17.3.20

Coronavirus : depuis ma tour d'ivoire

Je vous salue !

Je suis heureuse de voir que certains d'entre vous restent optimistes envers et contre tout, je souhaite qu'ils aient raison et j'espère qu'ils auront raison.
Ils ne sont pas les seuls, les Hollandais ont pris aussi la décision d'attendre et de voir. C'est une autre façon de voir les choses.

Mais personnellement je réitère aujourd'hui mes propos d'hier : chez nous, le virus attaque.
Chaque jour un peu plus. Il fait tache d'huile et pour le moment nous ne pouvons que constater. 

Le virus fait peur, en particulier à ceux d'entre nous qui ont des enfants travaillant auprès des malades, et j'en suis.
Les mesures de précaution sont théoriques pour eux : pas assez de masques (un masque n'est efficace que pendant 3 heures et pas d'espoir d'en récupérer avant le mois de mai, du moins pour les dentistes mais mon fils généraliste n'en a reçu que 50 pour le moment).
Tous les soignants manquent de repos, ils sont tous les jours au contact des malades, cela les met en danger.
Certains diront qu'ils ont choisi de faire ces métiers, je le sais, mais quand il s'agit de ses propres enfants, on pense différemment même s'il faut rester positifs et l'accepter.

Ici dans le Grand-Est on ne maîtrise plus la situation : les médecins tombent malades, les hôpitaux n'ont plus de respirateurs et pire encore, ils n'ont plus de places.
L'armée commence à intervenir, avec des hôpitaux de campagne et des hélicoptères pour transporter les malades dans des régions moins atteintes.
Espérons que le pic sera passé dans la nôtre quand les autres régions auront besoin d'elle.
Et je n'ai pas oublié les cours de médecine militaire...j'ai fait réciter les cours de l'armée à mon petit mari lorsqu'il était à Libourne pour ses classes : le tri des malades n'est pas tendre, on soigne en priorité ceux qui ont des chances de s'en sortir, c'est à dire les plus jeunes et les moins atteints...

Le virus est devenu la préoccupation principale, tout le monde ne parle plus que de lui.Les opinions sont très partagées, nous l'avons constaté dans les commentaires qui ont suivi mon courriel d'hier.
Pourtant, c'est encore le virus qui donnera raison aux uns ou aux autres. Et j'espère vraiment que les optimistes auront eu raison !

Personnellement j'ai quelques échos de la situation par mes enfants, les uns dans la sphère politique, les autres dans le milieu médical et je peux vous dire que ni les uns ni les autres, qui, pourtant directement concernés, ne savent grand chose !
Les nouvelles et les consignes leur parviennent en désordre de l'aurore jusque très tard le soir et plus que les bonnes nouvelles, ce sont surtout les contrordres qui se succèdent de jour en jour ! Pas facile à vivre pour eux !
En fait, il semble que personne ne sache à quoi s'en tenir. Les chercheurs se sont attelés à l'étude de ce virus et il faudra encore attendre un "certain" temps avant d'avoir des certitudes et des solutions.
D'après "le docteur", il faut l'éviter puisqu'on ne peut pas le tuer.


En attendant, je reste convaincue que dans le doute, il vaut mieux être prudent.
Obtempérer aux consignes n'est pas trop difficile pour nous, la vie sociale active est temporairement suspendue mais nous avons la chance d'avoir internet pour entretenir nos liens familiaux et amicaux.
Donnez des nouvelles, exprimez-vous, chacun est libre de ses opinions et de les coucher sur l'écran, le respect des idées des autres est de rigueur dans notre groupe, discutons, discutons, ça fait du bien à tous.
Allez, on ne coupe pas le contact, il y aura bientôt quinze ans que nous l'avons repris, qu'il continue !

Amicalement,
Ginette

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