par Georges Charles
Samedi 2 décembre
Ma petite entreprise de création de chroniques s’appuie sur une ligne éditoriale, celle de l’articulation subjective d’un savoir, ainsi que sur quelques secrets de fabrication. En voici deux.
La " créativité par le hamac ". Mon balcon est tout en longueur ; pas question d’installer une table et les chaises qui vont bien avec. Par contre, une telle configuration est idéale pour le déploiement d’un hamac.
Je m’y allonge, je m’y étale, je m’y assoupis… en compagnie d’une idée, d’une rêverie ; parfois, si je les laisse se déployer jusqu’à leur terme, ça peut donner une chronique !
Le travail d’écriture d’une chronique s’apparente à celui d’un sculpteur sur pierre, sur bois ou sur glaise. Je rassemble une foultitude d’informations, d’illustrations, de souvenirs personnels, soit des piles de documents, papier ou numérique ; jusqu’à atteindre la saturation du sujet. Un coup de burin par ci, un coup de ciseau par là ; je touille, je burine, j’élague, je creuse, j’arrache, je polis jusqu’à obtenir ce que j’estime être la synthèse, la quintessence personnelle, intime et satisfaisante du propos. Pour dix pages de notes, j’en garde une, une et demi ; je privilégie les mots qui parlent au plus grand nombre.
Pas de hamac au balcon aujourd’hui ; première et courte chute de neige sur Toulouse.
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