2.3.10

Journal de Février 2010

par Georges Charles

Lundi 1er février

Gilles s’en est allé au paradis des pères et des kinésithérapeutes, à la verticale de Lullin, Haute-Savoie. Il était l’aîné de la famille, le défricheur, l’étrave du vaisseau familial, celui qui, en traçant sa propre route, avait facilité les nôtres.

« Il a fait le boulot et même au-delà ! » ; il n’est pas de plus bel hommage. Devenu au fil du temps notre « tête de réseau », il avait fait naître une galaxie humaine plutôt généreuse dans laquelle les acteurs pouvaient coopérer même quand cela contredisait leur propre intérêt.

Ses familles se sont rassemblées, étonnées d’être soudain si proches. Au moment de l’office, les habitants de la vallée, ses patients, avaient pour leur part envahi l’église.Gilles est définitivement présent dans ce journal, par les évocations régulières de notre scène primitive commune, les Vosges des années 40 et 50. L’hier continuera de s’infiltrer dans l’aujourd’hui...


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