6.6.19

Chroniques de Mai 2019

par Georges Charles

Jeudi 2 mai

Le changement de domicile réjouit les locataires ; 1995
 

C’est parfois le sort précaire des locataires : un beau jour, le ou la propriétaire veut récupérer son bien. Cette mésaventure nous était déjà arrivée en 1986. Après avoir vécu à Paris, pour le travail, notre propriétaire souhaite passer sa retraite à Toulouse, dans son appartement du boulevard Carnot.
 
Neuf ans ici, au cours desquels la famille avait évolué : naissance de Boris, arrivée de Lola, chatte de compagnie, départ de Delphine pour une vie indépendante.


Nous cherchons un nouveau lieu de vie, si possible dans ce quartier du centre-ville, entre le boulevard Carnot, les allées Jean-Jaurès, la place Saint-Aubin et la place Dupuy, pour ne pas interrompre la scolarité de Boris à l’école primaire Fournier, place Occitane.
 
Au 52, rue de la Colombette, à hauteur de la place des Refuzniks, près de l’église Saint-Aubin, un appartement splendide, au dernier étage de l’immeuble. Le luxe : un salon, une salle à manger, trois grandes chambres, une vaste salle de bain, un balcon plein sud (d’où l’on aperçoit la colline de Rangueil). Je garde en particulier le souvenir de ce salon paré, sur un de ses murs, d’une splendide bibliothèque en bois blond, encadrant une cheminée d’intérieur. Mes bouquins n’avaient jamais connu une telle exposition ! Avec une trouvaille : depuis le couloir, un escalier escamotable donne accès à un grenier aménagé, que j’ai aussitôt transformé en bureau.
 

La propriétaire de l’immeuble, qui venait de perdre son mari… avait décidé de s’installer chez son amant, dans une villa cossue du quartier Montaudran ; elle avait préféré mettre son appartement en location plutôt que de le laisser à son fils et à sa belle-fille, qui habitaient au troisième, dans un appartement beaucoup plus exigu.


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