4.12.15

Chroniques de Novembre 2015

par Georges Charles

Lundi 2 novembre

En matière d’action culturelle, de nouvelles pratiques se développent, dans la proximité.
 
Les Comtes croisés s’invitent chez l’habitant. La pièce de théâtre à laquelle je participe en tant que récitant et participant à l’organisation technique est, dans le jargon professionnel, une " petite forme " ; nous n’avons besoin que d’un vaste salon ou d’une grange aménagée pour nous produire, disons 50 m². De quoi déployer notre sobre décor, deux chaises, une table, quelques oriflammes, face à une vingtaine de chaises.
 
Dans la même veine, un de mes amis, cinéphile affirmé, convertit parfois son salon en salle de ciné-club ; autour d’un thème, il propose à une petite dizaine de spectateurs deux films, en général de petites merveilles, à découvrir ou redécouvrir.
 
Rien de plus normal dans cette ville de Toulouse qui peut s’enorgueillir de détenir le record de France du plus vieux cinéma en activité sans interruption depuis le début du XXe siècle ; " Utopia ", le cinéma d’art et d’essai, poursuit une aventure culturelle ouverte en 1907 avec l’ " American Cosmograph ".


 

4.11.15

Chroniques d'Octobre 2015

par Georges Charles

 Vendredi 2 Octobre

Chaque début de mois, le même rituel revient. Après avoir reçu la version corrigée, par les soins experts de ma soeur Christine, des chroniques du mois précédent, je les imprime (par goût, je tiens à conserver une version papier), les convertis en portable document format, communément abrégé en PDF et les envoie à mes correspondants. C’est un temps, bref, de légitime satisfaction de soi.
 

J’entretiens avec ce travail de métabolisme personnel des liens complexes et paradoxaux, d’épanouissement intellectuel et de fatigue psychique. Épanouissement intellectuel, oui, car il est jubilatoire, pour vérifier un fait ou faire une recherche, de plonger dans les milliards de tonnes de documentations et d’informations fournies, de façon quasi gratuite, par Internet. Fatigue psychique, oui, lorsqu’il est question d’évoquer des événements personnels et passés.
 
Début septembre, j’ai consacré du temps à la " reconstitution " des années 1970. De nouvelles rubriques vont en chasser d’anciennes ; bientôt la fin de l’orientalisme pictural, de l’amalgame et de la
stigmatisation. 

Un de mes secrets de fabrication est celui-là : indépendamment de ma volonté et de mon souhait, un thème s’impose par ses urgences. Celui des migrations actuelles en Europe en est un exemple. Le " hasard " veut que je participe depuis trois ans aux actions d’une organisation, La Cimade, qui se donne pour objectif l’aide aux migrants. À ce titre, je m’intéresse au sujet un tout petit peu plus que la moyenne des Français. Une nouvelle rubrique sur les migrations ? J’ai déjà choisi un titre, volontiers provocateur, " Les invasions barbares ".


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14.10.15

A propos du voyage en Allemagne

Vous avez à présent pratiquement tous répondu par mail, par courrier, par téléphone ou de vive voix à nos questions et je vous en remercie. 
Ainsi aujourd'hui, je peux dévoiler vos confidences à propos de notre voyage en Allemagne.

En résumé, voici les sujets qui ont moins plu
la musique trop bruyante à Rüdesheim, la "gastronomie" allemande (en particulier la choucroute, le bus, places étriquées et climatisation difficile à régler, la pluie qui a gâché le parcours dans la vallée de la Moselle, les marches pour quelques uns, des oublis au cours des visites (morceaux du mur de Berlin à Coblence, le carillon illuminé de Rüdesheim) et plus particulièrement la familiarité du serveur à la Altes Brauhaus de Coblence.

Mais nous avons été heureux de lire qu'il ressort beaucoup plus de points positifs : 
  • L'ambiance générale est citée en premier, soulignant le plaisir de nous retrouver tous ensemble à nouveau.
  •  Les visites de la cathédrale de Spire avec une guide érudite et sympathique, celle de Strasbourg pour son côté insolite.
  •  Le choix de la vallée du Rhin comme but de voyage, la balade en bateau, le restaurant à Assmmanshause, les gâteaux à Cochem ...
Voici énumérés les principaux items que vous avez mentionnés, ceux que j'ai écrits en caractères gras étant les plus nombreux.
Globalement nous en avons déduit que vous êtes satisfaits... d'ailleurs pour nous conforter dans cette conclusion, un bon nombre d'entre vous en redemande !

Je n'ai pas des tas de choses à ajouter, cependant voici quelques commentaires personnels tout de même :
Nous avons bien sûr relevé certains défauts à notre organisation dont nous pourrions tenir compte éventuellement pour une autre fois : 

Vous avez peut-être manqué de temps libre pour faire des achats ou simplement prendre un verre au calme pour souffler un peu.
Les temps des "arrêts pipi" étaient un peu courts, nous les avions oubliés....eh oui, il faut tenir compte de tout. (Si cela est compatible avec le budget, nous pourrions partir une journée de plus la prochaine fois... ce sera à voir).
Nous n'avons pas pensé à écouter certains d'entre vous qui auraient peut-être aimé réciter ou chanter la Lorelei ; si c'est le cas, oubliez votre timidité et n'hésitez plus aux prochaines retrouvailles !

Nous avons beaucoup apprécié l'accueil réservé aux conjoints des "anciens du lycée", il semble que personne n'ait ressenti un sentiment de solitude au cours de ces journées, j'espère ne pas me tromper.

Pour conclure, André et moi avons passé d'excellents moments en votre compagnie, la bonne humeur a régné depuis le repas commun du dimanche au Girmont jusqu'au retour le quatrième soir soir à Remiremont.
Nous avions passé un peu de temps à préparer ce voyage mais quelle récompense de vivre ces journées heureux ensemble, loin de nos tracas de tous les jours. 
Enfin, nous avons eu un peu de mal à sortir de cette "bulle hors du temps" et à reprendre nos activités habituelles.

Pourtant tout n'est pas fini pour nous deux, nous aurons bientôt l'occasion d'aller rêver aux nymphes du Rhin dans un chalot au Val d'Ajol et le plaisir d'écouter un opéra à Lyon en pensant à vous !
En attendant nous avons de quoi boire à votre santé, vous êtes les bienvenus au Thillot si l'occasion se présente, merci tout plein à vous tous, et que vive encore longtemps le Groupe Bac65.
 
Je vous embrasse,
Ginette et André

5.10.15

Chroniques de Septembre 2015

par Georges Charles

Mardi 1er septembre

Toulouse 1974 : la bohème froide

Lassés d’attendre une révolution qui se fait désirer, épuisés d’impatience, certains étudiants et jeunes travailleurs s’orientent vers la marginalité. Ils deviennent freaks, babas, hippies, zonards. Leur allure vestimentaire se modifie ; le style unisexe de " guerrier urbain ", blouson de cuir, jeans, bottes, laisse place à davantage de recherche : cheveux longs, bijoux, chemises indiennes colorées, vestes de soie, robes gitanes, sarouals et djellabas d’Orient, manteaux afghans, boucles d’oreilles pour les hommes... Ils s’habillent comme les stars de la pop et du rock qu’ils vénèrent. Des boutiques hippies, qui vendent ces exubérances vestimentaires, fleurissent en ville. S’habiller autrement, à défaut de vivre autrement. Je suis cette mode et en fréquente les adeptes. 

Nous nous rencontrons souvent au magasin de disques " Music Action ", rue des Lois, où je m’approvisionne en albums. Le soir, beaucoup fréquentent " La Table ronde ", rue Pargaminières, reçus avec chaleur commerciale par Christian, le patron. La nuit venue, nous finissons dans une boîte rue du général Compans, près de Matabiau, ouverte par un ancien gauchiste et baptisée " Ho Ho Capucine " (aujourd’hui " Le Midem club "), en référence au slogan des manifs : « Ho, Ho, Ho Chi Minh, Che, Che, Guevara, FLN Vaincra ! ».



Bohème froide, qui me laisse sur ma faim. Les Rolling Stones m’avaient pourtant prévenu : « (I Can’t Get No) Satisfaction », « You Can’t Always Get What You Want ». Sous la rébellion déçue, la frustration. Il ne suffisait pas d’être " disponible ", consommateur de moments intenses, une rencontre, un concert, un travail universitaire ; il manquait un supplément d’âme, ce que le militantisme avait été, un certain temps. Bohème froide, fête sans lampions, où je m’ennuie.
 
Dans ce contexte, ma relation avec Nicole, rencontrée en juin dernier, ne passe pas l’hiver. Entre mon hédonisme de bazar et son pessimisme chronique, la cohérence n’y est pas. Elle s’inquiète pour son avenir professionnel tandis que je m’installe dans le confort de la bourse d’IPES, au moins jusqu’à juin 1974…Alors, on se quitte.
 
Ce soir à la télé, je regarde une fois de plus le film Scarface, de Brian de Palma (1983), avec Al Pacino. L’histoire d’un gangster cubain, émigré aux États-Unis en 1980, qui devient un caïd du trafic de drogue. Que nous montrent les premières images ? Des exilés entassés sur des bateaux de fortune ! Entre avril et octobre, près de 125 000 cubains quittaient Cuba au port de Mariel pour la Floride. Il se passait, dans le golfe du Mexique, ce qu’il se passe aujourd’hui en Méditerranée.

25.9.15

Le Rhin romantique

Chers amis,

Ce soir, les émotions se bousculent encore au fond de moi : le plaisir d'être bien tous ensemble, la bonne humeur et les éclats de rire qui ont beaucoup résonné ces derniers jours me reviennent sans cesse à l'esprit.
Mais le temps passe vite et voilà que ces quelques journées partagées ensemble, attendues avec tellement d'impatience, sont déjà en train de s'inscrire dans les souvenirs.
Mais quels excellents souvenirs !

Nos quatre journées ont été bien remplies, sans doute un peu trop pour certains, mais j'espère que le retour au calme dans leurs habitudes effacera la fatigue au plus vite.

Une fois encore, ce fut un plaisir de nous replonger un temps dans les bonnes vieilles années. 
Comme d'habitude, les conversations n'ont pas cessé au long de ces quatre journées. Que voulez-vous, sept années passées ensemble dans leur enfance pour les dames du groupe les rendent fatalement intarissables.
Par contre je pense que vous êtes d'accord pour affirmer qu'une seule année partagée avec nos amis garçons en philo dépasse en intensité les six précédentes !

Puis, un constat qui me fait plaisir, les conjoints, aujourd'hui parfaitement intégrés au groupe, semblent tout à fait heureux de partager ces bons moments avec nous. 
L'un d'eux, Daniel Cardot (le mari de Marie Hosotte) a même collaboré activement à l'organisation en proposant une visite de la brasserie Koblenzer à Coblence, un autre, mon "petit mari" (Dédé, pour les intimes que vous êtes devenus)  a planifié notre voyage avec passion.. Nous les remercions.

Bref, nous nous rappellerons ces quatre journées de septembre 2015 : retrouvailles dans une auberge du Girmont-Val-d'Ajol le dimanche 20 septembre, puis balade dans la vallée du Rhin Romantique les trois jours suivant.

Je remercie encore une fois tout le groupe pour sa bonne humeur et sa cohésion qui ont contribué à la belle réussite de notre courte expédition.
Merci beaucoup pour tous vos magnifiques cadeaux, vous nous avez trop gâtés !

Et...un merci encore à Marie-Claude (Duhoux) qui m'a appris à voyager...il y a de cela près de 50 ans !

Il nous reste maintenant à faire germer des idées pour inventer la prochaine rencontre, faut-il attendre deux ans ou faut-il nous revoir plus tôt ? Toutes les suggestions sont les bienvenues.

Je vous embrasse tous,
Ginette
















5.9.15

Chroniques d'Août 2015

par Georges Charles

Samedi 1er août

Mylia, fille de mon neveu Mathieu 
et de sa compagne Prisca,
est née le 31 juillet.
 
La 34e de la tribu générée par mes parents (1).
 
Bienvenue au club.






 (1) À ce jour, 4 enfants, 15 petits-enfants et 15 arrière-petits-enfants.

Dimanche 2 août  

À force de participer à des chantiers divers et variés chez des amis, réparer un toit ici, isoler un étage là, aménager un grenier en appartement chez l’un, construire une cabane pour enfant chez l’autre, j’ai acquis au moins une compétence, celle de faire correctement ce qui m’est demandé, à condition qu’il s’agisse de tâches simples. Ce qui exclut l’électricité et la plomberie, notamment.

Le temps est venu de participer à un nouveau chantier, celui de la future maison de mon fils aîné, Adrian, de sa compagne Audrey et de leur fils, William. À un âge où j’avais d’autres préoccupations, ces jeunes gens font un enfant et construisent leur maison. Bien sûr, leurs moyens financiers les ont conduit à des arbitrages ; cette maison est à reconstruire de l’intérieur, à leur goût, à condition de faire soi-même beaucoup de travaux. L’avantage, par rapport à l’acquisition d’un produit immobilier fini, tient à ce que les futurs habitants ont pu s’incarner dans la réalisation finale.

Alors, je peins ; comme chantait France Gall :

Cézanne peint
Il laisse s’accomplir la magie de ses mains
Cézanne peint
Et il éclaire le monde pour nos yeux qui n’voient rien
Si le bonheur existe
C’est une épreuve d'artiste
Cézanne le sait bien

  
Au moment où, dans la chronologie des chroniques, je vais aborder ma rencontre en 1974 avec Michèle, qui deviendra sa mère en 1979, ma participation à l’aménagement de cette maison est une preuve que l’aventure fils/père continue. Rien d’étonnant si sa mère est également présente sur ce chantier ; Adrian est un enfant de l’amour.

16.8.15

Chroniques de Juillet 2015

par Georges Charles

Mercredi 1er juillet

Ça nous change des islamo-fascistes, de la dette grecque et de la canicule ; psychologue, psychothérapeute, Marie de Hennezel s’invite dans nos débats avec son livre Sex and Sixty, un avenir pour l’intimité heureuse. La sexualité des seniors, rien d’étonnant si ça nous intéresse, eu égard à l’âge moyen de l’équipage.

Que dit-elle ? « Presque toutes les enquêtes sont d’accord sur le fait que les quatre cinquièmes des hommes et les trois cinquièmes des femmes restent sexuellement actifs jusqu’à 70 ans ».

Des références, des citations ; le philosophe Alain : « Soyez heureux, voilà le vrai bonheur ! » Macha Méril, 75 ans : « Je veux me voir vieillir. Je suis curieuse de voir ce que je deviens. »

Des préconisations, en vrac : pratiquer le sentiment de la 1ère fois ; le secret, c’est oublier l’avant, les expériences et les scènes du passé. Cultiver le goût de l’intimité plus que celui de la performance, qui ne correspond plus à nos capacités actuelles ; réussir l’accueil réciproque de la vulnérabilité de l’autre. Retrouver le goût de la lenteur. Faire la tendresse, à défaut de faire l’amour.

Archipel des Lavezzi, Bonifacio ; le périple continue.







 Dans la nuit de la mer Tyrrhénienne, depuis mardi soir, un spectacle exceptionnel dans le ciel : à l’ouest/ nord-ouest, les planètes Vénus (amour) et Jupiter (dieu des dieux) se rapprochent inexorablement depuis des semaines et se frôlent désormais. L’étincelante Vénus éclipse le fade Jupiter.

C’est dans le Sud de la France qu’on peut observer le mieux ce phénomène. Selon des informations sur Internet, il s’agirait d’une configuration inédite depuis 2000 ans, appelée parfois " Étoile de Bethléem " et qui, pour certains croyants, annonce le retour de Jésus, puisque la dernière fois qu’elle s’est produite, c’était pour sa naissance... Le 18 juillet prochain, la Lune rejoindra Vénus et Jupiter pour une conjonction exceptionnelle.




10.7.15

Chroniques de juin 2015

par Georges Charles

Lundi 1er juin

Une semaine de vacances à Toulon, en compagnie de ma soeur Christine et parfois de son fils, Antoine. Nous avons un léger programme de travaux de jardinage ; pour le reste du temps, plage à La Seyne-sur-mer, balades dans Toulon, escapade à Marseille.

9.6.15

Chroniques de mai 2015

par Georges Charles

Vendredi 1er mai


Défilés syndicaux, plutôt " mous du genou ", ce qui est un comble pour des marcheurs.

Soudain, sur l’estrade du Front national installé place de l’Opéra, a surgi un vieux loup, déguisé en  rouge ; Jean-Marie Le Pen vient ravir la vedette à sa fille Marine. Cette initiative rappelle celle de certains spectateurs qui envahissent la scène lors d’un concert de leur vedette préférée et qui déambulent, quelques secondes, pour exister et prendre, eux aussi, la lumière ; ou encore celle qui consiste à courir à poil sur une pelouse lors d’une rencontre sportive.

Jean-Marie Le Pen, à poil ? À poil sous son pardessus rouge, qu’il aurait ouvert furtivement, comme un vieux pédophile à la sortie des écoles ? On aurait aimé.

Par contre, les trois Femen au balcon, elles, étaient seins nus !



Les Femen de 1906 ont 109 ans et non pas 99 ans ;
pan sur le bec du " Canard Enchaîné " !

4.5.15

Chroniques d'Avril 2015

par Georges Charles

Mercredi 1er avril

En ce jour traditionnellement réservé aux blagues, voici une chronique d’aphorismes détournés.
 
Déjà évoqué en avril 2011 : « Tant va la cruche à l’eau qu’à la fin elle se noie ». Rien n’interdit de poursuivre :
« Tant va la cruche à l’eau qu’à la fin elle se remplit » ; « tant va la cruche à l’intello qu’à la fin il la casse. »
 
« C’est au pied du mur qu’on voit le maçon…tombé de l’échafaudage. »
 
« Abondance de rien ne nuit pas. »
 
« La faim justifie les festins. »

Et celle-là, je l’aime bien, également.
 
Il y a quelques années, un diplomate israélien avait fait sourire la communauté des diplomates aux Nations Unies. Le représentant d’Israël, qui venait d’être appelé à faire son discours, avait déclaré :
« Avant de commencer, je désire vous raconter une histoire à propos de Moïse. Lorsqu’il frappa le rocher et que l’eau se mit à jaillir, Moïse pensa : " Quelle belle occasion de prendre un bain! " Il se déshabilla, posa avec soin ses vêtements sur un rocher puis entra dans l’eau. Lorsqu’il en ressortit, ses vêtements avaient disparu, volés par un Palestinien. »
 
Le représentant palestinien, estomaqué et furieux, avait interrompu le discours du représentant israélien et s’était écrié : « Que racontez-vous ? Les Palestiniens n’étaient pas là à cette époque. »
 
Le représentant israélien aurait alors ajouté : « Maintenant que ceci est clairement établi, je peux commencer mon intervention. »

6.4.15

Chroniques de Mars 2015

par Georges Charles

Lundi 2 mars

1915, l’enlisement ; 19e partie, la bataille du Vieil-Armand
 

Entre Vosges et Alsace, le front s’est stabilisé, du sud au nord, sur une ligne Pfetterhouse - Altkirch - Thann - Hartmannswillerkopf - Munster - Col du Linge - Col du Bonhomme.
 
La bataille du Vieil-Armand (Hartmannswillerkopf) se déroule, du 19 janvier 1915 au 8 janvier 1916, sur un éperon rocheux du massif des Vosges, surplombant la plaine d’Alsace, dans le département du Haut- Rhin, entre Guebwiller et Thann. La violence des combats et la rigueur du climat ont rendu cette bataille terrifiante ; les soldats l’avaient baptisée la " mangeuse d’hommes " ou encore la " montagne de la mort ".

 L’issue de la bataille est très discutable d’un point de vue purement militaire car, après plus d’un an de combats qui ont fait des milliers de victimes (environ 15 000 morts dans chaque camp et environ trois à quatre fois plus de blessés), Français et Allemands occupent à peu près les mêmes positions qu’au début de la bataille.



5.3.15

Chroniques de Février 2015

par Georges Charles

Dimanche 1er février

L’équipe de France de handball remporte la finale du championnat du monde au Qatar en battant l’équipe " nationale ", 25-22. La France est la nation la plus titrée du handball mondial : cinq titres mondiaux, trois sacres européens et deux couronnes olympiques. L'équipe tricolore est par ailleurs la seule à avoir remporté quatre grandes compétitions d’affilée dans la discipline : les Jeux olympiques en 2008, le championnat du monde en 2009, l’Euro en 2010, le Mondial en 2011 et les JO en 2012. 

Elle est également la première, et à ce jour la seule nation, à avoir détenu simultanément les trois trophées majeurs (championnat d’Europe, du monde et Jeux olympiques) et ce, à deux reprises, en 2010 et en 2015.
 
Le handball ? C’est aussi pour moi une affaire de famille ; sur onze neveux, quatre ont pratiqué ce sport, dont un en Nationale 1.

Le toulousain Claude Onesta vient de vivre une
huitième finale internationale depuis sa prise de
fonctions en 2001

Daniel Narcisse a marqué le dernier but


Et puis, avec ce qu’il se raconte sur le " double-jeu " du Qatar, dont certaines fondations financent le terrorisme djihadiste, les handballeurs français ont vengé les morts de Paris en janvier dernier.

3.2.15

Chroniques de janvier 2015

par Georges Charles

Jeudi 1er janvier 2015

Bilan et perspectives. L’année 2014 m’aura apporté une certaine densité " ; je ne trouve pas d’autre mot.
 
La famille ? Voici le dernier venu.


William, un mois et demi ; un regard curieux ?

 Pour établir le plus tôt possible un lien avec ce petit William, je lui fais le coup du " conteur de jazz ". Cela consiste à le prendre au creux du bras, au plus près de la poitrine et du ventre, à lui raconter une histoire, à lui chanter une balade improvisée, d’une belle voix grave teintée de légère tabagie. Good vibrations ! Cette musique, saxo ténor façon Lester Young, est une opération d’enchantement.
 
Des rencontres, de la tendresse à l’horizon ? J’ai l’impression (l’illusion) de créer les conditions de leur émergence, dans une façon d’être de plus en plus " cool ".

Mon p’tit cadeau de l’année ? La Bugatti Veyron…en photo.

Bugatti, fondée en 1909 par l’Italien Ettore Bugatti, est un constructeur automobile français, filiale du groupe allemand Volkswagen AG. Les fenêtres de l’atelier de Molsheim (Bas-Rhin) donnent sur les montagnes des Vosges.
 
En 2005, sortie de la Bugatti Veyron 16.4, la voiture la plus rapide et la plus chère du monde. Seize cylindres en V développant plus de 1 000 chevaux ; de 0 à 100 km/heure en 2,5 secondes ; vitesse de pointe 407 km/heure.

23.1.15

Rencontre chez Dominique

Ce soir, je vous annonce solennellement que notre amie Dominique Frenot a été, aujourd'hui même, couronnée "reine" d'un petit comité du groupe BAC65, les photos devraient suivre dans les jours qui viennent.
En effet, nous sommes tout juste de retour d'une "réunion galette" très sympathique chez nos amis Toussaint à Remiremont. (Ginette)


 Très beaux paysages vosgiens givrés ...  photos prises spécialement pour nos chers amis du sud ... (Blanche)



Si la reine Dominique n'a pas encore sa couronne sur la tête, nous avons reçu néanmoins un accueil royal ! Le fond bleuté, qui ressemble à un tableau de maître, est une vue d'hiver magnifique de la nature qui entoure la maison et domine Remiremont. (Marie-Annette)



 


4.1.15

Chroniques de Décembre 2014

par Georges Charles

Mardi 2 décembre

Le changement, c’est maintenant ? En tout cas, ce n’est pas toujours facile. Veut-on vraiment changer, surtout quand on est vieux ? « Tiens, t’as changé ! », nous dira quelqu’un qui ne nous a pas vu depuis des années ; ce n’est pas rassurant. La voix des gens, tout comme l’expression de leur regard, par contre ne change jamais.

Jeudi 4 décembre

1914, l’année où tout a basculé ; 17e partie, le bilan en décembre.

À la fin de 1914, les deux camps améliorent les premières tranchées du début de la bataille. Elles sont creusées sur toute la longueur de la ligne de défense qui s’étend sur près de 800 km, de la mer du Nord à la frontière suisse. Pourquoi s’enterrer ?

On le sait depuis la guerre des Boers en Afrique du Sud en 1902, ou celle opposant Russes et Japonais en 1905, les canons lourds et les mitrailleuses ont changé les champs de bataille en champs de massacre. Les militaires en viennent à accepter que, face à la létalité du feu au XXe siècle, le soldat ne peut plus mener la guerre dressé sur le champ de bataille comme il le faisait depuis l’Antiquité ; il doit désormais combattre, enterré et dissimulé. Avec les tranchées, on est passé du corps dressé au corps couché, caché, protégé.

L’ampleur des pertes, sans précédent dans l’Histoire, traduit cette " industrialisation " de la guerre. Rien que sur le front occidental, les Français, les Belges et les Britanniques ont perdu plus d’un million d’hommes, dont une grande majorité de Français. Les Allemands comptent environ 675 000 soldats tués, blessés ou disparus au combat.

Sur le front Est, les pertes humaines des deux camps sont encore plus lourdes. Quelque 275 000 Allemands y ont été tués, blessés ou faits prisonniers. Le chiffre atteint un million pour les Austro-Hongrois et 1,8 million pour les Russes. Dans les Balkans, les Austro-Hongrois comptent 225 000 soldats tués, blessés ou faits prisonniers, tandis que les pertes humaines s’élèvent à 170 000 hommes pour la Serbie.

Un tiers des morts de la Grande guerre, dans les cinq premiers mois, d’août à décembre 1914.


D’une guerre courte et joyeuse, synonyme de balade touristique (« Nach Paris ! » pour les uns, « À Berlin ! » pour les autres), on est passé en France à une guerre défensive et patriotique ; en effet, en occupant une partie du territoire national (10 départements du Nord et de l’Est), les Allemands sont devenus les agresseurs.

2.1.15

Les voeux de Ginette

J'ai pris du retard ... la première journée de 2015 se termine déjà à l'heure où j'écris ces mots.
Une fois de plus, nous voici tous embarqués pour une nouvelle année... avec nos bonnes résolutions, nos souhaits, nos craintes et que sais-je encore.

Je remercie tous ceux qui m'ont devancée pour nous présenter leurs vœux et je viens moi aussi souhaiter une très bonne année à chacun de vous.
Ici dans les Vosges, l'année a commencé dans la lumière grâce à la neige qui a enfin daigné tomber : dans la montagne tout est resplendissant et émouvant de beauté, et ça fait du bien.
 
J'en profite pour partager avec vous quelques photos prises cette semaine... des souvenirs pour les "expatriés".

Que cette année vous apporte de la joie, de l'optimisme et de la force pour affronter les difficultés qui nous assaillent parfois.
Que cette année soit aussi l'occasion de nouvelles retrouvailles pour fêter le cinquantenaire de notre baccalauréat ... j'y pense.

Je vous embrasse tous,
 
Ginette