5.7.19

Chroniques de Juin 2019

par Georges Charles

Samedi 1er juin

Changement de cap ? Non, rectification de trajectoire
 

La rédaction des chroniques n’est pas toujours un long fleuve tranquille ; des dérives sont possibles. Arthur Rimbaud, bateau ivre lui-même, le dit bien :
 
Comme je descendais des fleuves impassibles,
Je ne me sentis plus guidé par les haleurs ;
Des Peaux-Rouges criards les avaient pris pour cibles,
Les ayant cloués nus aux poteaux de couleurs.


Ainsi, ayant peut-être moi aussi " perdu mes haleurs ", je dérivais vers ce qui n’était plus l’objectif initial. Des chroniques, oui, pour illustrer une curiosité personnelle et communicable ; pour approfondir une réflexion, partageable ; pour rire ensemble ; pour partager des impressions de voyage. L’évocation du passé, sous forme de récits d’expériences personnelles, familiales, professionnelles au fil des années (en ce moment, je suis parfois dans l’année 1996), oui, à condition qu’ils puissent trouver écho chez d’autres gens que mes proches. Je dois y prendre un peu trop de plaisir, une pointe d’égocentrisme là-dedans, en négligeant au passage le plaisir des lecteurs. Je ne suis pas certain que l’évocation de ce passé personnel intéresse la majorité de ces derniers. Or, cette évocation " cannibalisait " le reste. Pour en avoir le coeur net, j’ai procédé à un rapide calcul, sur les premiers mois de l’année 2019, de la part respective du " présent " et du " passé ". Ce dernier l’emporte, en surface de texte, surtout quand il est fait référence à des voyages réalisés dans ce passé.

Donner une part plus mesurée à ces évocations ; revenir à des chroniques plus éclectiques, alors que les sujets ne manquent pas et se bousculent au portillon : la mobilité des hommes, des diligences à la fin programmée de la bagnole individuelle ; la ville de Toulouse qui se transforme tout près de chez moi, etc.
 
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