13.7.25

Chroniques de Juin 2025

 par Georges Charles

Mardi 3 juin

Faits divers ; 5e et dernière partie, du rôle des caméras dans l’espace public 

Si l’on emploie le terme de " vidéoprotection ", c’est que l’on tient à rassurer ; si l’on emploie le terme de " vidéosurveillance ", c’est que l’on tient à inquiéter. Pourtant, il s’agit du même problème : la protection et la surveillance de l’espace public, grâce à un réseau de caméras. 

En 2004, un journaliste de " La Dépêche " s’était amusé à calculer le nombre de fois où un Toulousain était filmé en une journée : 100 fois, entre les caméras du réseau routier, des transports en commun, des établissements privés et les caméras de vidéosurveillance de l’espace public. Aujourd’hui, ce pourrait être 1 000 fois...

Depuis une vingtaine d’années, les grandes métropoles françaises ont répondu, chacune à leur manière, à trois problématiques : développer ou non leur police municipale, armer ou non certains de ses agents, développer ou non un réseau de vidéosurveillance à partir de caméras installées aux endroits stratégiques de l’espace public (voies urbaines, sorties de métro, marchés, quartiers sensibles…). 

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5.6.25

Chroniques de Mai 2025

par Georges Charles

Dimanche 4 mai

La finitude du monde ; 7e partie, le surtourisme

En 2024, le tourisme mondial a retrouvé son niveau de 2019, d’avant la Covid ; 1,4 milliard de clients.

Et si le tourisme n’était rien d’autre qu’une industrie qui consiste à transporter des gens qui seraient mieux chez eux dans des endroits qui seraient mieux sans eux ? 

 

Dans nos voyages, à l’exception des paysages et des monuments, dont nous nous empressons de poster les photos sur Instagram, nous ne voyons rien ou presque, nous n’entendons rien ou presque. Depuis le film La plage (2000), où Leonardo di Caprio séduisait Virginie Ledoyen sur un coin de plage paradisiaque, la baie de Maya, sur l’îlot de Koh Phi Phi, est devenue un enfer du tourisme de masse. Les exemples sont nombreux où ce sont les touristes eux-mêmes qui se gâchent la vie, dès lors qu’ils se précipitent tous aux mêmes endroits, au même moment.

 Lorsque le tourisme authentique, éthique, responsable, raisonné, à taille humaine, respectueux des diversités culturelles, etc., prétend avoriser les échanges avec la population locale, entrer en relation avec des " vrais gens ", la barrière de la langue fait de cette ambition une aimable plaisanterie…

Et moi, et moi, et moi… qui aura été un voyageur régulier vers l’étranger entre 1960 et 2010, j’en arrive à cette clairvoyante conclusion : il est préférable de voyager dans des pays où l’on comprend à peu près ce qu’il s’y passe, ce qu’il s’y vit, des pays dont les moeurs et la langue nous sont, un peu, familières. 

Si je devais encore voyager, je choisirais des pays de culture française, anglo-saxonne ou espagnole, ce qui ouvre d’immenses possibilités. Ailleurs, notamment dans les pays exotiques et pittoresques, j’ai parfois ressenti un certain agacement ; les autochtones, que disent-ils de nous, dans une langue que nous ne comprenons pas, lorsqu’ils nous regardent passer ? On peut imaginer des remarques du genre : « t’as vu le mec, avec son bide et ses chaussettes dans des sandales ! », « t’as vu la gonzesse, avec son short et son gros cul ! » 

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10.5.25

Chroniques d'Avril 2025

par Georges Charles

Mercredi 2 avril 

Douce France ; 81e partie, Hauts-de-France : Vimy, Arras, Lille

Vimy (Pas-de-Calais). Le mémorial national, construit entre 1925  et 1936, honore la mémoire des soldats canadiens morts en France pendant la Première guerre mondiale. Le monument a été érigé sur la Vimy, où s’est déroulée une bataille décisive en avril 1917. 


 La prise de la crête de Vimy, Richard Kack, artiste de guerre canadien, 1918

 

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