15.9.09
Tout en vers
C’était un beau dimanche, en souvenir du bac.
Des lambeaux de brume flottaient sur le lac.
Les rues étaient bloquées, les gendarmes énervés :
« Vous n’êtes pas coureur, passez votre chemin,
La Mauselaine ? je ne connais pas ce coin »
Dans le brouhaha du breakfast entamé,
Des gâteaux de Ginette, ils se gobergeaient.
Annette et Blanche, Andrée et Antoinette
Francis, les deux Georges puis Marie-Annette
Gabriel et Pierre, sans oublier Yvette.
Dominique aussi, et les conjoints amusés ;
Marie-Claude était là comme à l’accoutumée.
Les agapes du soir, je n’en parlerai point,
L’on dit qu’elles furent gaies et pleines d’entrain.
Les spectacles, les chants et le karaoké.
La nuit avait été belle et bien protégée.
Des pandores veillaient sur leur tranquillité.
Puis vêtus pour l’Everest et armés de piolets
Ils se mirent à l’assaut du Mont Grouvelin.
Mais à la première étape le rythme fléchissait.
Des tartes aux myrtilles, le soleil sur la chaume !
Claude hocha la tête et dit : « Je le savais ;
Pis que les écoliers, pis que les collégiens,
Ainsi sont les seniors, prêts comme un seul homme
A s’amuser d’un rien. Il m’eût fallu mon chien .
Revenez, revenez ou je fais un malheur
L’apéro au soleil, vous l’aurez tout à l’heure »
Seule, Marie-Odile n’était point levée ;
Et aussi disparu, un gendarme fringant.
Ses collègues criaient : » Où est-il maintenant ? »
D’étage, dans la nuit, se serait-il trompé ?
L’âge et les années n’empêchent pas de rêver.
Hélas ! C’est une amie qu’elle alla visiter.
Puis, assis au balcon, buvant notre café,
Tandis que sur le lac dansaient les vaguelettes,
Nous regardions passer les braves triathlètes.
Vous voulez que j’évoque autre chose ? Ciel !
L’alexandrin ne va pas à l’audiovisuel.
Mais nous avons bien ri à l’œuvre de Michel.
La musique était là, les rires, les souvenirs.
La belle hélitreuillée, l’internat, les fous rires.
Les adieux furent longs, nous nous embrassâmes tous.
Car malgré la grippe, l’on s’embrasse entre nous.
Si la bravitude vous poussait à compter,
Vous verriez vous-mêmes que j’écris comme un pied.
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire