par Georges Charles
Mardi 1er Octobre
Les baby-boomers ont eu de la chance ; 1ère partie, évolutions politiques, sociales et juridiques
1942 ! Au plus fort de la Seconde guerre mondiale, après des décennies de langueur, la natalité connaît en France un rebond surprenant. Le nombre de naissances passe de 490 000 en 1941 à 542 000 l’année suivante. Les démographes ne prendront la mesure du phénomène que plusieurs années après : une hausse de la fécondité à près de trois enfants par femme, contre près de moitié moins dans les décennies antérieures. Ce niveau exceptionnel va perdurer jusqu’en 1964, avec cette année-là environ 870 000 naissances pour cinquante millions d’habitants. La génération des baby-boomers, la mienne, je la situerais plus précisément entre 1945 et 1955 ; des gens qui ont aujourd’hui entre 65 et 75 ans. Elle est la première dans l’Histoire à avoir connu à la fois une relative pénurie dans l’enfance (où l’on nous apprenait à éteindre la lumière en quittant une pièce…) et l’abondance, voire la surabondance, à l’âge adulte.
Est-ce le propre de toutes les générations de prétendre avoir " tout inventé " ? Soyons modestes, les nouvelles techniques d’information et de communication, l’informatique et Internet notamment, ont été le fait des générations suivantes ; au mieux, la mienne a pris le train en marche. En tout cas, si ma génération épouse cette prétention, elle a quelques arguments pour cela. " Inventé " n’est pas le terme qui conviendrait ; disons que des changements se sont manifestés alors même que nous étions en mesure d’en profiter les premiers et pleinement. Les portes s’ouvraient au moment même où nous en avions besoin et envie.
La génération dorée des Trente Glorieuses. La chance aura été, pour un certain nombre d’entre nous, d’avoir connu tous les " bonheurs " en même temps : travail à temps plein, enrichissement patrimonial, allongement de la durée de la vie et retraites confortables…
Les baby-boomers entrent dans l’adolescence dans les années 1960.
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