par Georges Charles
Vendredi 2 juin
Du bon usage de l’éloquence
J’ai eu " fin nez " ; la semaine dernière, j’allais voir un documentaire au cinéma, À voix haute, la force de la parole. Chaque année, à Saint-Denis, est organisé un concours intitulé " Eloquentia ", ouvert aux jeunes du 93. En six semaines, une trentaine d’entre eux apprend à s’exprimer en public, avec l’appui d’avocats, de metteurs en scène et de coachs comportementaux ; la finale du meilleur orateur de Seine-Saint-Denis au bout, comme dans le sport. Il n’y a pas de secret : il faut maîtriser son sujet et se servir du corps, de la voix, de la gestuelle des mains et des bras, comme armes de conviction massive.
Hier, s’est tenue l’assemblée générale des copropriétaires de l’immeuble ; parmi les points à aborder, une communication sur les travaux pour les dix ans à venir. Membre du conseil syndical, j’avais rédigé un rapport sur le sujet à l’attention de mes collègues ; il n’en fallait pas plus pour que m’échoie la mission de présenter cette communication devant les copropriétaires. Le sujet est délicat : le ravalement des façades est à prévoir dans dix ans, en 2027 / 2028 ; le coût est estimé à environ 6 500 €/appartement. J’ai défendu la nécessité d’abonder un fonds pour travaux pendant dix ans, pour la moitié de la dépense finale ; soit environ 80 € par appel trimestriel, ce qui est beaucoup pour des propriétaires à revenus souvent modestes.
D’avoir répondu par anticipation aux questions que ce ravalement soulève, notamment le coût des travaux d’isolation thermique par l’extérieur et l’impact de l’opération de rénovation urbaine autour de la gare Matabiau toute proche, ont permis d’obtenir des personnes présentes un quasi-consensus. Une belle assemblée, où les mandataires sont vraiment convaincus que leurs mandants expriment l’intérêt général. Maîtriser le sujet, en incarner l’exposition ; cela m’a rappelé de bonnes séances de stress professionnel…
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