14.9.24

Rencontre en Bourgogne

Le 6 septembre, Ginette accueille le groupe à Dijon : 

Bonsoir à tous,

Nous sommes ravis, André et moi, de vous retrouver une fois encore et nous vous remercions pour votre présence ici en Bourgogne. Nous vous souhaitons la bienvenue à tous !

Nous avons fait notre possible pour vous proposer un programme plaisant, et, nous espérons, pas épuisant. Franchement, vous verrez, Dijon et Beaune méritent le détour et le séjour.

Nous avons prévu un tour de la ville sur les pas de la Chouette, (une caresse à la chouette en passant porte bonheur, paraît-il). Vous allez découvrir un patrimoine architectural magnifique. Nous visiterons aussi le Palais Ducal et son musée des Beaux-Arts, dont les collections sont parmi les plus riches des musées français. 

Le centre-ville a été restauré récemment et il est entièrement piétonnier. Bonne nouvelle aussi, notre hôtel est à deux minutes à pied de la ville historique.

Tous nos repas sont réservés dans des restaurants de la ville.

La matinée de dimanche sera consacrée à une visite guidée (enfin une) de l’Hôtel-Dieu de Beaune. Nous nous quitterons après un bon déjeuner (j’espère) dans un restaurant du centre de Beaune.

Pour moi, cette escapade à Dijon représente une étape de plus dans la continuité d’un grand et beau tour de France commencé en 2006. Un tour de France pour lequel nous pourrions peut-être déjà fixer la prochaine étape…vos idées sur le sujet peuvent d’ores et déjà être enregistrées.

Ce tour de France a pu être réalisé grâce à des hôtes locaux, que tout le monde reconnaîtra -des greeters, comme on dit de nos jours- mais des greeters rien que pour nous, devenus guides touristiques pour l’occasion et plein de bonnes idées et d’attentions.

Évidemment, c’est un tour de France à un rythme de retraités, 18 ans pour peu d’étapes mais quelles étapes, j’ose imaginer que personne ne s’en plaindra. En effet, d’année en année et depuis nos premières retrouvailles à Rouge-Gazon, nous avons eu la chance et le plaisir de visiter pas mal d’endroits que je vais essayer de rappeler.

Si je ne me trompe, il y a eu Gérardmer, Montpellier (chez Élisabeth et Georges), Carcans (chez Popome et Claude), Giverny (chez Marie-Odile), les bords du Rhin, Colmar, Remiremont, Toulouse (chez Georges) l’année dernière, et enfin, nous arrivons aujourd’hui en Bourgogne.

À propos de ce choix de la Bourgogne, nous sommes bien tristes en pensant à notre ami Georges de Toulouse qui se réjouissait tant de venir ici cette année, il avait lui-même proposé Beaune.

Malheureusement mais probablement heureusement, il a subi récemment une opération chirurgicale et son état ne lui permet pas encore de voyager pour le moment.

J’en profite aussi pour excuser Annette, Blanche et Andrée et Jacky, inscrits au départ, mais qui ont dû renoncer à nous accompagner pour des raisons médicales ou des soucis familiaux.

Je n’oublie pas Marie-Odile, je suis sûre qu’elle aurait aimé être ici avec nous, elle qui ét ait toujours partante, elle qui nous avait reçu avec tant d’enthousiasme à Gommecourt et qui est maintenant cloîtrée et malheureuse dans un ÉPAHD à Belfort.

N’hésitez pas à lui envoyer des messages parlés par l’intermédiaire de sa fille, il paraît qu’elle y est sensible.

Ayons ce soir une pensée pour tous ceux qui souffrent, et encore, merci à Dominique d’avoir bravé ses douleurs pour être des nôtres. Une pensée aussi pour Odile Stumpf, l’épouse de Christian qui a souhaité rester membre de notre groupe après le décès de son mari l’hiver dernier.

Bon, maintenant je reviens à Dijon avec les présents…

L’idée m’était venue de vous préparer une petite interrogation sur vos connaissances de la Bourgogne…ce sont de stupides idées de profs, n’est-ce pas ? Et pourtant je trouve que quelques repères historiques, géographiques ou économiques aident à apprécier l’endroit visité. Rassurez-vous, André a potassé quelques revues, il nous aidera à apprécier la ville puisque nous n’avons pas pu avoir de guide, cela malgré nos demandes insistantes depuis le mois de juin à l’office de tourisme (office dont nous ne ferons pas de compliments).

Une recommandation maintenant : à Dijon, il est de mauvais ton de parler de Bordeaux, pourquoi à votre avis ?

Cela devrait vous rappeler une anecdote de notre séjour à Colmar…T’en rappelles-tu Georges ?

(On ne sert pas de Champagne en Alsace !!! très sérieusement on nous avait répondu que le vin blanc le remplaçait parfaitement et nous n’en avons pas eu !)

Rivalités entre les villes pour le vin, moi je les trouve plutôt complémentaires !

Saviez-vous que Bossuet était natif de Dijon, je n’ai pas lu ses sermons… Gabriel, peut-être le connais-tu, toi qui as fait des études plus sérieuses sur ces sujets… Là, pas d’interrogation non plus, mais simplement une petite question : qui connaît les prénoms du sieur Bossuet ?

Jacques-Bégnine, à quoi cela vous fait-il penser ?

À la cathédrale de Dijon qui s’appelle Saint-Bégnine.

Paris, notre belle capitale s’est distinguée cet été avec les jeux olympiques, elle recèle deux bijoux artistiques réalisés par des Dijonnais connus dans le monde entier, à qui pensez-vous ?

Gustave Eiffel avec sa tour et François Rude avec le haut-relief « la Marseillaise » sur l’Arc de Triomphe

Il y a bien sûr d’autres personnages célèbres nés à Dijon,

J.-Philippe Rameau, par exemple…Charles le Téméraire dont certains soldats sont morts noyés au fond de l’Étang des Bourguignons au Thillot. Nous habitions autrefois, Chemin des Bourguignons.

Bon week-end, bonne santé et bon vent à vous tous.

Lire le compte-rendu illustré de photos...


7.9.24

Chroniques d'Août 2024

par Georges Charles

Jeudi 1er Août

La solution à une crise politique ? Élire un autre peuple ! 

Manifestement, le vote du peuple des petites villes et des campagnes est très différent de celui du peuple des grandes métropoles. L’exemple le plus spectaculaire, aux dernières élections européennes, avait été donné par Paris où les résultats étaient le négatif parfait de la photographie électorale nationale : Glucksmann (22,86 %), Hayer (17,72 %), Aubry (16,76 %), Toussaint (10,70 %), Bellamy (10,49 %), Bardella (8,54 %). Comme si Paris et les grandes métropoles n’évoluaient plus dans le même fuseau horaire que le reste du pays.

Les partis de gauche, modérés et radicaux, ont perdu en vingt ans l’essentiel de leurs électeurs populaires, ouvriers et employés ; pourquoi ? Sur quels thèmes ont-ils cessé de convaincre des électeurs qui, jusqu’à la fin du siècle dernier, leur faisaient confiance ? C’est la seule question qui vaille. Parmi les réponses avancées par les partis de gauche, celle-ci : " les électeurs populaires du Rassemblement national sont manipulés, abusés ; leurs colères et leurs frustrations, légitimes, sont instrumentalisées par des démagogues de droite ". Ces malheureux électeurs seraient donc… un peu cons ! La seule question qui vaille est toujours la même : pourquoi, au XXIe siècle, lorsque les catégories populaires sont en colère et manifestent peurs et frustrations légitimes, setournent-elles vers la droite démagogue plutôt que vers la gauche démagogue ?

Dans les jours précédant les élections européennes, je lisais le dernier ouvrage de Jérôme Fourquet, La France d’après (2023). Connu pour ses précédents opus, L’archipel français (2019) et la France sous nos yeux (2021), cet analyste politique, spécialisé en géographieélectorale, s’intéresse aux déterminants des attitudes politiques et des comportements électoraux des Français. Cette lecture m’avait " préparé " à ce qui allait devenir réalité : le Rassemblement national est, de loin, le parti qui attire le plus de suffrages, presque autant que toute la gauche réunie. Aux législatives suivantes, le fameux front républicain du 2e tour, le vote-castor (animal spécialisé dans la construction de barrage), a permis de contenir cette poussée.

En conclusion, lorsque le peuple vote contre le gouvernement, il suffirait de dissoudre… le peuple. Die Lösung (La Solution) est un poème du dramaturge et poète allemand Bertolt Brecht, à propos de l’insurrection ouvrière de juin 1953 en Allemagne de l’Est, réprimée dans la violence par le gouvernement communiste, avec le soutien de troupes soviétiques :

Après l’insurrection du 17 juin,
Le secrétaire de l’Union des écrivains
Fit distribuer des tracts dans la Stalinallee.
Le peuple, y lisait-on, a par sa faute
Perdu la confiance du gouvernement
Et ce n’est qu’en redoublant d’efforts
Qu’il peut la regagner. Ne serait-il pas
Plus simple alors pour le gouvernement
De dissoudre le peuple
Et d’en élire un autre ?

 

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