23.9.19

Retrouvailles 2019 à Colmar

par Ginette

Colmar en projet depuis deux ans, Colmar déjà devenu un souvenir, un bon souvenir j’espère.
En effet nos retrouvailles, toujours attendues avec autant de plaisir, n’ont pas failli à leur réputation.
L’habituelle bonne ambiance a été un peu ternie cette année par l’absence de Marie-Claude, retenue en dernière minute, chez elle à Paris, par des problèmes de santé. Nous lui souhaitons un rétablissement aussi rapide que possible.

Après Rouge Gazon en 2006, Dommartin (effectif réduit) en 2007, Gérardmer en 2009, Castries en 2011, Carcans en 2013, la vallée du Rhin en 2015, Giverny en 2017, nous pouvons ajouter Colmar en 2019 à notre registre.

En résumé, deux grandes journées de visites guidées de la ville et d’une toute petite partie de ses environs par un temps estival bien agréable.

Arrivés dans l’après-midi du vendredi 13 septembre 2019, nous nous sommes quittés en fin de week-end, dimanche soir ou lundi matin selon les emplois du temps de chacun.

Colmar, c’est l’Alsace profonde : le premier soir, apéritif autour d’un Crémant d’Alsace car à la surprise générale, on ne servait pas de Champagne dans notre hôtel, l’Alsace n’emprunte rien à l’intérieur…comprenez à l’autre côté des montagnes. Et pourtant cette Alsace a un côté attachant qui fait qu’on lui pardonne son chauvinisme sans difficulté et nous l’avons admirée sans réserve. Nous y avons passé deux belles journées !

Sans romancer, je peux dire que Colmar est un petit bijou, avec des places ornées de remarquables statues de Bartholdi et des rues abondamment fleuries. (Oserai-je écrire que Disney a créé des reproductions qui attirent les foules mais, que nous, nous possédons les originaux dont nous sommes très fiers et que nous prenons beaucoup de plaisir à voir et à revoir ! )

Et ces journées de retrouvailles nous ont procuré le loisir d’admirer des perles d’architecture en les redécouvrant avec un autre regard grâce à une excellente guide.

Le samedi matin, nous avons commencé par une visite du musée Unterlinden  qui est un des musées de province les plus visités de notre pays. Après avoir parcouru des salles présentant des œuvres de Monet, de Picasso, de Dubuffet, de Soulages, de Otto Dix et d’autres encore, nous nous sommes arrêtés longuement devant le « joyau » de ce musée, le Retable D’Issenheim » de Matthias Grünewald, un chef-d’oeuvre du 16ème siècle.
Là, notre guide nous a apporté un commentaire très détaillé qui n’a pas été superflu (du moins pour moi, j’ai mieux compris et surtout mieux apprécié cette œuvre que j’avais pourtant déjà vue plusieurs fois).
Ensuite, après une balade guidée et commentée de la vieille ville, nous avons terminé l’après midi chez un vigneron pour écouter parler des vignobles et des vins d’Alsace et ensuite déguster quelques crus mais croyez-moi, nous avons su rester sages !

La journée de dimanche a été tout aussi intéressante.

Pour commencer, un bus nous a emmenés à Ungersheim, au nord de Mulhouse et nous avons passé toute la matinée à nous promener à l’
Écomusée d'Alsace. C’est un musée de plein air, le plus grand de France, où ont été transférées et remontées d’authentiques constructions alsaciennes formant un nouveau village vivant.
Une belle réalisation, qui a commencé dans les années 70…pas le 70 de l’époque romaine, mais au 20ème siècle et qui se poursuit encore aujourd’hui par de nouvelles constructions avec des projets et des réflexions en rapport avec le futur et notre planète.

C’est un superbe condensé de l’Alsace et de sa culture. Nous n’avons pas vu le temps passer car nous avions là aussi un guide passionnant. A l’heure de partir, personne n’avait envie de quitter cet endroit superbe où nous nous sentions si bien, d’autant plus qu’après avoir pris sur place un copieux et délicieux repas alsacien, nos amis Élisabeth, Georges-Edouard et Georges de Toulouse, alias Luc (des explications suivront) devaient quitter le groupe pour d’autres projets.

Heureusement, une balade digestive à Éguisheim nous a permis de prolonger les découvertes et notre entrain. Ce beau village pittoresque est connu pour ses cours colongères, ses remparts, ses jolies rues fleuries, son château et la maison bourgeoise qui a vu naître le Pape Léon IX en 1002.
Puis, la balade s’est poursuivie à Kaysersberg, village qui fut élu, comme Eguisheim, au cours des années passées « village préféré des Français ».

Retour enfin à Colmar pour une dernière soirée dont nous nous rappellerons à cause du repas un peu trop spécial qui nous a été servi mais qui ne devrait pas laisser de mauvais souvenirs, du moins je l’espère.

Tout ce que vous venez de lire n’est que la partie officielle de nos journées, il faut maintenant que vous entendiez parler de l’ambiance qui règne dans notre groupe.

C’est toujours un vrai plaisir de passer des week-ends ensemble, le rythme de nos retrouvailles entretient et ravive les souvenirs que nous avons les uns des autres et nous fait oublier les années qui passent. Nos « congrès », comme l’ami Georges C., alias « Luc », a élégamment qualifié nos retrouvailles, sont presque devenus des « cousinades », bref nous passons d’excellents moments ensemble.

Je vais compléter mes propos en ajoutant que les bons petits vins généreusement offerts par l’ami Georges-E répandent la bonne humeur et que ceux-ci, ajoutés aux leçons dispensées par notre vénérable « professeur de lettres », toujours très sobre, lui, nous font passer des moments inoubliables.
Vous avez sans doute reconnu notre ami Gabriel qui nous a fait un cours de rhétorique très poussé sur la prétérition, puis sur la « sucussion »… Je crois que les éclats de rires qu’il a provoqués ont eu pour effet de nous recharger d’optimisme pour de longues semaines.
Et voici un extrait de ses œuvres :
Je précise que René Del n’est autre que Georges C., il s’agit du pseudonyme qu’il a utilisé pour signer ses romans.
Delle Berthe est le surnom de notre amie Dominique choisi autrefois par ses amies d’internat.
Et « Luc » est un surnom attribué à l’ami Georges C. un des soirs à Colmar.
Je pense que ces explications vont vous éclairer.

" Que le partage des richesses intérieures de chacun nous donne un avant goût du paradis.
 Que l'on s'ingénie à marier deux virgules pour en faire un coeur.
 Que René Del aussi bien que Delle Berthe continuent à maintenir partout une  harmonieuse humanité.
 Que l'ours polaire ne confonde ourse polaire et qui que ce soit qui traîne là en fourrure. "
Evangile de ... Luc
Je vais me permettre d’ajouter encore quelques commentaires sympathiques reçus depuis notre retour, je pense que leurs auteurs me pardonneront d’avoir pris la liberté de les publier (par ordre alphabétique).

"Bon week-end et merci encore pour ces bons moments partagés "
Bises 
Maryvonne

« Notre congrès de Colmar était une réussite. Certains sont revenus dans leurs Vosges, d’autres en Gironde ou en Haute-Saône ; certains se lancent en Alaska… avec courage. »

Georges C.

«  Bien rentrée...

J'ai fait le trajet retour sur un petit nuage de bonheur tranquille dans la douceur de cette matinée d'automne, encore toute imprégnée de ces bons et beaux moments passés ensemble ! Une énorme bise à tous et merci de vous !!!! »

 
Blanche

« Nous voilà de retour à Carcans, depuis hier soir, après notre escapade dans l'Est.

Deux grandes semaines de plaisirs variés qui se sont terminées en apothéoses auprès de vous tous...Quelle ambiance, que du bonheur...décidément on ne vieillit pas! « 

 
Popomme

« Bonjour à tous,
Me voici revenue dans mes pénates !
Après vous avoir quittés j'ai fait comme certains .... un petit temps de repos sur le chemin du retour. Mercredi matin départ mais pas définitif puisque je me suis arrêtée à Lure chez Madeleine. Elle va bien merci ! Un petit café avec croissant et pain au chocolat plus tard et je quittais cette région de Franche-Comté que j'aime bien aussi. J'ai quand même fait un bon tour de Franche-Comté avant de prendre l'autoroute et d'arriver ici le soleil dans les yeux !!
Point de mots nouveaux pour exprimer tout le plaisir que j'ai eu à vous revoir et à visiter cette belle Alsace. Je ne sais pas ce que j'ai apprécié le plus, peut-être la visite du Musée « Unterlinden ou alors l'Ecomusée. Il faudra attendre deux ans pour que Georges nous offre du Champagne .... quoique ... en Bourgogne ils font aussi de l'excellent Crémant ...
C'est sur ces notes boisées, comme on dit en "viniculture" que je vous quitte, une fois de plus (!).
Profitez bien des derniers rayons de soleil. Je vous embrasse tous très, très fort ! »

 
Marie-Odile

Bonsoir à toutes et tous,

Après ce magnifique WE en votre compagnie, après cette re-découverte de Colmar qui est magnifique, après nos retrouvailles toujours sympathiques, nous voici à Roissy, en attente de notre vol pour Seattle, puis l’Alaska…

La chaleur accumulée à Montpellier et Colmar va nous être utile, et je vous ferai passer des photos par Ginette, si nous croisons des ours  polaires et des grizzlis…. 

 
Bises aux femmes, amitiés,

 
Georges et Elisabeth

Coucou !
Blanche est très inspirée après cet excellent week-end passé en votre compagnie !      
Si elle continue elle pourra monter un petit spectacle avec Gaby la prochaine fois,  et nous réciter des poèmes ....à  moins  qu'elle nous chante  un petit air genre " le voici l'agneau si doux ....Nous sommes rentrés également à bon port, après un petit crochet par St Dié, où mes parents ont résidé quelques années. 
Nos retrouvailles sont toujours bien réussies et une très belle parenthèse dans notre quotidien. 
Merci à  Ginette et à  vous  tous  . 
Bon retour ,bonnes vacances  
 
Nous vous embrassons !

Andrée et Jacky

« Cette rencontre a été l’occasion de rafraîchir nos souvenirs alsaciens et surtout de revoir des amis avec lesquels les liens continuent à être très forts ! Quel beau week-end, avec aussi une pensée pour des guides d’exception »

Marie-Annette et Gérard


8.9.19

Chroniques d'Août 2019

par Georges Charles

Samedi 3 Août

Des polars dans la nuit ; 1ère partie, Colloque fatal

J’entre ici dans l’évocation d’une période très particulière : entreoctobre 1996 et avril 1997, j’ai écrit  deux romans policiers. Alors que je suis engagé depuis plus de dix ans dans une nouvelle aventure littéraire (2 904 pages à ce jour), je reviens avec plaisir sur ce moment.
 
L’acte de naissance du premier polar, je le situe très bien et dans le temps et dans l’espace. Nous sommes en weekend à l’automne, l’occasion d’une ultime randonnée près de Luchon, dans la vallée du Lys (Cascade d’Enfer, gouffre d’Enfer, ru d’Enfer ; les randonneurs plus expérimentés font le tour des lacs, Vert, Bleu, Charles et Célinda). Je suis en compagnie de Marie-France et d’Anne, une amie et collègue. En fin d’après-midi, redescendant vers le parking, nous laissons nos esprits, portés par nos pas, peu à peu vagabonder.
 
Nous pensons à nos collègues, directeurs de service de la Mairie de Toulouse, en train de boucler leurs valises au terme d’un séminaire de renforcement d’équipe (en anglais, team building, méthode apparue au début des années 1980), quelque part dans un hôtel de la région.

Je ne sais plus qui de nous trois a lancé cette remarque : « c’est quand même drôle, cette idée de rassembler tous les cadres supérieurs en un même lieu ; il y a un risque, un accident d’autocar, un empoisonnement au restaurant, une prise d’otages qui tourne mal…. et c’est tout le management supérieur qu’il faudra renouveler. Ça fera des perspectives de promotion pour nous, qui sommes juste en-dessous ! » Plaisanterie de mauvais goût ? Certainement. Peu importe ; je reste sur cette idée de séminaire de cadres pris en otage et je décide d’en faire un récit, style roman noir.
 
L’histoire se déroule dans les Cévennes, au château des Pauses, quelques bâtisses rassemblées en hameau isolé où j’avais passé une semaine de vacances l’été précédent. Le séminaire des cadres municipaux, c’est du réel, revu et corrigé. Le vrai-faux rapport de Mme Tiberi, la femme du maire de Paris, c’est du réel. La chanson d’Eddy Mitchell, Tu ne rentres pas ce soir (1978), qui racontait la dégringolade d’un cadre supérieur quinquagénaire licencié par son entreprise (1) , inspirera le personnage du desperado. Pour le reste, « toute ressemblance avec des personnes existantes ou ayant existé est purement fortuite. »
 
Destins croisés, donc, au mauvais endroit et au mauvais moment. Un cadre au chômage, devenu marginal, qui habite un village perdu des Cévennes, entre Gard et Lozère, tente un hold-up à la Poste de Valleraugue ; surpris par les gendarmes, il s’enfuit au hasard des routes et atterrit dans une résidence de Saint-André-de-Majencoules, le Château du Désert… où se déroule un séminaire de cadres territoriaux. Il décide de prendre les participants en otage… Que veut-il ? Exister, reprendre la main sur sa vie !

Où il sera beaucoup question d’un cabinet de consultants chargé de " convaincre " les cadres du bien-fondé de la privatisation de services publics locaux… et donc de la disparition de leurs postes. Où le preneur d’otages se révélera en empathie avec ces cadres en danger. Où le GIGN interviendra. Où tout cela finira mal !

(1) Il pleure sur lui, se prend
Pour un travailleur immigré.
Il se sent dépassé
Et, du fait, il est remercié.
I1 n’a plus d’espoir, plus d’espoir.

Il ne rentre pas ce soir.


Colloque fatal

Le feu dans la plaine

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