7.1.19

Chroniques de Décembre 2018

par Georges Charles

Samedi 1er décembre

La loi du genre : 37e partie ; la féminisation des noms de métiers et de fonctions, des titres et des grades
 

La féminisation des noms de métiers et de fonctions, des titres et des grades, est un des changements les plus rapides et les plus étendus qu’ait connu notre langue.
 
On hésite parfois sur la forme à donner à cette féminisation. C’est le cas en particulier pour les noms dont le suffixe (élément ajouté après le radical d’un mot pour former un dérivé de ce mot) est en " eur " au masculin.
 
Féminins en " euse " : lorsque le nom correspond à un verbe et partage le même radical que le participe présent du verbe. Exemples : danser → dansant → danseur → danseuse ; bâtir → bâtissant → bâtisseur → bâtisseuse. Ce procédé vaut aussi pour des noms en " teur " issus de verbes dont le radical se termine par " t ". Exemples : chanter → chantant → chanteur → chanteuse ; acheter → achetant → acheteur → acheteuse.
Féminins en " trice " : plusieurs noms masculins en " teur " ont pour féminin un nom en " trice ". Exemples : agriculteur (pas de verbe de même radical) → agricultrice ; sénateur → sénatrice. Proche des féminins en " trice ", citons ambassadrice, le féminin d’ambassadeur ; le mot ambassadrice a longtemps désigné l’épouse de l’homme exerçant la fonction d’ambassadeur ; demain, c’est peut-être le mari de l’ambassadrice qui distribuera des Ferrero Rocher… et si l’ambassadrice est mariée à une femme, quel nom choisira-t-on pour cette dernière ?
 
Féminins en " eure " ou en " euse " : d’autres noms masculins en " eur " n’appartiennent pas aux catégories précédentes. On propose d’employer soit une forme épicène (la même au masculin et au féminin), soit une forme en " eure ". Exemples : un professeur → une professeur ou une professeure ; ingénieur → une ingénieur ou une ingénieure.
 
Pour le mot masculin docteur, le féminin doctoresse, qui a été utilisé parfois pour qualifier la femme d’un docteur, désigne aussi une femme qui pratique la médecine, notamment en Suisse et en Belgique(1). En France, on dit aussi une docteur ou une docteure.
 
La limite de ces " innovations ", c’est leur caractère aléatoire : quand on veut féminiser la fonction d’auteur, faut-il dire une auteure, une auteuse, une autrice ?

Assemblée générale à Vincennes, Paris 8 Saint Denis, occupée, au printemps dernier

Dans les années 1920, d’éminents linguistes s’offusquaient que des femmes osent désormais se faire appeler " madame l’avocat ".

Madame, suivi du masculin, quel crime ! Alors que le mot se féminise sans problème, avocate ! Faut-il dire " maîtresse " lorsqu’on s’adresse à une avocate ? J’ai essayé avec certaines professionnelles du tribunal d’assises de Toulouse ; j’ai fait un bide…
 
Les combats contre la féminisation de ce vocabulaire sont violents lorsqu’il s’agit de fonctions de prestige : président, ministre, directeur… car ces fonctions ont été longtemps chasse gardée des hommes. Pour la première fois en 1936, des femmes étaient nommées sous-secrétaires d’État ; première femme ministre en 1947 ; première préfète nommée sous Mitterrand. Par contre, la féminisation des noms de fonctions subalternes est acceptée sans polémique : caissière, vendeuse, cuisinière, aide-ménagère…
 
Pour conclure : certaines femmes continuent de penser que l’usage du féminin pour qualifier leur métier, fonction ou titre, les dévalorise. C’est pourquoi des écrivaines maintiennent qu’elles sont des écrivains et qu’Hélène Carrère d’Encausse est toujours secrétaire perpétuel de l’Académie française.

(1) Dans la francophonie, au Canada, en Belgique et en Suisse notamment, la féminisation des noms de métier ne semble pas poser de problème.

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2.1.19

Les voeux de Ginette

                                                                             Remiremont le 1/01/2019

Chers amis  

La tradition veut que lon partage les premiers moments de lannée avec ses amis et jaffirme que pour moi cette tradition a gardé tout son sens, même si elle la perdu pour certains, même si elle a tellement changé de forme et cest ainsi que, chaque année, je me réjouis davoir une petite attention pour chacun deux.et donc pour chacun de vous !

Aujourdhui, premier jour de lannée 2019 - premier Nouvel An de citadine pour moi.

Cest un vrai bouleversement dans mes habitudes, mais il me rend heureuse car, jai le bonheur, malgré toutes les fatigues de ce gros chambardement, de découvrir les plaisirs nouveaux dun recommencement, dun autre départ pour une nouvelle étape de ma vie.

« Lhomme arrive novice à chaque âge de la vie » (N. de Chamfort)
Cest ce que je ressens en ce moment. Jai pris conscience tout récemment de ce sentiment en entendant cette citation de Nicolas de Chamfort.
Bien sûr, je ne peux mempêcher de penser à vous les philosophes en évoquant cette idée en ce début dannée et je souhaite que la nouvelle année vous apporte le renouveau dont nous avons tous besoin de temps en temps !

Je continue mes considérations en pensant à nos petits-enfants et à tous ceux qui nous emboîtent le pas et je vous fais lire un court texte d'Olivier de Kersauson dont jai aimé la philosophieutopique, un peu, mais bien sage à mon avis car aujourdhui, on a envie et on a surtout le devoir de se projeter dans un avenir meilleur pour nos enfants et nos petits-enfants !


« Le jour où je vais disparaître, j'aurai été poli avec la vie car je l'aurai bien aimée et beaucoup respectée. Je n'ai jamais considéré comme chose négligeable l'odeur des lilas, le bruit du vent dans les feuilles, le bruit du ressac sur le sable lorsque la mer est calme, le clapotis. Tous ces moments que nous donne la nature, je les ai aimés, chéris, choyés. Je suis poli, voilà. Ils font partie de mes promenades et de mes étonnements heureux sans cesse renouvelés. Le passé c'est bien, mais l'exaltation du présent, c'est une façon de se tenir, un devoir. Dans notre civilisation, on maltraite le présent, on est sans cesse tendu vers ce que l'on voudrait avoir, on ne s'émerveille plus de ce que l'on a. On se plaint de ce que l'on voudrait avoir. Drôle de mentalité! Se contenter, ce n'est pas péjoratif. Revenir au bonheur de ce que l'on a, c'est un savoir vivre. »
Olivier de Kersauson

Soyons optimistes et serrons-nous les coudes pour que le monde s’améliore pour eux.

Et je vous souhaite de belles lectures, des balades pour garder la forme, des bons petits plats, des voyages, des moments partagés en famille ou avec des amis qui sauront, jen suis sûre, éclairer la nouvelle année que nous venons dentamer et, je vous le rappelle, qui nous permettra de nous retrouver en septembre prochain.

Je vous embrasse,

Ginette