3.12.10

Francis, au salon du polar

Dernièrement, notre ami Francis était présent au salon du polar, à la Bresse, comme en témoignent ces documents transmis par Annette.


Journal de Novembre 2010

par Georges Charles

Journal de Novembre : 1ère partie (lire ...)

Journal de Novembre : 2ème partie (lire ...)

Journal de Novembre : Paris 1ère partie (lire ...)

Journal de novembre : Paris 2ème partie (lire ...)

Lundi 15 novembre

Ce remaniement ministériel, quel événement ! Aussi passionnant que la construction de l’équipe de France de football se préparant pour…2012 ! Le président Nini recompose le gouvernement en reconduisant Fifi… Nini…Riri, Fifi, Loulou, l’aventure des palmipèdes, neveux du Donald Duck de Walt Disney, continue. Qui est Loulou ? Par le plus beau des hasards, je fais fonction de baby-sitter une demi-journée pour mon petit neveu souffrant d’une otite. Il se prénomme Raphaël, mais nous l’appelons affectueusement Loulou. S’y ajoute une expérience urbaine de premier choix : Vincent, Sabine et leurs enfants résident à Courbevoie, en plein coeur du quartier de La Défense ...

4.11.10

Journal d'Octobre 2010

par Georges Charles

Vendredi 1er octobre

Présentation du projet de budget 2011. Austérité ou non ? Tout au long de cette année, il a été beaucoup question de «niches fiscales» et de « coups de rabot ». Attention, dans chaque niche fiscale, il y a un chien qui sommeille ; il ne dort que d’un oeil, prêt à aboyer et à mordre dès que le menuisier s’approche de lui.
Le ministre de la Défense a prévu d’acquérir onze avions Rafale supplémentaires par rapport au nombre prévu pour la période 2011-2013, pour compenser l’absence de ventes à l’export. Surcoût de l’opération : 800 millions d’euros.

Samedi 2 octobre

Ah, quelle manifestation familiale et populaire ! Les syndicats ont trouvé là une excellente idée : choisir le samedi matin, afin que le maximum de gens puisse participer au défilé. Viendront ensuite les querelles de chiffres sur la participation.



5.10.10

Journal de Septembre 2010

par Georges Charles

Vendredi 3 septembre

Pour employer une expression bien connue, « ça se tire ! » ; encore 14 jours ouvrés à consacrer au travail dans la collectivité territoriale qui m’emploie.

Que garder de ces 33 ans et 6 mois de fonction publique territoriale, de ces 44 ans et 2 mois de cotisation, de ces 45 ans et 7 mois de travail ? J’ai plus de souvenirs que si j’avais mille ans. Faut-il préparer un discours de départ ? On improvisera…

L’entraîneur Laurent est…blanc de dépit. La nouvelle équipe de France de football vient de perdre contre la Biélorussie (78ème rang au classement du football mondial). Je défie bien des supporters de situer ce pays sur la carte de l’Europe ; pourtant, tous en connaissent au moins une rivière, affluent du Dniepr : la Bérézina...


3.9.10

Journal d'Août 2010

par Georges Charles

Lundi 1er août

Séjour en Bretagne, dans les Côtes d’Armor. Il a débuté dans l’émotion extrême : mon frère Gilles, disparu en janvier de cette année, a été accompagné par sa famille jusqu’à sa dernière demeure, au pied d’un pin à l’embouchure de la Rance, face à la baie de Saint- Malo.


Notre relève générationnelle, un dimanche à Saint-Malo



2.8.10

Journal de Juillet 2010

par Georges Charles

Samedi 10 juillet

Que s’est-il passé pendant mon absence voyageuse ? Affaire « Woerth-Bettencourt » ? Épuisé d’avance, je suis dépourvu d’inspiration. Démission de deux secrétaires d’État ? Déjà oubliée.
Coupe du monde de football : petite finale, l’Allemagne bat l’Uruguay par 3 buts à 2.
Il m’apparaît que les retransmissions de matchs de Coupe du monde qui ont eu pour cadre un lieu « exotique » fournissent des souvenirs mieux conservés que celles suivies depuis mon canapé ou au bar du coin. Ces matchs se déroulent en juin et au début de juillet, période durant laquelle nous sommes parfois en vacances. 

Par exemple :
· 1990 : Meknès, 8ème de finale RFA - Pays-Bas.
· 1992 : Rhodes, finale de l’Euro Danemark - Allemagne.
· 1998 : Vagney (Vosges) ; Croatie – Allemagne ; les Vosgiens sont en faveur des Croates, contre les Boches. Terrible, la haine tenace… Quelques jours plus tard, Haut du Tôt, Vosges, demi finale France- Croatie ; Thuram à genoux devant son propre exploit.
· 2006 : plage de Cala Rossa, Corse du Sud, finale France - Italie ; la nuit du « coup d’boule ».
· 2010 : sur le Blue Marlin II et dans les ports ; les quarts et les demi-finales.


Festival de jazz de Montreux (Suisse). La première édition date de 1967, l’année du quartet de Charles Lloyd, avec Keith Jarrett1 au piano, Cecil McBee à la contrebasse et Jack DeJohnette à la batterie.
Je m’autorise cet aparté personnel. Je me trouvais, à l’été 1966, à  Antibes avec mon ami Georges Parnot. Pour assister au concert de Charles Lloyd au festival de jazz d’Antibes Juan-les-Pins, j’avais suivi, par bravade, un groupe de « resquilleurs » ; nous avions contourné l’enceinte terrestre du festival pour l’atteindre…par la mer. Expérience excitante ; tu nages et tu entends la musique de plus en plus distinctement, à mesure de ta lente progression. Mouillés et heureux, nous nous sommes mélangés discrètement aux festivaliers. Le monde du jazz découvrait ce soir-là l’un de ses meilleurs grands pianistes. 

Toujours à propos de Montreux, cette précision. J’ai choisi Smoke on the water, de Deep Purple, comme illustration sonore de la menace des nuages islandais de ce printemps. Ce rock, mondialement connu, a été composé par le groupe à la suite de l’incendie du casino de Montreux en 1971. De la fumée d’incendie sur les eaux du lac de Genève.

Programmation éclectique, comme chaque année : de Roxy Music à Herbie Hancock, en passant par Ben Harper, Paco de Lucia, Diana Krall…et Charlotte Gainsbourg. Très éclectique!

21.7.10

Heureux qui, comme Ulysse ...

par Georges Charles

Mardi 29 juin
Heureux qui, comme Ulysse, a fait un beau voyage,
Ou comme cestuy-là qui conquit la Toison,
Et puis est retourné, plein d’usage et raison,
Vivre entre ses parents le reste de son âge !
Joachim Du Bellay

Pour l’usage et la raison, nous verrons plus tard. Quant à l’idée de retourner vivre entre ses parents le reste de son âge, nous sommes nous-mêmes déjà trop vieux…
Comme Ulysse, nous partons en Méditerranée, direction l’archipel des Baléares, qui n’a pas eu les honneurs de son passage. Ce soir, Toulouse-Montpellier, en train. Tram à Montpellier ; la ligne n°1 (la bleue) est, avec 130 000 voyageurs/jour, la plus fréquentée de France.




29.6.10

Journal de Juin 2010

par Georges Charles

Samedi 5 juin
Je travaille sur les notes prises pendant le séjour à Marrakech, en m’imbibant de thé vert à la menthe et de musique marocaine. Un clin d’oeil de la providence : nous sommes rentrés au moment même où la chaleur s’installait sur la France. Une canicule de marrakchi.

Dimanche 6 juin
Deuxième édition du Festival Culturel Marocain de Toulouse, du 4 au 6 juin. Au programme, tous les aspects de la culture marocaine, à travers son artisanat. Le percussionniste et compositeur Ali Alaoui est de la fête, pour deux concerts au jardin Raymond VI.



Pour quelqu’un qui revient d’une semaine à Marrakech, c’est du bonheur.
Roland Garros 2010 : victoires éclatantes de Rafael Nadal et de Francesca Schiavone ; la revanche de l’Europe du Sud sur les marchés financiers…
Scène de la vie quotidienne, devant la terrasse du bar-tabac des Thermes, au carrefour du boulevard Carnot et de la rue de la Colombette.
Un chien (portant bandana, il doit être SDF), dont le maître est dans la file d’attente du débit de tabac, bondit et s’installe au sommet d’une armoire de régulation électronique des feux de circulation. Il prend la pose.

 Un vrai cabot, ce chien aux yeux de braise

- Il ressemble au lion de Belfort, dit un consommateur.
- On pourrait l’appeler le chien de Toulouse, répond un autre.


15.6.10

Marrakech

par Georges Charles

Lundi 24 mai

Souplesse et fluidité d’un déplacement intermodal : je quitte mon domicile à pied, je prends le métro jusqu’à la gare Matabiau, le train jusqu’à Montpellier, le tramway direction Odysseum…





7.6.10

Journal de mai 2010

par Georges Charles

Lundi 3 mai
De regreso al trabajo ; de plein pied dans les analyses et études de gestion. J’ai parfois (parfois) une remontée d’intérêt pour ce travail de conseiller en organisation, dont la mission consiste à proposer des améliorations au fonctionnement des services publics territoriaux. Le mouvement descendant de la courbe de motivation professionnelle n’est donc pas encore amorcé.

Jeudi 6 mai
Lors d’un vernissage dans un centre culturel, je feuillette l’Agora, la revue trimestrielle du Conseil des seniors de Toulouse, une instance créée par la nouvelle municipalité. Seniors ? Ce terme m’agace de plus en plus. A quel âge est-on senior ? Impossible à situer exactement car il n’existe aucune définition officielle de la catégorie ; les plus de 50 ans, de 55 ans ?

13.5.10

A méditer

Georges P. nous a fait parvenir ce "conte", à méditer ...

Un conte de Jean DUTOURD de l'Académie Française :

Il était une fois, un imbécile qui avait un chien appelé Perdreau.
Ce chien était comme tous les chiens, c’est-à-dire qu’il ne jugeait pas son maître et lui était raisonnablement attaché.
Il lui rendait les services que rend un chien.
Il grognait quand il voyait un individu à l’allure inquiétante.
Il aboyait quand quelqu’un sonnait à sa porte.
Un jour deux types à moto descendirent de leur engin et s’avancèrent d’un air menaçant vers l’imbécile qui les regardait venir avec un sourire d’imbécile, il croyait qu’ils venaient lui demander du feu, en fait, ils voulaient lui prendre son portefeuille.
Le chien ne s’y trompa pas, il leur sauta dessus en hurlant et les mis en fuite.
L’imbécile criait " Perdreau, viens ici ! Messieurs pardonnez lui, il n’est pas méchant. Ah la sale bête ! Tu vas voir la tournée que tu vas prendre.
Les deux voyous sautèrent sur leur moto et partirent très loin.
L’imbécile corrigea le chien qui n’y comprit rien, mais n’en continua pas moins à aimer son maître, car les chiens sont fatalistes.
Ils savent que les hommes ont des réactions illogiques.
Il y eu plusieurs incidents de ce genre, chaque fois que le chien croyait faire son métier de chien, l’imbécile lui tapait dessus et se confondait en excuses auprès des chenapans, voleurs, et bandits de tout poil que mordait le malheureux animal.
Il disait que celui ci était idiot, sanguinaire, et qu’il n’arrêtait pas de commettre des bavures.
On a beau être chien et plein de bonne volonté, on finit par se lasser de recevoir des coups, le chien Perdreau se lassa, cela se sut assez vite dans le quartier.
L’imbécile habitait un pavillon, une nuit, un cambrioleur escalada le mur, le chien entrouvrit un œil dans sa niche pour chien et le referma, incontinent.
Le cambrioleur cambriola en toute tranquillité.
L’imbécile s’arracha les cheveux et corrigea le chien, lequel reçut philosophiquement sa correction, n’étant pas à une inconséquence près de la part de son patron.
Une autre nuit, ce fut un autre cambrioleur qui vint, ce cambrioleur là avait un surin qu’il planta dans la bedaine de l’imbécile qui en mourut.
En partant, l’assassin caressa le chien en disant " bon toutou ! "
Le chien pensa, car les chiens pensent : " Voila la première parole aimable que j’ai entendue depuis longtemps ".


Cette histoire est celle des Français, de leur Police et de leurs élus. Ils s'étonnent de ne pas comprendre la désaffection du peuple Français ?
Exemple : "Sur une route où la vitesse est limitée à 50 km/h, le quidam Franchouillard qui roule à 51 km/h est un ASSASSIN. Il n'a aucun recours.
Ceux qui brûlent 400 voitures, qui incendient les véhicules de police, qui jettent des pierres sur les forces de l'ordre et les pompiers sont conviés avec tous les égards à l'Elysée pour exposer leurs revendications...

"...Ils battent leur chien depuis trente ans, et s’étonnent aujourd'hui que le chien ait des états d’âmes… ".

7.5.10

Un jeune garçon bien connu

Le journal local Vosges Matin publie régulièrement des photos de classe envoyées par les lecteurs. Il y a quelques jours, mon attention a été attirée par le lieu de prise de vue et la date de cette photo. Immédiatement, j'ai reconnu un des nôtres parmi ces jeunes garçons. Je pense qu'il en sera de même pour vous ...

Pour vous mettre sur la voie, il est venu dans les Vosges très récemment, nous avons déjeuné ensemble sur une terrasse ensoleillée (c'est rare ...) à Remiremont, et pour l'occasion, il avait rasé sa moustache pour être encore plus ressemblant avec le garçon de la photo.

Au cas, peu probable, où vous ne l'auriez pas reconnu, cliquez ici

6.5.10

Journal d'Avril 2010

par Georges Charles

Vendredi 2 avril

Depuis 27 ans, je réside à l’intérieur d’un quadrilatère de quelques centaines de mètres, dans l’hyper centre de Toulouse, entre le Monument aux Morts et la place Wilson. Étant locataires, nous sommes à la merci du désir des propriétaires de récupérer leur bien pour y habiter. Pour ne pas interrompre la scolarité des enfants, nous choisissons à chaque déménagement une nouvelle adresse, la plus proche possible de la précédente.

Cela donne une forte familiarité avec les rues, les places, les façades, les bruits et les odeurs qui caractérisent ce quartier. A l’insu des citadins qui le fréquentent dans la journée, pour ses commerces, ses administrations, ses cafés, ses restaurants et ses cinémas, les autochtones que nous sommes se reconnaissent et se perçoivent comme familiers ; nous prenons l’habitude de saluer des gens dont nous ne connaissons rien, sinon qu’ils vivent, eux aussi, dans ce quartier.

Lorsque j’ai entrepris de tenir ce journal, avec l’assiduité qui sied au genre, j’ai négligé mon enquête initiale, celle sur la « suffisance française » et ses effets délétères. Avec plus de temps disponible, je reviendrai sur cette longue histoire qui commence à Rocroi en 1643 et déroule ensuite ses fastes en monarchie absolue et centralisée, en Ire République qui en reprend bien des aspects, en empires, en IIIe République colonialiste, en IVe République qui meurt de n’avoir su se défaire de ce lourd héritage, en Ve République qui nous offre, en guise de stabilité politique, le cirque récurrent de l’élection du président au suffrage universel. Contraints de promettre à tout un peuple, les candidats ne reculent devant rien et construisent des songes creux comme d’autres enfoncent des portes ouvertes.

Chichi élu en 1995 parce qu’il promettait de « réduire la fracture sociale » ? Ah bon ? Les autres candidats, dont un certain Lionel Jospin, se promettaient-ils de leur côté de l’aggraver ? Chichi avait déçu. Nini élu en 2007 parce qu’il promettait de faire « gagner plus à ceux qui veulent travailler plus » ? Il a déçu à son tour. La réputation de finesse politique des Français ne serait-elle pas surfaite ? Ségolène Royal aurait certainement déçu lorsqu’il aurait fallu passer aux travaux pratiques pour instaurer son fameux « ordre juste ».

La suffisance française est affligeante et ridicule lorsqu’elle s’incarne dans les comportements monarchiques et parvenus des gouvernants. L’affaire Joyandet fournit un bon exemple, lorsque le don d’ubiquité coûte cher aux contribuables. Devant être présent aux Antilles et à Paris presque simultanément, le secrétaire d’Etat a eu recours à un jet privé pour 116 500 €.

Dans un premier temps, ses chargés de communication lui avaient fourni des éléments de langage : « il était occupé qu’il soit aux Antilles et à Paris », « le recours à un avion gouvernemental, facturé au ministère des Affaires étrangères, auraitcoûté à peu près 100 000 euros ». Cette défense devient inopportune dès lors qu’une note des
services du Premier ministre précise qu’à l’avenir « le recours aux compagnies commerciales privées doit demeurer exceptionnel » et « doitdésormais faire l’objet d' une autorisation du cabinet du Premier ministre ».

A cette occasion, commentateurs et journalistes établissent une douloureuse comparaison avec le comportement civique et démocratique des gouvernants du nord de l’Europe. Pour se rendre quelque part, le responsable politique français loue un jet privé quand les autres prennent un avion de ligne.

19.4.10

Des gens connus


Dernièrement, Francis a dédicacé son dernier po...lard, à la Bresse, en présence de nos amis Annette et Gaby.

3.4.10

Journal de mars 2010

par Georges Charles


Lundi 1er mars

Si je voulais proposer une nouvelle manifestation du télescopage historique qui s’opère entre le réel d’aujourd’hui et celui d’hier, je choisirais celle-ci.


José « Pepe » Mujica est officiellement investi président de l’Uruguay, après sa victoire électorale à l’automne dernier à la tête d’un front rassemblant les principales formations de gauche. Il avait été un dirigeant actif de l’organisation d’extrême-gauche Tupamaros, qui prônait l’action directe et la guérilla urbaine dans les années 1960 et 1970. « Avec le temps, va, tout s’en va », chante Ferré et les révolutionnaires deviennent réformistes.


20.3.10

Dédicace


Comme prévu, Francis a dédicacé son nouveau polar en compagnie de son illustrateur Jean-Pierre Toussaint, au milieu de la foule qui commençait à envahir les arcades, à l'occasion du carnaval vénitien.


18.3.10

Lu dans Vosges Matin

A l'occasion de la publication de son nouveau polar, "Remiremont : terminus des zoqués", notre ami Francis a eu les honneurs bien mérités du journal Vosges Matin ...

Cliquer sur l'image pour l'agrandir

2.3.10

Journal de Février 2010

par Georges Charles

Lundi 1er février

Gilles s’en est allé au paradis des pères et des kinésithérapeutes, à la verticale de Lullin, Haute-Savoie. Il était l’aîné de la famille, le défricheur, l’étrave du vaisseau familial, celui qui, en traçant sa propre route, avait facilité les nôtres.

« Il a fait le boulot et même au-delà ! » ; il n’est pas de plus bel hommage. Devenu au fil du temps notre « tête de réseau », il avait fait naître une galaxie humaine plutôt généreuse dans laquelle les acteurs pouvaient coopérer même quand cela contredisait leur propre intérêt.

Ses familles se sont rassemblées, étonnées d’être soudain si proches. Au moment de l’office, les habitants de la vallée, ses patients, avaient pour leur part envahi l’église.Gilles est définitivement présent dans ce journal, par les évocations régulières de notre scène primitive commune, les Vosges des années 40 et 50. L’hier continuera de s’infiltrer dans l’aujourd’hui...


10.2.10

Journal de Janvier 2010

par Georges Charles

Vendredi 1er janvier
 Alors, sera-t-elle bonne, cette nouvelle année ?

Samedi 2 janvier
Dos de enero 1959 ; cinquante-et-unième anniversaire de l’arrivée au pouvoir de Fidel Castro, qui gouverne toujours à Cuba, par frère interposé. Ce doit être la plus vieille famille de dirigeants au monde; par comparaison, à la même date, nous en étions encore à la guerre d’Algérie, Eisenhower aux États-Unis, Mao en Chine, Khrouchtchev en URSS. La préhistoire, en somme….

Lundi 4 janvier
Comme chaque année, nous avons droit au palmarès des
personnalités préférées des Français. En ces temps de débat sur notre identité, il est instructif de prendre connaissance de la short list, de nos dix préférés parmi les préférés. Cela donne une lecture de la manière dont nous nous voyons, à travers ceux que nous avons choisis. Pour le Journal du Dimanche : Yannick Noah, Dany Boon, Zinedine Zidane, Mimie Mathy, Gad Elmaleh, Sophie Marceau, Charles Aznavour, Michel Sardou, Francis Cabrel, Johnny Hallyday. Un sportif, quatre acteurs/trices, cinq chanteurs, dix saltimbanques de la société du spectacle ! Huit hommes, parmi eux six d’origine étrangère et combien d’expatriés et d’exilés fiscaux ? Il semblerait que nous préférerions des Français qui aiment la France, mais de loin. Nous nageons en pleine schizophrénie…
De leur côté, les internautes des sites du Parisien/Aujourd'hui en
France et de RTL avaient été invités à désigner la personnalité de l'année.
Résultat : Johnny Hallyday, Christine Lagarde, Yann Arthus-Bertrand, Yohan Gourcuff, Sophie Marceau, Florence Foresti, Daniel Cohn-Bendit, Kad Merad, Michel Desjoyeaux, Anna Gavalda. Le niveau monte : de la politique, de l’écologie, de la littérature. Les saltimbanques restent malgré tout surreprésentés.
Face à ce type de palmarès, je me sens peu « français », tout au moins peu en phase avec les opinions majoritaires de mes concitoyens.
Mon côté « original », qui perdurerait.

Mercredi 6 janvier
Underworld USA, de James Ellroy, le dernier volet de la trilogie
commencée avec American Tabloid et American Death Trip, est en
librairie. L’auteur est connu notamment pour L.A. Confidential et le Dahlia Noir.

8.1.10

Journal de décembre 2009

par Georges Charles

Mardi 1er décembre

Ce mois de décembre s’annonce martial ! Me voici revenu en décembre 1970, date à laquelle je suis incorporé à la caserne Lapeyrouse d’Albi, Tarn, au 22ème RIMa, régiment d’infanterie de marine, l’ex-infanterie coloniale. Pour quelqu’un qui avait, à deux reprises, en Algérie et à Cuba,vécu dans deux pays particulièrement traumatisés par le fait colonial, ça ne pouvait pas mieux tomber.
Je rentre à peine de Cuba, au terme d’un séjour de près de deux ans, entre 1969 et 1970. J’y ai suivi une instruction militaire relativement complète (maniement et exercice de tir avec armes légères, préparation physique). Présent sur l’île par choix politique, il était de mon devoir de me préparer, comme les Cubains, à une éventuelle agression de l’impérialisme américain et de ses laquais, dont la France. Selon moi, la position « d’indépendance » de la France à cette époque n’avait relevé que d’une posture intellectuelle et personnelle de l’ancien président, Charles de Gaulle, battu au référendum d’avril 1969 et disparu en novembre 1970.

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Insigne du régiment
avec l'inévitable croix de Lorraine