par Georges Charles
Lundi 1er janvier
Yougoslavie, août 1987 ; 1ère partie, la découverte
Les récits de voyages du passé m’enchantent. J’espère transmettre ce bonheur aux lecteurs.
En août 1987, la Yougoslavie existait encore ; " pays des Slaves du Sud " en serbo-croate, c’était un État d’Europe du Sud-Est, qui a existé sous différentes formes entre 1929 et 2006. Il regroupait les actuels pays de Slovénie, Croatie, Bosnie-Herzégovine, Monténégro, Serbie, Macédoine, ainsi que le Kosovo.
La Yougoslavie a correspondu à trois réalités politiques différentes au cours du XXe siècle :
· La " première Yougoslavie ", monarchie fondée en 1918. Elle subsiste jusqu’à l’invasion par les troupes allemandes en 1941.
· La " seconde Yougoslavie ", république fédérative socialiste, de 1945 à 1992 ; elle s’effondre lorsque quatre de ses républiques fédérées font sécession : la Slovénie, la Croatie, la Bosnie-Herzégovine et la Macédoine.
· La " seconde Yougoslavie ", république fédérative socialiste, de 1945 à 1992 ; elle s’effondre lorsque quatre de ses républiques fédérées font sécession : la Slovénie, la Croatie, la Bosnie-Herzégovine et la Macédoine.
· La " troisième Yougoslavie ", État fédéral formé en 1992 de la Serbie (incluant la Voïvodine et le Kosovo) et du Monténégro ; il subsiste jusqu’en 2006.
Le maréchal Tito, croate, communiste indépendant du stalinisme russe, qui dirigea la Yougoslavie de 1945 à 1980, disait : « La Yougoslavie a six Républiques, cinq nations, quatre langues, trois religions, deux alphabets et un seul parti. »
Quelle est la situation de la Yougoslavie en août 1987, au moment où nous nous y rendons ? En 1981, des manifestations d’Albanais du Kosovo (près de 90 % des habitants de cette province autonome de la Serbie, sont d’origine albanaise) avaient réclamé le statut de république ; elles avaient tourné à l’émeute. En avril 1987, Slobodan Milosevic, alors patron des communistes de Serbie, avait été envoyé en mission au Kosovo pour calmer les nationalistes serbes qui s’estimaient victimes de discriminations de la part de la majorité albanaise ; sur place, il avait pris le parti des Serbes.
Je tiens à évoquer ici mon intérêt personnel pour cette partie de l’Europe ; à la faculté d’histoire, j’avais été élève du professeur émérite Alain Ducellier, spécialiste de l’histoire de Byzance et des Balkans au Moyen Âge.
Jusqu’à ce jour, Venise avait été la limite orientale de mes voyages en Europe. Je vais donc vers des découvertes, en compagnie de la " fine équipe familiale ", Marie-France, Delphine et Adrian.
Dernière ville italienne, avant d’entrer en Yougoslavie : Trieste, dont le nom rappelle l’histoire européenne du XXe siècle. Les touristes qui la traversent s’en souviennent-ils ? Sous domination autrichienne jusqu’alors, Trieste devient italienne en 1921 et sert de base à la naissance du Parti national fasciste de Mussolini. Après la guerre 1939- 1945, Trieste est également revendiquée par la Yougoslavie. Sous contrôle de l’ONU de 1947 à 1954, la ville revient définitivement à l’Italie en 1977.
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