2.8.10

Journal de Juillet 2010

par Georges Charles

Samedi 10 juillet

Que s’est-il passé pendant mon absence voyageuse ? Affaire « Woerth-Bettencourt » ? Épuisé d’avance, je suis dépourvu d’inspiration. Démission de deux secrétaires d’État ? Déjà oubliée.
Coupe du monde de football : petite finale, l’Allemagne bat l’Uruguay par 3 buts à 2.
Il m’apparaît que les retransmissions de matchs de Coupe du monde qui ont eu pour cadre un lieu « exotique » fournissent des souvenirs mieux conservés que celles suivies depuis mon canapé ou au bar du coin. Ces matchs se déroulent en juin et au début de juillet, période durant laquelle nous sommes parfois en vacances. 

Par exemple :
· 1990 : Meknès, 8ème de finale RFA - Pays-Bas.
· 1992 : Rhodes, finale de l’Euro Danemark - Allemagne.
· 1998 : Vagney (Vosges) ; Croatie – Allemagne ; les Vosgiens sont en faveur des Croates, contre les Boches. Terrible, la haine tenace… Quelques jours plus tard, Haut du Tôt, Vosges, demi finale France- Croatie ; Thuram à genoux devant son propre exploit.
· 2006 : plage de Cala Rossa, Corse du Sud, finale France - Italie ; la nuit du « coup d’boule ».
· 2010 : sur le Blue Marlin II et dans les ports ; les quarts et les demi-finales.


Festival de jazz de Montreux (Suisse). La première édition date de 1967, l’année du quartet de Charles Lloyd, avec Keith Jarrett1 au piano, Cecil McBee à la contrebasse et Jack DeJohnette à la batterie.
Je m’autorise cet aparté personnel. Je me trouvais, à l’été 1966, à  Antibes avec mon ami Georges Parnot. Pour assister au concert de Charles Lloyd au festival de jazz d’Antibes Juan-les-Pins, j’avais suivi, par bravade, un groupe de « resquilleurs » ; nous avions contourné l’enceinte terrestre du festival pour l’atteindre…par la mer. Expérience excitante ; tu nages et tu entends la musique de plus en plus distinctement, à mesure de ta lente progression. Mouillés et heureux, nous nous sommes mélangés discrètement aux festivaliers. Le monde du jazz découvrait ce soir-là l’un de ses meilleurs grands pianistes. 

Toujours à propos de Montreux, cette précision. J’ai choisi Smoke on the water, de Deep Purple, comme illustration sonore de la menace des nuages islandais de ce printemps. Ce rock, mondialement connu, a été composé par le groupe à la suite de l’incendie du casino de Montreux en 1971. De la fumée d’incendie sur les eaux du lac de Genève.

Programmation éclectique, comme chaque année : de Roxy Music à Herbie Hancock, en passant par Ben Harper, Paco de Lucia, Diana Krall…et Charlotte Gainsbourg. Très éclectique!

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