5.11.22

Chroniques d'Octobre 2022

 Par Georges Charles

Samedi 1er octobre

Douce France ; 65e partie, pourquoi ces périples ?

Cet été, les trois régions préférées des touristes : Nouvelle- Aquitaine, Occitanie et Provence-Alpes-Côte d’Azur. Des France en miniature : du littoral, des montagnes, des paysages ruraux variés, des métropoles, des cultures différentes.

Cela fait un certain temps que je m’interroge sur ce qui me motive dans ces périples.

Le plaisir de conduire. Les routes secondaires françaises sont peut-être parmi les plus belles du monde. Elles conduisent avec fantaisie vers la toison sombre des forêts, le vert des prairies, l’ocre brun des champs labourés, les villages campés sur les cambrures du relief, les sinuosités de rivières minuscules. Elles permettent d’être attentif au moment où les toits changent de formes ou de matériaux ; elles révèlent la divergence, le contraste, la rupture, la frontière entre de petits pays.

Le goût des vieilles pierres. Je suis capable de faire un détour significatif pour certaines, notamment celles peu connues des touristes.

Un certain " tropisme " pour des territoires d’Occitanie semidésertiques : le causse de Gramat, dans le Lot, La Margeride en Lozère, l’Aubrac, à cheval sur l’Aveyron, le Cantal et la Lozère, les causses de Sauveterre, Méjean, du Larzac, entre Lozère, Aveyron et Hérault…. 

S’arrêter quelque part, de préférence en hauteur, en un lieu où la vue embrasse les paysages à 360 °, sur des dizaines de kilomètres. Contempler. Ça apaise, en général. Cette aspiration au silence, aux étendues désertes, n’est-elle pas naturelle pour quelqu’un qui, comme moi, habite toute l’année ou presque dans une grande métropole.

Un certain goût pour la solitude, à petites doses.

Il voyage en solitaire
Et nul ne l’oblige à se taire
Il chante la terre
Et c’est une vie sans mystère
Qui se passe de commentaire
Pendant des journées entières
Il chante la terre 

Gérard Mancet, 1988

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