26.6.07

Gabriel, dit "Gaby" ...


Premier retour, après l'excellent repas de ce dernier samedi et la tranquille ballade au Saint Mont, au cours de laquelle j'ai demandé à Gaby de me faire parvenir à nouveau le texte de sa présentation pleine d'humour et qui mérite de figurer sur notre blog :

"Je m’ présente… J’m’appelle Gabriel … Ca vous dit rien ? Petit rappel alors …

* Photo 1965. J'suis dessus, ... à la périphérie (Tout un symbole, non ? Pas forcément ? Ah bon ! Tant mieux ) ; le p’tit gars en pull rayé à col roulé ; allo docteur ! Je détestais les pulls rayés à col roulé mais je n’ai jamais eu que ça ; mon rêve d’ado était de me “ draper ” dans une veste (rêve qui, avec le recul et à l’examen de l’habillement majoritaire des autres camarades de classe, ne paraissait quand même pas démesurément irréaliste). Enfin, bref ... quand ça veut pas, ça veut pas.
Adonc, faute de pouvoir être acteur, je me cantonnai , plus ou moins inconsciemment, dans l’observation du spectacle d’une mixité, surprenante (du moins pour moi) et prémonitoire (l'air était parfumé, c'était enivrant, mai 68 frémissait déjà et on ne le sentait point) .

* Les garçons. Je fus un spectateur, assez amusé et médusé, d’un monde de garçons à la personnalité pour le moins affirmée ; sont restées particulièrement gravées dans mon esprit les virulentes joutes oratoires (ou du moins ce qui me paraissait tel alors) entre Michel C. et la prof. de sci-nat, l'annonce des enregistrements musicaux de Jean Louis, les démissions en cascade de certains de nos enseignants et, bien sûr, comme pour tout le monde je suppose, 3 ans avant un certain souffle libertaire, l’audacieuse et provocante calvitie de l’autre Michel, cible imperturbable d'une administration outrée et de tout un lycée / gynécée aux regards faussement effarouchés ; mais ma stupéfaction connut véritablement son apogée quand je me suis rendu compte (voyez comme c'est subjectif) qu’il y en avait même un, parmi nous, qui venait au bahut … en voiture.

* Les filles. C'était une époque où le noir et blanc régnait en maître à la télé comme sur les photos de classe mais chaque lundi matin colorait l’établissement d’un bleu ou d’un rose, intense et homogène. Le flamboiement de cette surprenante alternance et la lumineuse beauté de certaines porteuses de blouses, “philosophes en herbe”, ne firent que troubler, aveugler, que dis-je ? affoler, le regard, déjà quelque peu timoré, que je pouvais porter sur une société de jeunes filles qu’une quasi-décennie de culture du séminaire ne m’avait vraiment pas prédisposé, comprenez-le, à oser “reluquer”. Phrase trop longue, j'en conviens, reprenez votre souffle. C'est bon ? Je continue. Je ne donnerai pas de nom, ... bien sûr ! A moins que ... la prétérition ne me permette justement une petite entorse, juste une, d'autant plus justifiée qu'elle se trouve en relation étroite avec le thème pour le moins fédérateur des “Grandes Gueules” et l'expo actuelle.
Remake donc. Oyez, oyez, beaux damoiseaux et belles damoiselles. Décor : la fête foraine, la place du village, ... avant la bagarre. Je sirote un diabolo quelconque, avec, je crois, quelques autres camarades de classe ; je suis à côté d’Annik, ... si, si (sans jeu de mots) , ça j’en suis sûr et encore plus étonné d’ailleurs aujourd’hui ; enfin bref ; il est convenu avec le scénariste que dès le début de l’embrouille, nous manifestions une crainte extrême, et par le regard et par le geste ; je me dis alors qu' Annik va fatalement figurer dans le film ou tout du moins sur les rushes, et que son apparition – telle la Vierge à Massabiel – ne pourra qu’éclabousser de lumière les spectateurs de tout poil, du producteur au machiniste et que – Bon sang, mais c’est bien sûr ! – Remiremont allait faire bénéficier le 7° Art d’une nouvelle vedette, une nouvelle “Emmanuelle”. Que nenni ! Rien je n'y compris ; sur la pellicule on ne la vit ; un coup de la Marie D. à mon avis ; histoire de jalousie ? Enfin, pour être franc, je n'sais ni ! Affaire à suivre. même si les témoins commencent à se raréfier.

* Quelle logorrhée, me direz-vous ! I nous saoulerait presque, le p'tit gars! Il nous paraissait pourtant pas bien bavard et dégourdi. Quand il a la parole, il la garde, le bougre. Quelques années de salutaire pionnicat pourraient-elle contribuer à “vigorer” les couleurs d'un papillon falot ? Mais, ma bonne dame, c'est bien fichtre possible. Et c'est sans compter avec une overdose de football, et là c'est pareil, quand il avait le ballon, il le gardait, l'abruti et ce jusqu'à 55 ans (comme Francis, mais plus tard je crois, j'ai joué avec l'ASR contre un ou les Bretzner, en tout cas contre Eloyes), jusqu'à ce qu' une déchirure des ligaments croisés internes du genou (pléonasme peut-être ?) ne lui dise “Arrête avec le ballon rond, reprends l'athlétisme (sprint), c'est beaucoup moins dangereux”. Dont acte. Info pour ceux que ça intéresse ... encore, Remiremont organise le championnat de France vétérans, les 10 et 11 Juin 2006. Bon, la suite.

* Que vous dirais-je encore ? Que je dois être un sacré “teugna” (excuse éventuellement l'orthographe, Francis) car la mondialisation n'a pas eu grand effet sur moi . Je n'ai pas bourlingué, du moins professionnellement, à travers le monde, comme beaucoup d'entre vous. 4 ans de pionnicat à Jules Méline, 8 ans d'enseignement d'histoire-géo, dans le seul département vosgien, suivi d'une carrière de documentaliste à Epinal puis Remiremont (“Béchamp, le retour”). Une vie sans déracinement mais une vie au milieu des jeunes ; une vie qui fait rester jeune ; ou qui fait croire que l'on reste jeune ? N.B. Admission ministérielle à faire valoir des droits à “une nouvelle vie” le 03 septembre 2006.
Retour en arrière. Marié ... à Maryvonne (enseignante à Jeanne d'Arc / Remiremont), 2 enfants (Arnaud, 36 ans, Rachel 30, mariée) mais pas encore de petits enfants (Félicitations au passage à la prolifique grand maman Ginette et encore bravo pour son originale initiative). Je joins, dès que scannées, 2 photos 2006 du quarteron familial.
Si je me suis ainsi (trop) longuement raconté, c'est parce qu'à présent j'ai le cru 65 dans la tête, la tête dans le zig et le zig dans le zag ; mais c'est surtout parce qu'à mon grand regret, je ne vous verrai pas le 23/09 (because mariage du fiston d'un copain, à Lyon). En revanche, si je sais, d'ici là, que la fête se poursuit, au moins en partie, sur la journée du dimanche 24/09, Maryvonne et moi pourrions alors légitimement essayer de nous '“éclipser” de Lyon, pour être là en début d'après-midi.
Bisous à tous ... et surtout à toutes."

Gabriel (dit Gaby) Scribouillé en l’an de grâce 2006, le 13 du septième mois.

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