par Georges Charles
Lundi 1er Juillet
Élections législatives en France ; 1er tour
Pour ce scrutin, 49 332 761 citoyens inscrits. Participation établie à environ 67 %, bien plus que lors des trois législatives précédentes.
Rassemblement national et alliés (LR-RN) 33,15 %
Nouveau Front populaire (NFP) 27,99 %
Ensemble, majorité présidentielle 20,04 %
Républicains (LR) et divers droite 10,23 %
La droite nationale tourne autour de 35 %, la gauche à 30 %, le centre et la droite à 30 %. Des proportions invariables depuis des années.
Le mode de scrutin majoritaire à deux tours, qui fonctionnait sur la base de deux forces politiques, droite et gauche opposées et de puissance comparable, semble ne plus correspondre à la période actuelle, avec l’existence de trois blocs, opposés et de puissance comparable. Ce mode de scrutin reflète-il correctement l’état de l’opinion ? Jusqu’à présent, le parti ou la coalition de partis qui remportait le plus de suffrages au 1er tour obtenait, à l’issue du 2e tour, une plus ou moins large majorité de sièges à l’assemblée nationale, alors qu’il partait d’un " poids électoral " en voix par rapport aux inscrits loin d’être majoritaire.
Ainsi, en 2022, la majorité présidentielle avait été plus que relative : 43 % des sièges… avec seulement 12 % des inscrits au 1er tour ! Par contre en 2024, le Rassemblement national, arrivé en tête au 1er tour avec 33 % des suffrages, victime au 2e tour de désistements systématiques en sa défaveur, n’obtenait que 25 % des sièges. Ce sont peut-être ces distorsions qui expliquent l’instabilité politique de la France depuis le début des années 2010.