5.10.17

Chroniques de Septembre 2017

par Georges Charles

Samedi 2 septembre

Mon amie, c’est la Banque postale
 

C’est l’histoire d’un mec en campagne électorale… énarque, socialiste, roublard, qui avait affirmé : « mon ennemie, c’est la finance ! » ; ça, plus l’annonce d’un plan de recrutement de 70 000 enseignants et la promesse d’un impôt à 75 % sur les revenus supérieurs à un million d’euros lui avaient permis d’être considéré comme un candidat de gauche et de remporter l’élection présidentielle de 2012…
 
Les conseillères financières de la Banque postale à Saint-Aubin sont adorables. Fédoua est remplacée pendant son congé de maternité par Karine. Sereine, heureuse et speedée… elle me raconte qu’elle est encore sous l’effet du jetlag ; elle rentre de 10 jours aux États-Unis avec sa fille, à New York et Los Angeles. J’y apprends qu’on y mange très mal et très cher ! En femme du Sud-Ouest, elle dit ne pas avoir du tout envie de vivre dans un pays où l’on respecte si peu l’art de la table. Nous parlons de voyage, de bagnole (elle " s’éclate " avec sa Mini Cooper Countryman), de famille recomposée. Enfin, elle trouve le temps de répondre aux questions que je suis venu lui poser, notamment sur ma capacité financière à souscrire un petit crédit pour remplacer ma vieille Alfa Romeo qui paraît à bout de souffle et de course (14 ans, 240 000 kilomètres…). J’aime bien ces conseillères financières de la Banque postale, proches des gens.
 
Dans les années 1970, j’avais choisi d’ouvrir un compte courant à la Poste parce qu’elle offrait de meilleures plages d’ouverture des guichets que les banques. Certes, elle ne distribuait pas de crédits immobiliers ou à la consommation, mais comme je n’en avais alors pas besoin… Même si je ne les fréquente pratiquement plus depuis que je gère mes comptes par Internet, j’aime toujours l’ambiance populaire des bureaux de poste.
 
La Poste en général et la Banque postale en particulier naviguent à vue entre économie libérale et service public, au risque de tomber dans la schizophrénie. Personnellement, j’apprécie ce type de situations en tension, ni blanc, ni noir, mais blanc et noir.

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