sera expertisé comme celui de Nola, est déterré à proximité de la maison de Harry Quebert, professeur d'université et  écrivain qui a connu son heure de gloire en 1975. Celui-ci est accusé du meurtre ...
Marcus Goldman, lui même jeune écrivain à succès, ami et ancien élève de Harry, mène sa propre enquête. Il remonte le temps et retrouve peu à peu les acteurs de cet été 1975.
Tous sont liés par l'amour, l'amitié mais aussi par la jalousie, la haine, le remord, l'usurpation ... L'occasion de dresser un état des lieux de la société américaine de l'époque et même contemporaine. A signaler que la couverture du livre est une reproduction d'un tableau d'Edward Hopper.

La forme du roman est également intéressante, car il s'agit d'un livre dans le livre, car au delà de l'enquête policière en elle-même, Joël Dicker s'interroge sur la place et le rôle de l'écrivain et le sens à donner à l'écriture.

Les chroniqueurs et les critiques littéraires sont unanimes, certains voyaient déjà Joël Dicker, lauréat du Prix Goncourt.

Un formidable roman qui nous tient en haleine pendant plus de 660 pages ! 

9.11.12

Chroniques d'Octobre 2012

par Georges Charles

Lundi 1er octobre

J’ai le blues, normal pour le foutu sentimental que je suis. Entendu à la radio de la voiture : « fermeture des deux derniers hauts fourneaux de Lorraine à Florange, vallée de la Fensch (Bernard Lavilliers doit en pleurer !), Moselle. »
 
C’est octobre et l’automne attend au tournant les salariés de Florange et d’ailleurs. Vite, vite, une industrialisation du XXIe siècle ! Par comparaison, les paris truqués impliquant certains joueurs (pleins aux as) du Montpellier Agglomération Handball et l’assassinat de deux jeunes à Echirolles pour un regard mal interprété sont des événements totalement insensés.
 
Mon coeur de Lorrain ne bouillonnera plus d’un acier dont le marché mondial ne veut plus. Motivé par une hargne sans but, un volontarisme obstiné, je m’arrête au bord de la Méditerranée, de retour de Montpellier ; je me jette à l’eau, sous l’oeil ahuri de quelques retraités se chauffant au soleil. Ils raconteront avoir vu un INNI, un individu nageant non identifié. 23° sur la plage, 20° dans l’eau, vent à 30 km/h. Le pied ? La nageoire, plutôt !

Le dernier bain de la temporada, le dernier plaisir aquatique de la saison, le point final qui clôt la longue phrase des vacances d’été 2012. J’en garderai le souvenir étonnant de travaux exécutés dans les maisons des autres ; j’aurai connu cette satisfaction simple et réelle d’obtenir, par l’activité manuelle, un résultat gratifiant dès la fin de la journée de travail. Autre chose que la gratification par l’écriture, qui ne cesse de se dérober à un désir égocentrique trop pressé. Si l’on écrit par frustration, le résultat ne peut être que frustrant, à court terme. Tiré, poussé par un impératif catégorique personnel, j’écris et j’écrirai encore. Avec des lecteurs comme prétexte !

3.10.12

Chroniques de Septembre 2012

par Georges Charles

Samedi 1er Septembre

Le dernier jour des vacances, devant un verre de rosé bien frais, une " histoire impossible " se termine à l’ombre des platanes. On est dans un endroit paradisiaque, baigné de cette qualité de lumière qui fait le charme de la Méditerranée ; on rêve d’arracher ses racines, de veni habiter là et de vivre au jour le jour. Prendre un boulot, n’importe lequel, trouver une maison blanche avec une terrasse au soleil pleine de pots d’herbes aromatiques.
 
Et pourtant, on sait que dans quelques heures on reprendra l’avion, le train ou la voiture pour rentrer chez soi. Demain, on sera au bureau et la seule chose qui restera sera le bronzage…On termine le verre de rosé bien frais.

Dimanche 2 Septembre

Le ministère de l’Intérieur a ciblé les 15 premières " zones de sécurité prioritaires (ZSP) ". Cette cartographie de la délinquance urbaine illustre un fait éclatant : la France est coupée en deux ; au Nord-Est-Sudest, où est localisée la totalité de ces quartiers, s’oppose un Ouest-Sudouest paisible.



4.9.12

Chroniques d'Août 2012

par Georges Charles

Jeudi 2 août

Il y a 20 ans de cela, on n’aurait jamais imaginé pouvoir un jour se promener avec un téléphone de quelques dizaines de grammes dans la poche et appeler n’importe qui, n’importe quand, de n’importe où (« Devine d’où je t’appelle ? »), pour un coût proche de zéro. Pouvoir s’installer devant un ordinateur de 35 cm sur 20 et gérer ses affaires, regarder des films, écrire (notamment des chroniques), dessiner, composer, tout en consultant gratuitement des millions de sources d’information venues du monde entier, d’un simple clic.

Je veux parler aujourd’hui de nos périphériques, de ces extensions numériques qui semblent faire le charme de notre vie quotidienne de gens pressés.

Ordinateur, tablette, liseuse, téléviseur, décodeur, box, console de jeux, lecteur vidéo, téléphone mobile, navigateur GPS, caméra et appareil photo numériques, baladeur...

Acheter un " nouvel appareil ", plus performant que le précédent, qui fonctionnait pourtant très bien ? Les ringards, dont je fais partie, n’aiment pas ça ; pour justifier leur réticence, leur " constipation acheteuse ", ils osent rappeler qu’avant, l’absence de mobile et de messagerie ne tenait aucune place dans le bonheur ou le malheur de la vie… À la vérité, ils appréhendent de ne pas comprendre la notice et de se tromper dans les manipulations. L’entourage fait pression sur eux : « tu verras, ça va te changer la vie ! » ; en fait, c’est bien ce qu’ils craignent le plus. C’est dur de " venir à l’informatique ".

Nous sommes un peu prisonniers de ces périphériques ; nous en dressons l’inventaire maniaque et rituel chaque fois que nous nous déplaçons : « alors, j’ai bien tout pris, téléphone, ordinateur, appareil photo, baladeur, ainsi que les prises qui les accompagnent, car ces petites bêtes demandent à être rechargées périodiquement. » La solution serait-elle dans le " tout en un ", l’engin capable de les remplacer tous ? Compliqué à produire, difficile à commercialiser. Autre risque ? En cas de perte ou de vol, toutes nos " mémoires " disparaissent. Le ringard, prudent, préférera diversifier ses bidules. 

Alors, débordés ? Dépassés par ces machines censées nous permettre de gérer nos urgences, alors même qu’elles les provoquent, parfois ? Recevoir deux fois le même message, sur le mobile et sur l’ordi ; double travail, perte de temps !

Nous voulons tout maîtriser, nous avons l’obsession du contrôle des flux d’information qui nous sont destinés (et même de ceux qui ne nous sont pas destinés…). Ce sentiment de débordement s’est accentué avec Internet et la téléphonie mobile qui nous ont plongés dans une logique de l’instant où tout, sans hiérarchie des urgences et des priorités, appelle une réponse immédiate. Différencier l’essentiel et l’accessoire, c’est très bien ; mais attention, si l’on décrète accessoire quelque chose que notre interlocuteur juge essentiel, on risque de lui déplaire. 

Est-il, oui ou non, socialement valorisant d’être débordé ? Pourtant, il serait temps d’apprendre à vivre avec un certain quota d’insatisfactions. Il faudrait cultiver un petit bout de jardin où pousserait l’incertitude, l’aléatoire, le désordre, la tolérance à la frustration et à l’imperfection. Un bout de jardin qui nous rappellerait qu’il faut apprendre à lâcher prise.

Et si, à l’inverse de l’esprit du temps, il fallait privilégier de nouveau la lenteur, l’austérité, la modestie, le peu ! La patience et la tolérance sont les grandes oubliées du progrès.

« Je marche moins, mais je regarde mieux. Je ne gambade pas avec mes jambes, mais avec le regard. » Pierre Sansot se penche avec nostalgie sur une époque où l’on prenait le temps de vivre, de flâner, de lire, de manger et de boire du vin. Il s’insurge contre les hyperactifs et les pressés perpétuels. Une certaine forme de sagesse serait de ne pas brusquer la durée, de ne pas se laisser bousculer par elle, pour augmenter notre capacité à accueillir les événements.

« La vie comme ondoiement, comme déploiement, la vie à fines gouttelettes plutôt que comme une tornade ou un fleuve impétueux. Une lumière plutôt qu’une force. »




6.8.12

Chroniques de Juillet 2012

par Georges Charles

Dimanche 1er juillet
 
Finale de l’Euro 2012 : l’Espagne bat l’Italie par 4 buts à 0.


España, el equipo más bello de la historia ! La Roja tiene la mejor lista de premios del mundo : campeona del Euro 2008, de la Copa del mundo 2010 y del Euro 2012.

Mardi 3 juillet
 
L’audit des finances publiques réalisé par la Cour des comptes (que préside l’ancien socialiste Didier Migaud) a été remis hier au Premier ministre Jean-Marc Ayrault. La Cour des comptes exhorte le
gouvernement à faire des économies : il faudrait trouver entre 6 et 10 milliards en 2012 et 33 milliards en 2013 !
 
C’est bien la première fois qu’on parle tant d’un audit, que ses recommandations donnent lieu à tant de commentaires et qu’il oriente si fortement la politique budgétaire d’un gouvernement.
 
Le Premier ministre prononce son discours de politique générale. Que signifie le « redressement dans la justice » ? La rigueur ! Rigueur, redressement, que de références phalliques …
 
Que reste-t-il aujourd’hui de mes années d’auditeur interne à la Ville de Toulouse, à part le souvenir d’un certain épanouissement professionnel ? Un florilège de blagues sur les audits et autres consultances, diffusées entre gens du métier. En voici deux : l’audit de la petite cuillère, plutôt graveleux, et la rationalisation de la Symphonie inachevée, plus culturelle…

3.7.12

Chroniques de Juin 2012

par Georges Charles

Vendredi 1er juin

Un temps splendide, estival. L’occasion est trop belle et je me rends en vélo jusqu’au cinéma Utopia de Tournefeuille, banlieue chic, bobo et californienne à l’ouest de Toulouse, pour voir le film Sur la route, l’adaptation du roman de Jack Kerouac.
 
Je n’ai consulté aucune critique au préalable ; je souhaite le voir, ne serait-ce que pour la raison suivante : le réalisateur, le brésilien Walter Salles avait adapté en 2004 les Carnets de voyage de Che Guevara.

Kerouac, Guevara, j’étais " habité " par ces personnages mythiques dans les années 60.
Bob Dylan : « J’ai lu Sur la route vers 1959. Ça a changé ma vie comme ça a changé la vie de beaucoup de monde. »
 
Les aventures et les découvertes nous tombent dessus comme des météorites, à condition d’être disposé à les recevoir en pleine figure. Sinon, ça nous passe à côté, sans que l’on ait su ce qu’on avait raté. Tout est question de disponibilité, d’acceptabilité, de réceptivité.
 
L’histoire : Sal Paradise (Sam Riley), un jeune écrivain de New York qui vient de perdre son père, sort de sa dépression quand il rencontre Dean Moriarty (Garrett Hedlund), un ancien taulard au charme ravageur, marié à une jeune mineure libre et torride, Marylou (Kristen Stewart). Déterminés à ne pas se laisser piéger dans une vie médiocre, assoiffés de désirs, d’absolu et de transgressions, ils prennent la route et traversent l’Amérique d’est en ouest, à la rencontre des autres et d’eux-mêmes.

Si l’identification joue si facilement chez moi, cela tient à une étape bien particulière de mon road-movie personnel : dans l’été 1968, j’ai traversé les États-Unis d’est en ouest, en bus, en stop…

 
 

Rencontre chez Ginette

Notre amie Chantal Perrin est venue dans les Vosges, l'occasion pour Ginette d'organiser une rencontre en invitant les membres du groupe ...


Voir d'autres photos du groupe :  photo1  photo2  photo3   photo4   photo5

5.6.12

Chroniques de Mai 2012

par Georges Charles

Jeudi 3 mai

Comme d’autres avant lui, François Hollande " cartonne " place du Capitole à Toulouse. Son dernier meeting de campagne est réservé à la Ville rose, tradition instaurée par François Mitterrand à la première campagne présidentielle de 1965. Les orateurs, Bel, président du Sénat et Jospin, ancien 1er ministre, ne manquent pas de flatter l’esprit toulousain, rebelle/résistant/occitan ; c’est une figure de rhétorique imposée ici, que la suffisance locale ne manque pas d’applaudir. Mais alors, que disent-ils lorsqu’ils sont à Rennes, Lille ou Montpellier ? Ces villes sont-elles par nature plus " soumises " au pouvoir central que Toulouse ?

Pour la première fois, la gauche a choisi un authentique social-démocrate pour la représenter à la présidentielle. Social-démocrate, réformiste assumé ; la formule importe peu. S’il gagne, il effacera de la mémoire de gauche l’évitement de Delors en 1995, l’absence de Rocard en 1981 et 1988, la défaite de Jospin en 2002…

Une gauche intelligente, ce n’est pas un oxymore !

5.5.12

Chroniques d'Avril 2012

par Georges Charles

Lundi 2 avril

Pascal Marchand et Pierre Ratinaud sont enseignants-chercheurs en Sciences humaines et sociales à l’université de Toulouse, spécialisés dans l’analyse automatique des textes. Ils viennent de publier récemment Être français aujourd’hui, Les mots du " grand débat " sur l’identité nationale. Ils se sont intéressés au contenu des 18 240 contributions au forum du ministère de l’Immigration, de l’intégration, de l’identité nationale et du développement solidaire, de novembre 2009 à janvier 2010.
 
La critique de la Suffisance française est tout à fait en phase avec ce travail. Si tout va bien, le site des chercheurs comportera un lien avec mon blog ; ainsi, les internautes curieux et intéressés par les mots du débat sur l’identité nationale découvriront mon propre argumentaire. Les petits ruisseaux de la critique feront un jour les grandes rivières de la lucidité.

2.4.12

Chroniques de Mars 2012

par Georges Charles

Jeudi 1er mars

On mesure sa propre force à la hauteur des défis que la vie nous lance, au risque de constater que cette force…est bien faible. Arrivé la veille à Toulon, j’endosse le rôle complexe d’accompagnateur d’Alain, un parent malade (très malade…) : auxiliaire de vie 24h sur 24, cuisinier, homme de ménage, amuseur, commentateur de programmes de télé, consolateur, partenaire d’angoisses.
À sa demande, je soutiens ses pas incertains lorsqu’il souhaite aller d’une pièce à l’autre ou sortir sur sa terrasse, face à la rade de Toulon ; nous formons ainsi un couple de danseurs pudiques et maladroits, dont les jambes s’entortillent dans les tuyaux du concentrateur d’oxygène liquide et le portique à perfusion … Intérieurement, je le remercie de me permettre d’être utile.

Dimanche 4 mars

Les 27e Victoires de la Musique ont récompensé la " vieille génération " du rock français indépendant : Catherine Ringer, Hubert-Félix Thiéfaine et Jean-Louis Aubert.


Catherine Ringer, chanteuse des ex-Rita Mitsouko, artiste-interprète féminine de l’année : « Je suis vraiment très heureuse de compter encore pour vous, d’être utile ».

13.3.12

Chroniques de Février 2012

par Georges Charles

Jeudi 2 février

Vague de froid ; le " général Hiver " est à l’offensive. À Castans, nous sommes dans l’isolement, ou presque.Encore un dicton de bûcheron : « le bois chauffe quatre fois : la première fois, quand on le coupe en forêt, la seconde quand on le débite,la troisième quand on le transporte et la quatrième quand on le brûle. » Il fait si froid dehors que l’entretien des feux domine en partie la vie quotidienne. Dès le lever du jour, il faut lancer la cuisinière de la cuisine et la cheminée du salon, les alimenter régulièrement afin que la température passe des 10/12° du matin à 15° à midi et 18/20° le soir. Ces degrés, nous les construisons avec patience et obstination.

Route de Castans à Pradelles-Cabardès

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1.2.12

Chroniques de Janvier 2012

par Georges Charles

Dimanche 1er janvier

Lu ceci dans l’année 2011 : « Rester jeune et bien vieillir. Les règles n’ont pas changé : faire du sport, manger équilibré et avoir des projets. Le meilleur pour le cerveau, c’est l’exercice physique.
Quatre activités efficaces pour prévenir Alzheimer : jardiner, tricoter, voyager, bricoler. Point commun de ces activités ? Elles nécessitent d’élaborer un plan avant de le mettre à exécution. »
On peut fumer 3 à 4 cigarettes par jour si on fait du sport. Les Japonais fument, sont stressés et boivent en excès. Mais ils ont une alimentation faiblement calorique, riche en fruits, légumes, poissons maigres et très pauvres en graisse animale. Ils ont l’espérance de vie la plus élevée au monde !



Les projets pour 2012

Dans la série des bonnes résolutions : développer son assertivité personnelle. L’assertivité est la capacité à s’exprimer et à défendre ses droits sans empiéter sur ceux des autres, de façon à développer des relations plus harmonieuses.  

Le mot assertivité vient de l’anglais assertiveness, substantif formé à partir du verbe to assert : affirmer, s’affirmer, défendre ses droits, défendre son opinion. Assertiveness peut se traduire en français par l’affirmation de soi, la confiance en soi, l’assurance personnelle, la " force tranquille ".
L’assertivité est étudiée dans les domaines de la psychologie sociale et du management. En management, les compétences liées à l’assertivité sont les suivantes : se respecter et se faire respecter, développer une bonne assurance interne, identifier ses attitudes les plus fréquentes, savoir faire face à des comportements passifs, agressifs et manipulateurs.

29.1.12

Bravo Gaby

Déjà l'an dernier, tu t'étais distingué dans le domaine sportif de la course de vitesse ... Bravo !


Les journalistes ne sont pas "foulés" en utilisant une photo d'archives !

27.1.12

Philosophies

Michel Onfray vient de publier "L'ordre libertaire : la vie philosophique d'Albert Camus".
Au cours de son intervention dans l'émission télévisée "La grande librairie" du 5 janvier dernier, il compare la philosophie existentielle (Camus) et la philosophie existentialiste (Sartre)...

Si, en 1965, nous avions eu des cours aussi limpides ...


17.1.12

Week-end à Castries

par Ginette Chevalier

C’était le vendredi 23 septembre dernier, la rencontre à Castries,

Il faisait encore beau et doux aux pieds des Cévennes, c’était la fin d’après midi, le rendez-vous pour notre grande fête avait été donné à l’hôtel « Le Milos » 134 chemin de la Pierre Bleue à Castries, à quelques centaines de mètres du mas de nos amis Parnot.


Les participants étaient à l’heure, arrivés presque tous en même temps, certains en voiture, d’autres en train, avec chauffeurs privés depuis la gare de Montpellier jusqu’à Castries, les Georges bien sûr, aux petits soins pour leurs hôtes de la première heure à la dernière. Toute la troupe se retrouvait avec le sourire des grands jours.




3.1.12

Chroniques de décembre 2011

par Georges Charles

Jeudi 1er décembre
 
Il paraît que l’avenir de l’Europe va se jouer dans la semaine à venir. Il paraît également que la France pourrait être conduite à un abandon de souveraineté en acceptant le renforcement des pouvoirs de la Commission de Bruxelles sur sa politique budgétaire. Doit-on aller vers plus d’intégration économique, pour éviter le risque de désintégration ?
 
En attendant, voici L’Europe allemande et avec elle le retour d’une germanophobie bien de chez nous : l’un évoque le " diktat " allemand, l’autre compare Merkel à Bismarck ! La charge est lourde, comme celle des uhlans en 1870 !
 


1.1.12

Voeux pour 2012

par Ginette Chevalier

Bonne et heureuse année à vous tous !

Chers amies et amis,

Le jour est venu de tourner la page n° 2011, à l’heure oùj’écris, il ne reste plus que quelques heures.C'est le moment d'un bilan et de questions qui deviennent un peu plus prégnantes avec chaque année qui passe :la question essentielle pour chacun d'entre nous portant bien évidemment sur l'avenir qui se profile à l'horizon de la nouvelle année.
L'année qui se termine a été bonne à certains moments, difficile à d'autres.... globalement bonne pour certains, mauvaise pour d'autres.
2011 restera marquée par de grands évènements politiques, mais aussi géologiques, dont les conséquences sont encore incertaines et en devenir, évènements que je ne me hasarderai pas à commenter.
Je m'en tiendrai simplement à rappeler quelques faits qui nous concernent directement pour avoir ponctué la vie de notre groupe BAC 65 en 2011 :
Nous avons malheureusement vu disparaître avec regret deux des nôtres, Olivier Durand début mars et puis Michel Thévenin début septembre. Nous pensons bien à Claude et à Jackie ...