par Georges Charles
Mercredi 1er Janvier
J’ai connu des réveillons plus festifs. Il y a deux ans, j’étais déjà immobilisé à domicile par des difficultés de circulation artérielle des membres inférieurs… Au point de suivre l’allocution du président de la République (à la radio, comme au bon vieux temps, c’est plus supportable) où il ne manque jamais d’adresser une pensée particulière aux citoyens isolés et malades : merci pour eux.
En guise de consolation, quelques souvenirs de festivités d’antan, de passages à la nouvelle année dans les musiques et les bulles ? Dix, neuf, huit, sept…
Une telle nuit doit être particulière, notamment grâce au lieu. Ce sera par exemple Barcelone, le 1 er janvier 2000 et cette coutume qui consiste à monter et descendre les Ramblas, des bouteilles de champagne à la main ; on se sert, on sert les passants, on porte des toasts ; à quatre heures du matin, lorsque les fêtards ivres abandonnent leurs bouteilles, les rues deviennent dangereuses à cause des débris de verre… Plage d’Hendaye, là encore avec du champagne. Dans un chalet perdu en Ariège, difficile d’accès, mal chauffé ; mais la bonne humeur fait le reste.
Allées Jean Jaurès à Toulouse ; dans un immeuble promis à une démolition imminente, squatté, à la limite de la salubrité ; des fêtards habillés n’importe comment (à se demander s’ils ne sont pas déguisés ainsi toute l’année), de l’alcool, des joints.
En janvier 2020, j’ai repris goût aux puzzles. Le père Noël m’a apporté une reproduction de L’église d’Auvers-sur-Oise, vue du chevet, de Vincent van Gogh, 1890. Cinquante nuances de bleu pour le ciel et l’église ; le peintre a-t-il pensé aux amateurs de puzzle ? A-t-il exécuté ses coups de pinceau de manière à faciliter leur travail de recherche des bons assemblages. L’ouvrage m’a pris un mois.
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