par Georges Charles
Mardi 2 mai
La loi du genre ; 56e partie, le " fardeau du mâle blanc "
La " crise de la masculinité " est un concept sociologique qualifiant un ensemble de doutes et de remises en cause qu’auraient à subir les hommes occidentaux depuis plusieurs décennies, en particulierdepuis la libération sexuelle de la femme, permise notamment par la généralisation de la contraception et la légalisation de l’avortement. Ces évolutions auraient entraîné une redéfinition du rôle social des individus de sexe mâle et un bouleversement des normes attachées à la virilité et à la paternité.
La domination masculine s’insère historiquement dans le cadre de la domination des dieux. Elles ont modelé ensemble, à des niveaux différents, l’existence collective ; elles s’effacent en même temps.
Avec quelle promptitude la figure du père s’est diluée ! Hierencore, à l’intérieur de la petite société domestique, le " chef de famille " faisait figure de magistrat chargé d’en représenter les intérêts auprès de la grande société, tout en représentant la loi de cette dernière et en s’appliquant à la faire respecter, au sein de sa petite société. « Dieu le père », « Notre Père qui es aux cieux »…
La masculinité ne se réduisait ni à la paternité, ni à la virilité ; elle était légitimée par la reproduction culturelle, jugée supérieure à la reproduction charnelle. Cependant, il faut reconnaître, surtout lorsqu’on est un mâle blanc, que la domination masculine et les privilèges associés se payaient parfois bien cher et les contraintes de l’assignation virile pouvaient être rudes.
Aujourd’hui, rien n’interdit à une femme de se vouloirdépendante d’un homme ; rien n’interdit à un homme de souhaiter réincarner le pater familias à l’ancienne. Le conformisme d’hier deviendrait alors le non-conformisme d’aujourd’hui.
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