7.11.24

Chroniques d'Octobre 2024

 par Georges Charles

Mardi 1er Octobre

L’air de la ville rend libre ; 24e partie, le style Paquebot à Cerbère, Pyrénées-Orientales

Dans cette rubrique consacrée au style Paquebot, place doit être faite à l’un de ses joyaux les plus représentatifs. Nous sommes à Cerbère, la dernière localité française avant la frontière espagnole.

L’hôtel du Rayon vert, conçu par l’architecte perpignanais Léon Baille, a été construit entre 1928 et 1932  pour accueillir la clientèle des wagons-lits, contrainte à un arrêt obligatoire à Cerbère, dû aux formalités de dédouanement et à l’inévitable changement de train entre la France et l’Espagne. Le bâtiment, construit en béton armé, est inséré entre la mer et la voie ferrée sur une parcelle cadastrale triangulaire.


L’architecte avait repris la métaphore du paquebot, allant jusqu’à placer un garage-station-service en rez-de-chaussée, comme sur un ferryboat. Avec son restaurant, ses salles de bal et de spectacle, son court de tennis sur le toit-terrasse, tout était conçu pour distraire, l’espace d’une soirée, les passagers de ce navire immobile.



Année 1920

En 1936, la Guerre civile espagnole mettait un coup d’arrêt brutal à l’activité de l’hôtel. Désaffecté  depuis 1983 ; classé monument historique en 2002. Réhabilité récemment, l’hôtel du Rayon vert accueille des événements : rencontres cinématographiques, stages de danse, concerts, expositions, soirées privées.

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7.10.24

Chroniques de Septembre 2024

 par Georges Charles

Lundi 2 septembre

Rire ensemble ; 42e partie, les clowns de l’élite médiaticopolitique

Vous prenez une petite boule de couleur rouge, vous y pratiquezune légère incision, vous écartez l’ouver ture ainsi faite et vous vous plantez la boule au bout du nez. Vous ressemblerez à quoi ? À un clown et l’on vous identifiera comme tel, instantanément. Dans la chronique qui suit, la petite boule de couleur rouge sera remplacée par une chemise blanche, une écharpe rouge, une veste verte, des bleus de travail, tous signes distinctifs qui permettent d’être aussitôt reconnu.



 Tout le monde connaît BHL (qui n’a rien à voir avec DHL, société de transport de colis et de courriers), Bernard-Henri Lévy. Présenté comme écrivain, philosophe (plutôt penseur sans pensée, un Jeff Koons de la philosophie), cinéaste (le seul réalisateur à avoir trois films classés parmi les 10 " pires films de tous les temps ", selon le site Allociné), homme d’affaires (riche de l’héritage de ses parents) et surtout chroniqueur chouchou des médias. Il a souvent murmuré à l’oreille des présidents, Mitterrand, Sarkozy, Hollande, Macron. Tel un légionnaire sautant sur Kolwesi, il s’est abattu sur tous les points chauds de la planète, Yougoslavie, Afghanistan,  Lybie, Géorgie, Ukraine. Ce bouffon imposteur mérite que l’on paraphrase à son égard ce que disait le réalisateur américain Woody Allen (« quand j’écoute trop Wagner, j’ai envie d’envahir la Pologne »), avec l’aide d’un humour typiquement juif : « quand on voit trop souvent BHL à la télé, on a envie d’envahir Israël ». Sa boule rouge clownesque, c’est sa fameuse chemise blanche, col ouvert, qu’il porte en permanence depuis les années 1970.

L’écharpe rouge est à Christophe Barbier (journaliste, directeur de rédaction de l’hebdomadaire " L’Express " de 2006 à 2016, éditorialiste et chroniqueur de " BFM TV " depuis 2016) ce que la houppette est à Tintin : un signe distinctif. Il semble y tenir tellement que, même en période de canicule, il lui est impossible de s’en séparer. Pourquoi ? Selon lui, ce serait « en hommage à ses ancêtres Touaregs qui, dans le désert, se couvrent de laine lorsque la chaleur fait rage ».

Marine Tondelier est secrétaire nationale des Écologistes depuis décembre 2022 (avec 90,8 % des suffrages, un score soviétique), où elle a succédé à Julien Bayou, éjecté du parti pour " comportement inapproprié " à l’égard de sa compagne. Elle porte en permanence une veste verte. Modèle The Kooples, marque " haut de gamme accessible ", 100 % laine, made in Portugal, au prix de 395 €. La couleur verte, c’est la couleur du Prophète, de l’Islam ; cette veste est tout naturellement islamo-gauchiste…

 
Lorsque des personnalités extérieures visitent une usine ou un chantier, elles portent en général un casque, pour la sécurité ; lorsqu’elles visitent un laboratoire, elles enfilent une blouse blanche, pour l’hygiène. Faut-il se déguiser en ouvrier en endossant un bleu de travail lorsqu’on visite un atelier ? Lucie Castets, prétendante du Nouveau front populaire (NFP) au poste de première ministre, était en déplacement dans le Loiret, fin juillet dernier, avec Olivier Faure, patron du PS et Marine Tondelier, patronne des Écologistes. Ils visitaient la verrerie Duralex, à La Chapelle-Saint-Mesmin, près d’Orléans. Cette célèbre entreprise de 226 salariés, menacée de liquidation après son placement en redressement judiciaire, venait d’être sauvée par une offre de reprise sur un modèle coopératif soutenue par le directeur de l’usine, François Marciano et les syndicats CFDT et Force Ouvrière.


 Le NFP endimanché ; tels des invités à un mariage…avec le président Macron ?

Le vendredi 23 août dernier, les représentants du Nouveau front populaire étaient reçus en consultation par le président de la République. Surprises : pour la circonstance, Marine Tondelier avait revêtu une robe bleue sombre ; Manuel Bompard, de la France Insoumise, qui ressemble d’habitude à un nightclubber fatigué avec barbe de trois jours, tee-shirt et baskets, portait une chemise et une cravate… nouée de travers, par manque de pratique.

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14.9.24

Rencontre en Bourgogne

Le 6 septembre, Ginette accueille le groupe à Dijon : 

Bonsoir à tous,

Nous sommes ravis, André et moi, de vous retrouver une fois encore et nous vous remercions pour votre présence ici en Bourgogne. Nous vous souhaitons la bienvenue à tous !

Nous avons fait notre possible pour vous proposer un programme plaisant, et, nous espérons, pas épuisant. Franchement, vous verrez, Dijon et Beaune méritent le détour et le séjour.

Nous avons prévu un tour de la ville sur les pas de la Chouette, (une caresse à la chouette en passant porte bonheur, paraît-il). Vous allez découvrir un patrimoine architectural magnifique. Nous visiterons aussi le Palais Ducal et son musée des Beaux-Arts, dont les collections sont parmi les plus riches des musées français. 

Le centre-ville a été restauré récemment et il est entièrement piétonnier. Bonne nouvelle aussi, notre hôtel est à deux minutes à pied de la ville historique.

Tous nos repas sont réservés dans des restaurants de la ville.

La matinée de dimanche sera consacrée à une visite guidée (enfin une) de l’Hôtel-Dieu de Beaune. Nous nous quitterons après un bon déjeuner (j’espère) dans un restaurant du centre de Beaune.

Pour moi, cette escapade à Dijon représente une étape de plus dans la continuité d’un grand et beau tour de France commencé en 2006. Un tour de France pour lequel nous pourrions peut-être déjà fixer la prochaine étape…vos idées sur le sujet peuvent d’ores et déjà être enregistrées.

Ce tour de France a pu être réalisé grâce à des hôtes locaux, que tout le monde reconnaîtra -des greeters, comme on dit de nos jours- mais des greeters rien que pour nous, devenus guides touristiques pour l’occasion et plein de bonnes idées et d’attentions.

Évidemment, c’est un tour de France à un rythme de retraités, 18 ans pour peu d’étapes mais quelles étapes, j’ose imaginer que personne ne s’en plaindra. En effet, d’année en année et depuis nos premières retrouvailles à Rouge-Gazon, nous avons eu la chance et le plaisir de visiter pas mal d’endroits que je vais essayer de rappeler.

Si je ne me trompe, il y a eu Gérardmer, Montpellier (chez Élisabeth et Georges), Carcans (chez Popome et Claude), Giverny (chez Marie-Odile), les bords du Rhin, Colmar, Remiremont, Toulouse (chez Georges) l’année dernière, et enfin, nous arrivons aujourd’hui en Bourgogne.

À propos de ce choix de la Bourgogne, nous sommes bien tristes en pensant à notre ami Georges de Toulouse qui se réjouissait tant de venir ici cette année, il avait lui-même proposé Beaune.

Malheureusement mais probablement heureusement, il a subi récemment une opération chirurgicale et son état ne lui permet pas encore de voyager pour le moment.

J’en profite aussi pour excuser Annette, Blanche et Andrée et Jacky, inscrits au départ, mais qui ont dû renoncer à nous accompagner pour des raisons médicales ou des soucis familiaux.

Je n’oublie pas Marie-Odile, je suis sûre qu’elle aurait aimé être ici avec nous, elle qui ét ait toujours partante, elle qui nous avait reçu avec tant d’enthousiasme à Gommecourt et qui est maintenant cloîtrée et malheureuse dans un ÉPAHD à Belfort.

N’hésitez pas à lui envoyer des messages parlés par l’intermédiaire de sa fille, il paraît qu’elle y est sensible.

Ayons ce soir une pensée pour tous ceux qui souffrent, et encore, merci à Dominique d’avoir bravé ses douleurs pour être des nôtres. Une pensée aussi pour Odile Stumpf, l’épouse de Christian qui a souhaité rester membre de notre groupe après le décès de son mari l’hiver dernier.

Bon, maintenant je reviens à Dijon avec les présents…

L’idée m’était venue de vous préparer une petite interrogation sur vos connaissances de la Bourgogne…ce sont de stupides idées de profs, n’est-ce pas ? Et pourtant je trouve que quelques repères historiques, géographiques ou économiques aident à apprécier l’endroit visité. Rassurez-vous, André a potassé quelques revues, il nous aidera à apprécier la ville puisque nous n’avons pas pu avoir de guide, cela malgré nos demandes insistantes depuis le mois de juin à l’office de tourisme (office dont nous ne ferons pas de compliments).

Une recommandation maintenant : à Dijon, il est de mauvais ton de parler de Bordeaux, pourquoi à votre avis ?

Cela devrait vous rappeler une anecdote de notre séjour à Colmar…T’en rappelles-tu Georges ?

(On ne sert pas de Champagne en Alsace !!! très sérieusement on nous avait répondu que le vin blanc le remplaçait parfaitement et nous n’en avons pas eu !)

Rivalités entre les villes pour le vin, moi je les trouve plutôt complémentaires !

Saviez-vous que Bossuet était natif de Dijon, je n’ai pas lu ses sermons… Gabriel, peut-être le connais-tu, toi qui as fait des études plus sérieuses sur ces sujets… Là, pas d’interrogation non plus, mais simplement une petite question : qui connaît les prénoms du sieur Bossuet ?

Jacques-Bégnine, à quoi cela vous fait-il penser ?

À la cathédrale de Dijon qui s’appelle Saint-Bégnine.

Paris, notre belle capitale s’est distinguée cet été avec les jeux olympiques, elle recèle deux bijoux artistiques réalisés par des Dijonnais connus dans le monde entier, à qui pensez-vous ?

Gustave Eiffel avec sa tour et François Rude avec le haut-relief « la Marseillaise » sur l’Arc de Triomphe

Il y a bien sûr d’autres personnages célèbres nés à Dijon,

J.-Philippe Rameau, par exemple…Charles le Téméraire dont certains soldats sont morts noyés au fond de l’Étang des Bourguignons au Thillot. Nous habitions autrefois, Chemin des Bourguignons.

Bon week-end, bonne santé et bon vent à vous tous.

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7.9.24

Chroniques d'Août 2024

par Georges Charles

Jeudi 1er Août

La solution à une crise politique ? Élire un autre peuple ! 

Manifestement, le vote du peuple des petites villes et des campagnes est très différent de celui du peuple des grandes métropoles. L’exemple le plus spectaculaire, aux dernières élections européennes, avait été donné par Paris où les résultats étaient le négatif parfait de la photographie électorale nationale : Glucksmann (22,86 %), Hayer (17,72 %), Aubry (16,76 %), Toussaint (10,70 %), Bellamy (10,49 %), Bardella (8,54 %). Comme si Paris et les grandes métropoles n’évoluaient plus dans le même fuseau horaire que le reste du pays.

Les partis de gauche, modérés et radicaux, ont perdu en vingt ans l’essentiel de leurs électeurs populaires, ouvriers et employés ; pourquoi ? Sur quels thèmes ont-ils cessé de convaincre des électeurs qui, jusqu’à la fin du siècle dernier, leur faisaient confiance ? C’est la seule question qui vaille. Parmi les réponses avancées par les partis de gauche, celle-ci : " les électeurs populaires du Rassemblement national sont manipulés, abusés ; leurs colères et leurs frustrations, légitimes, sont instrumentalisées par des démagogues de droite ". Ces malheureux électeurs seraient donc… un peu cons ! La seule question qui vaille est toujours la même : pourquoi, au XXIe siècle, lorsque les catégories populaires sont en colère et manifestent peurs et frustrations légitimes, setournent-elles vers la droite démagogue plutôt que vers la gauche démagogue ?

Dans les jours précédant les élections européennes, je lisais le dernier ouvrage de Jérôme Fourquet, La France d’après (2023). Connu pour ses précédents opus, L’archipel français (2019) et la France sous nos yeux (2021), cet analyste politique, spécialisé en géographieélectorale, s’intéresse aux déterminants des attitudes politiques et des comportements électoraux des Français. Cette lecture m’avait " préparé " à ce qui allait devenir réalité : le Rassemblement national est, de loin, le parti qui attire le plus de suffrages, presque autant que toute la gauche réunie. Aux législatives suivantes, le fameux front républicain du 2e tour, le vote-castor (animal spécialisé dans la construction de barrage), a permis de contenir cette poussée.

En conclusion, lorsque le peuple vote contre le gouvernement, il suffirait de dissoudre… le peuple. Die Lösung (La Solution) est un poème du dramaturge et poète allemand Bertolt Brecht, à propos de l’insurrection ouvrière de juin 1953 en Allemagne de l’Est, réprimée dans la violence par le gouvernement communiste, avec le soutien de troupes soviétiques :

Après l’insurrection du 17 juin,
Le secrétaire de l’Union des écrivains
Fit distribuer des tracts dans la Stalinallee.
Le peuple, y lisait-on, a par sa faute
Perdu la confiance du gouvernement
Et ce n’est qu’en redoublant d’efforts
Qu’il peut la regagner. Ne serait-il pas
Plus simple alors pour le gouvernement
De dissoudre le peuple
Et d’en élire un autre ?

 

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5.8.24

Chroniques de Juillet 2024

par Georges Charles

Lundi 1er Juillet

Élections législatives en France ; 1er tour

Pour ce scrutin, 49 332 761 citoyens inscrits. Participation établie à environ 67 %, bien plus que lors des trois législatives précédentes.

Rassemblement national et alliés (LR-RN) 33,15 %
Nouveau Front populaire (NFP) 27,99 %
Ensemble, majorité présidentielle 20,04 %
Républicains (LR) et divers droite 10,23 %

La droite nationale tourne autour de 35 %, la gauche à 30 %, le centre et la droite à 30 %. Des proportions invariables depuis des années.

Le mode de scrutin majoritaire à deux tours, qui fonctionnait sur la base de deux forces politiques, droite et gauche opposées et de puissance comparable, semble ne plus correspondre à la période actuelle, avec l’existence de trois blocs, opposés et de puissance comparable. Ce mode de scrutin reflète-il correctement l’état de l’opinion ? Jusqu’à présent, le parti ou la coalition de partis qui remportait le plus de suffrages au 1er tour obtenait, à l’issue du 2e tour, une plus ou moins large majorité de sièges à l’assemblée nationale, alors qu’il partait d’un " poids électoral " en voix par rapport aux inscrits loin d’être majoritaire.

Ainsi, en 2022, la majorité présidentielle avait été plus que relative : 43 % des sièges… avec seulement 12 % des inscrits au 1er tour ! Par contre en 2024, le Rassemblement national, arrivé en tête au 1er tour avec 33 % des suffrages, victime au 2e tour de désistements systématiques en sa défaveur, n’obtenait que 25 % des sièges. Ce sont peut-être ces distorsions qui expliquent l’instabilité politique de la France depuis le début des années 2010.

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4.7.24

Chroniques de Juin 2024

Par Georges Charles

Lundi 2 juin

Événements 2006 ; Allô Toulouse

Début 2006, la mairie de Toulouse créait une plateforme téléphonique initialement nommée Allô Mairie, puis Office de laTranquillité en 2009, puis Allô Toulouse en 2015.

Des opérateurs prennent en charge des appels concernant la vie quotidienne des citadins. Exemple du ramassage des déchets verts et des encombrants : aujourd’hui, ces appels trouvent des réponses en deux ou trois jours maximum, de sorte qu’il y a beaucoup moins de dépôts sauvages qu’auparavant. Autre exemple, plus récent, en mars dernier : le service Allô Toulouse avait été en première ligne pour répondre aux questionnements des citadins concernant l’effondrement d’un immeuble rue Saint-Rome et l’évacuation de 200 personnes.

Pour les faits délictueux (conflits de voisinage, tapages nocturnes notamment en été, points de deal, rodéos urbains) qui font l’objet d’un appel, l’information est transmise à la police municipale, au maire de quartier, voire à la police nationale.

Comment ça marche ? Lorsque la conversation débute, l’opérateur demande d’abord à l’usager la localisation du problème ; il s’appuie ensuite sur une ou plusieurs des 140 thématiques (situations concrètes recensées au fil de l’expérience) pour identifier le problème. Par une série de questions fermées, à choix simple, l’opérateur renseigne la grille de l’appel et automatiquement, l’application transmet en temps réel l’information au service le plus à même de répondre à ce problème. L’échange téléphonique avec l’usager dure en moyenne 2 minutes 30

 


La plateforme collecte une multitude d’informations, à partir de ces appels. Ces données, mises en perspective, permettent de dresser la carte des incidents, nuisances et autres incivilités. C’est une aide à la décision pour les maires de quartier ; en effet, certains problèmes du quotidien ne sont pas visibles à première vue.

Un demi-million d’appels par an, pour une ville d’environ 500 000 habitants. En 2023, 96 % des usagers se déclaraient satisfaits de l’accueil téléphonique, 83 % étaient satisfaits de la réalisation des interventions.


Aujourd’hui, le service compte 33 employés ; il fonctionne 24 heures sur 24, 7 jours sur 7, 365 jours par an ; pour un budget annuel d’1,8 million d’euros.

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7.6.24

Chroniques de Mai 2024

 par Georges Charles

Jeudi 2 mai

Au nom du peuple français ; 23e partie, le gaslight

Dans la presse du 8 mars dernier (Journée internationale des droits des femmes), on apprenait que le député écologiste Julien Bayou se mettait en retrait de son groupe parlementaire et de son parti (dont il fut secrétaire national, de 2019 à 2022). Motif ? Deux plaintes déposées en septembre 2022 et en mars 2024 par son ex-conjointe, Anaïs Leleux, pour " harcèlement moral et abus de faiblesse ". Elle relate que son ex-compagnon avait « pendant des années, et ça s’est accentué sur la fin, tenté de me mettre en tête que j’avais des troubles psychiatriques. » Julien Bayou a fini par démissionner, le 2 avril dernier, du parti groupe parlementaire, pour " mieux préparer sa défense ", comme on dit en de telles circonstances. Réalité, ici ; fiction, là.

Selon la définition des psychiatres américains, le gaslighting ou gas-lighting, est une forme de manipulation psychologique dans laquelle l’abuseur déforme, omet sélectivement et fausse la réalité, dans le but de faire douter la victime de sa mémoire, de sa perception et de sa santé mentale.

Pièce de théâtre au départ, en 1938, Gaslight est adapté au cinéma en 1944

Ingrid Bergman

Dans ce film, le mari essaie de faire croire à sa femme qu’elle devient folle, en manipulant des éléments de leur environnement ; lorsqu’elle signale ces changements, il lui répond qu’elle se trompe. Le titre, Gaslight, évoque l’affaiblissement de l’éclairage au gaz dans la maison, lorsque le mari utilise celui du grenier en quête d’un trésor caché appartenant à sa femme. Lorsqu’elle aborde le sujet, son mari affirme que ce changement de luminosité est le fruit de son imagination…

Les manipulateurs utilisent les mêmes phrases, de manière récurrente : « tu te trompes, tu confonds, comme toujours », « tu dis des choses très bizarres », « tu es seul(e) responsable de ce qu’il t’arrive ». Les spectateurs se diront peut-être : « si c’était si grave, elle l’aurait déjà quitté ou coupé les ponts ». Or, si la victime ne se sépare pas de son abuseur, ce n’est pas parce qu’elle n’a pas été " assez " abusée, mais plutôt parce qu’elle a été " tellement " abusée que mêmes ses mécanismes d’autodéfense, la rébellion ou la fuite, ont été anéantis.

6.5.24

Chroniques d'Avril 2024

 par Georges Charles

Mardi 2 avril

Toulouse, ça plane pour Airbus

L’avionneur européen Airbus a annoncé en février 2024 avoir livré 735 avions commerciaux en 2023,contre 661 l’année précédente, soit une hausse de 11 %. Le groupe a dépassé son objectif initial, qui était de livrer 720 appareils. Dans le détail, Airbus a livré 571 avions de la famille A320, 64 appareils de type A350, 68 A220 et 32 A330. Airbus ne s’est pas encore fixé d’objectifs de livraisons pour 2024 ; cependant les analystes prévoient environ 800 livraisons en 2024.

Cette performance découlerait d’une forte demande des compagnies aériennes pour renouveler leur flotte, avec des avions les plus modernes et les plus économes en carburant. Le transport de passagers par avion a retrouvé, en 2023, 94,1 % de son trafic mondial de 2019.

En matière de commandes, Airbus a enregistré également un record : 1 883 commandes nettes d’avions. Le carnet de commandes global dépasse la barre des 8 500 avions, soit 11 ans de travail pour les usines toulousaines. Sans nouvelles usines, la production d’Airbus ne peut excéder 1 200 appareils par an.

Début mars 2023, American Airlines, le plus grand opérateur d’avions de la famille A320 et A321 au monde, a passé une commande auprès d’Airbus : 85 A321neo ; montant estimé, 11 milliards de dollars.

L’avionneur européen tient une nouvelle fois la dragée haute à son rival américain Boeing. Les résultats de ce dernier sont les suivants : livraison de 528 avions de ligne en 2023, contre 480 en 2022 ; 1 300 commandes enregistrées et le carnet de commandes global est de 5 600 appareils. De multiples incidents, portant notamment sur la sécurité des appareils, ont été défavorables à Boeing.

Airbus France représente 48 000 salariés dont 28 000 en Haute- Garonne (25 000 à Toulouse-Blagnac, siège de la direction d’Airbus) ; Allemagne, 45 000 ; Espagne, 13 000 ; Royaume-Uni, 10 000.

Embauches en 2023 : 13 000 dont 3 500 en France ; sur les 2 300 embauches dans la division Avions, 1 500 à Toulouse.

Dans le ciel du Salon du Bourget en juin 2023, l’A321XLR

L’A321XLR , le futur monocouloir d’Airbus pourra transporterjusqu’à 244 passagers et sera capable de parcourir 8 700 km sans escale, pour des vols de plus de 10 heures. Signe de l’intérêt qu’il suscite, il a déjà été commandé à plus de 500 exemplaires.

Les voyants financiers sont également au vert pour Airbus : le chiffre d’affaires a atteint 65,4 milliards d’euros, soit + 11 % ; le bénéfice d’exploitation ajusté (Ebit) a atteint 5,8 milliards d’euros, soit + 4 %. Airbus prévoit pour 2024 de porter son Ebit entre 6,5 et 7 milliards d’euros, sur la base de 800 avions commerciaux livrés.

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8.4.24

Chroniques de Mars 2024

par Georges Charles

Dimanche 3 mars

Quand la musique est bonne ; 44e partie, pourquoi j’ai aimé le jazz bebop

Au début des années 1940 aux États-Unis, le public des clubs de jazz était habitué aux mélodies bien ordonnées du " swing ", faites pour danser avec les orchestres de Duke Ellington, Count Basie, Benny Goodman… Dans le même temps, une jeune génération de jazzmen forgeait un nouveau style qui se démarquait radicalement du précédent.

Au premier abord, le jazz bebop, be-bop ou bop, sonne comme un bazar désordonné ; il est rapide, tendu, nerveux, torturé, cérébral, savant et raffiné. Ces qualités me l’ont fait aimer. Louis Armstrong disait de ce style : « Ce sont des accords bizarres qui ne veulent rien dire. On ne retient pas les mélodies et on ne peut pas danser dessus. Dans les clubs de la 52e Rue, on est censé écouter ça assis, comme si c’était du Beethoven où Dieu sait qui... » 

Les premiers enregistrements sont effectués en 1945 sous ladirection de Charlie Parker, saxophone alto : a vec le trompettiste Dizzy Gillespie le 28 février, Groovin’high et Dizzy atmosphere ; puis le 11 mai, Hot house et Salt Peanuts. Une troisième session est réalisée le 26 novembre avec le trompettiste Miles Davis, 19 ans, inconnu du grand public, pour Ko-Ko, Now’s the time, Billie’s Bounce

Charlie Parker et Dizzy Gillespie 

Charlie Parker et Miles Davis

Mon premier disque de jazz : un 45 tours de Charlie Parker, avec notamment Lover man, enregistré en 1946. Diché, en septembre 1963, chez l’unique disquaire de Batna, en Algérie, qui était en train de liquider son stock de disques ; en effet, ses acheteurs habituels, militaires et civils français, avaient quitté la ville après l’indépendance de l’Algérie.

Grâce au bebop, des changements surviennent dans les années1940 et 1950 : individualisation et im cordée aux solistes (en général des instruments à vent, trompette et saxophones) d’une part ; place prise par l’improvisation, d’autre part. Dans un chorus de jazz, le principe de l’improvisation est le suivant : à l’intérieur d’un cadre donné, tout remettre en question, tout recréer, tout " chambouler ". Une fraction de seconde avant d’être lâchées, les notes n’existaient pas encore, leur histoire n’était pas encore écrite. Une fois libérées, leur tracé ne peut que suivre le chemin choisi par le musicien. En dehors de la technicité, cet exercice requiert spontanéité et sensibilité, ainsi qu’une bonne dose d’inconscience. Dans l’improvisation, il n’y a pas de règles… mais il faut tout de même les connaître.

Quelqu’un comme Clint Eastwood, qui aime le jazz de Charlie Parker au point de lui consacrer un film, Bird, sorti en 1988, avec Forest Whitaker dans le rôle du musicien, ne peut pas être tout à fait mauvais… 

Un bel exemple de sectarisme culturel ? L’éclosion de ce nouveau courant du jazz déclencha une controverse en France : attaché à une définition traditionnelle et étroite du genre, Hugues Panassié, critique de jazz influent et patron du Hot club de France fondé en 1932, rejeta violemment le bebop, qu’il considérait comme une " hérésie ". Selon lui, les musiciens Charlie Parker, Dizzy Gillespie et Thelonious Monk tournaient le dos au " vrai " jazz. En vertu des statuts du Hot Club, il était interdit « de propager la musique connue sous le nom de bebop ».

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6.3.24

Chroniques de Février 2024

 par Georges Charles

Vendredi 2 février

Toulouse, l’avenue de Lyon en attente

Dans le cadre du projet Grand Matabiau, Quais d’Oc, l’avenue de Lyon est le site qui a le plus spectaculairement évolué.

Une partie de l’ancien quartier a été totalement rasée et, désormais, la perspective est totalement ouverte.

Un programme immobilier prévoit la création de 210 logements (sur un total de 3 000 pour l’ensemble du projet), de 1 500 m² de commerces, services et ateliers d’artistes en rez-de-chaussée, d’un équipement de type hostel/auberge de jeunesse d’environ 100 chambres. Figurent également dans le projet : un restaurant solidaire, une résidence intergénérationnelle de 40 logements, une partie du Pôle d’innovation sociale à destination des personnes en situation d’exclusion, « pour être fidèle à la vocation des quartiers de gare, où les plus précaires ont toujours été présents ».

Le long de l’avenue de Lyon, le projet prévoit des immeubles de cinq étages, d’autres plus haut en deuxième rang, jusqu’à 11 étages, soit 35 mètres de hauteur.


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7.2.24

Chroniques de Janvier 2024

par Georges Charles

Mardi, 2 janvier

Toulouse, le quartier Grand Matabiau, Quai d’Oc se construit sous mes fenêtres

Le bâtiment " 1pulsion ", sorti de terre près de la gare Matabiau, sous les fenêtres de la façade arrière de mon immeuble, marque le début d’un des plus grands bouleversements urbains du centre-ville de Toulouse.


Il constitue la première opération immobilière d’envergure du futur quartier Grand Matabiau, Quai d’Oc. Ce projet, qui va s’étendre sur 135 hectares, mêle mutation urbaine et densification de l’offre en matière de transports en commun, avec l’arrivée de la 3e ligne de métro en 2028 et la perspective de l’arrivée de la LGV dans le courant des années 2030.

Composé de 13 000 m² de bureaux, l’immeuble " 1pulsion " va notamment accueillir la direction régionale de la SNCF, qui doit quitter son site actuel du fait de travaux sur l’emprise de la future station Matabiau Gare. L’immeuble proposera un parking silo de 260 places et environ 2 200 m² de terrasses et de jardins. Quand il sera livré, environ 1000 salariés de la SNCF viendront y travailler.


Carte des futurs aménagements des secteurs Raynal-Raisin/Lyon/Canal,le long de la future rue Raynal

Autour de l’immeuble " 1pulsion " et le long de la future rue Raynal, le quartier va être recomposé. Deux programmes immobiliers vont sortir de terre : les bâtiments Sernam 1 et Sernam 2, respectivement de 37 000 et 23 000 m². Ils accueilleront notamment un campus du numérique, des logements, des bureaux et des commerces. Il faut sans doute remonter à la destruction du vieux quartier Saint-Georges, dans les années 1960-1970, pour retrouver une telle transformation à Toulouse.

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4.1.24

Les Voeux de Ginette

 Remiremont, 4 janvier 2024

Chers amis,

Le passage à la nouvelle année est encore, pour la plupart des gens de notre génération, une généreuse occasion de faire un tour d’horizon de leur famille et de leurs connaissances.

Pour moi, c’est resté une belle habitude que je compte bien entretenir, elle me permet de renouer avec certains, de me remémorer les bons souvenirs, d’avoir des nouvelles des uns et des autres et enfin de dire à tous que je ne les oublie pas… du moins pas pour le moment, l’avenir arbitrera  !!!

Je viens ainsi vous souhaiter quantité de bonnes choses pour 2024, en premier lieu une bonne santé car nos activités journalières en sont de plus en plus dépendantes, il faut bien le reconnaître.

Je vous souhaite aussi des rencontres joyeuses et chaleureuses en famille ou entre amis et, pourquoi pas, de trouver, dans la moindre occasion, un tantinet d’optimisme…

En effet, je crois que nous en avons tous besoin, la première heure de 2024 a à peine sonné que déjà de grandes questions se posent pour nous tous :

- Que nous réserve la nouvelle année dans ce monde en pleine tourmente ?

Nous quittons 2023 sans regrets, ses intempéries, ses nouveaux attentats, ses guerres horribles et inquiétantes.

Mais où donc vont nous mener les conflits qui s’étendent inexorablement ? 

Donald Trump sera t-il réélu, quelles intempéries vont nous tomber dessus ? 

Comment cette fois entrer dans la nouvelle année avec le cœur léger ?

- Plus égoïstement, que sera cette année au plan personnel pour chacun de nous ?

Voilà beaucoup de sujets d’incertitudes qui nous taraudent sans doute depuis quelques temps déjà. Nous ne pensions pas, du moins moi personnellement, je n’avais pas imaginé vivre un jour dans un avenir aussi peu réjouissant et aussi incertain. Ai-je été trop gâtée par la vie et par la période de l’histoire du monde dans laquelle j’ai vécu ? 

Après tout, laissons ces réflexions de côté, nous sommes bel et bien en 2024, de bon ou de mauvais gré, mais nous sommes un groupe de bons amis, avec des projets plein la tête. 

Ces mots sont bien sûr l’occasion d’avoir une pensée pour ceux parmi nous qui sont dans la peine et les soucis.

Nous n’oublions pas

Pierre Chevalier qui nous a quitté dans la plus grande solitude,

Marie-Odile Maurice qui a sombré dans la maladie et qui est aujourd’hui en ehpad.

Et d’autres qui ont vécu des déchirements familiaux cruels, difficiles à résoudre, et surtout extrêmement difficiles à vivre.

Certains ont eu des accidents ou ont subi différentes opérations dont ils se remettent doucement, mais sûrement et entièrement, je le leur souhaite.

Après ces réflexions peu réjouissantes, je me dis que je ne vais tout de même pas vous quitter sur des notes défaitistes. J’ajoute que je suis de tout cœur avec vous qui avez eu de gros problèmes en 2023 !

Plus réjouissant maintenant, la naissance d’un petit Louis chez les enfants de nos amis Françoise et Claude Humbert vient nous réjouir tous. Nous félicitons les parents, les grands-parents et nous souhaitons une longue et heureuse vie au bébé. 

Et puis, si vous ne connaissez pas encore le « Média Positif », allez le consulter sur Google de temps en temps, vous y trouverez des nouveautés de tous ordres qui font du bien au moral.

Je viens de lire aussi une autre raison d’être heureux, en particulier pour vous les messieurs : Nietzsche a dit « le bonheur est une femme » et en ce qui vous concerne, vous êtes vernis, il vous suffit de compter combien de femmes comporte notre petit groupe ! Et nous, les dames, soyons fières !

Pardonnez mes oublis éventuels…je commence parfois à avoir des doutes sur mes capacités intellectuelles, n’hésitez pas à compléter les nouvelles du groupe si vous en possédez. Je vous en remercie.

Encore BONNE ANNÉE 2024 À TOUS !

Je vous embrasse,

Ginette 

Chroniques de Décembre 2023

par Georges Charles

Dimanche 3 Décembre

Les exodes de masse ; 1ère partie, les Arméniens du Haut- Karabakh, les Ukrainiens, les Européens d’Algérie, les Grecs d’Anatolie

Bousculés par des événements historiques, des populationsentières sont contraintes de quitter leur terre d' origine, sans espoir de retour.

L’exemple le plus récent, celui des Arméniens du Haut-Karabakh. Berceau de l’Arménie historique, ce territoire d’environ 4 400 km², peuplé à plus de 90 % d’Arméniens, enclavé dans l’Azerbaïdjan, avait été rattaché à cette république pendant la période soviétique. En 1991, le Haut-Karabakh proclamait son indépendance ; la guerre éclatait entre les sécessionnistes arméniens et l’armée azérie, de 1991 à 1994, en 2016, en 2020.

En septembre dernier, après un blocus de plusieurs mois,l’Azerbaïdjan lançait une opération militaire, rapi ment victorieuse. La population arménienne du Haut-Karabakh décidait alors de quitter l’enclave pour se réfugier en République d’Arménie ; en quelques jours, 100 000 exilés, sur une population de 120 000.

Des réfugiés sur la route du corridor de Latchine, vers l’Arménie

Le cas de l’Ukraine est particulier, car la plupart des déplacés, suite à l’invasion russe de février 2022, gardent un tout petit espoir de pouvoir, un jour, " rentrer chez eux ". Ceux qui avaient changé de région à l’intérieur de l’Ukraine l’ont fait, en majorité ; par contre, environ 7 millions de personnes ont quitté temporairement l’Ukraine, dont 2 millions en Russie et la majorité vers l’Ouest, notamment en Pologne (1,6 millions), en Allemagne (1 million), en Tchéquie (500 000) et 120 000 en France. Pour eux, le retour est tout, sauf garanti.

En France, le dernier exode de masse a été celui des Européens d’Algérie, durant l’été 1962 : 800 000 rapatriés sont arrivés en métropole.

 En matière de déracinement sans espoir de retour, l’Europe du XXe siècle en a connu d’autres. Trois exemples : l’exode des Grecs d’Anatolie en 1922, l’exode des Allemands de Tchécoslovaquie et de Pologne en 1945. Ces déplacements de population forcés se déroulaient loin de nous, à une époque où les médias étaient limités et avaient d’autres priorités : en 1945, on s’intéressait plus, à juste titre, à la chute du IIIe Reich et à la découverte des camps d’extermination. Qui, en Europe, allait pleurer sur le sort des Allemands expulsés de pays où ils vivaient depuis le Moyen Âge ?

L’exode des Grecs d’Anatolie

Les Grecs l’appellent " La Grande Catastrophe ". En 1920, l’Empire ottoman, vaincu après la Première guerre mondiale, avait cédé au royaume grec des territoires en Anatolie et en Thrace orientale. Les nationalistes turcs, dirigés par Mustafa Kemal, n’avaient pas accepté cette décision imposée par les Alliés ; ils lancèrent une offensive militaire qui se termina par leur victoire. La Grèce devait abandonner l’ensemble de ses gains territoriaux de 1920, sauf les îles de la mer Égée. En quelques mois, s’effectuait un dramatique " échange " de populations entre les deux pays : 1 500 000 chrétiens grecs d’Anatolie et de Thrace orientale, qui y vivaient depuis l’Antiquité, étaient expulsés et se réfugiaient en Grèce, tandis que 500 000 musulmans de Macédoine et d’Épire devaient quitter la Grèce et s’installer en Turquie.

Enfants grecs et arméniens, réfugiésà Athènes en 1923

Lors du recensement de 1928 en Grèce, 1,22 million de réfugiés avaient été enregistrés, soit le cinquième de la population nationale.


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6.12.23

Chroniques de Novembre 2023

par Georges Charles

Jeudi 2 novembre

Événements 2005, anniversaires d’hier

Il faudrait éviter de donner une signification particulière aux anniversaires correspondant à des dates " rondes " : la quarantaine, la cinquantaine, la soixantaine… Comme s’il s’agissait de moments charnières dans notre vie.

Ma cinquantaine ; en 1995, la fête dans l’appartement du quartier Saint-Aubin. Je me souviens d’une petite phrase, bienveillante, glissée discrètement à l’oreille par une amie de longue date : « parcours sans faute ! » Ce devait être vrai, à ce moment-là. J’avais encore devant moi mille moments à vivre, mille choses à faire ; mes feux étaient au vert.

Dix ans plus tard, à la soixantaine, la dynamique semblait être la même. J’avais vu les choses en grand : deux fois la fête. D’abord avec la famille : « Ils étaient venus, ils étaient tous là (ou presque), les membres de ma famille de Haute-Savoie et du Var… » Lors des vacances de la Toussaint ; c’était à la fois Halloween et la fête du quartier de la Colombette. Soirée au restaurant latino, le " Puerto Habana " ; ce ne pouvait être ailleurs, pour moi ; le patron était de mes amis et l’on y dansait la salsa au rythme d’un orchestre afro-cubain.

Un cadeau : Le petit bleu de la côte Ouest, Manchette, Tardi
 
Gilles, Christine et moi
 
Los salseros 
 
Monique, Marie et moi
 
Rebelote ; cette fois avec des collègues et amis toulousains.
 
Cochon de lait, cochinillo, comme à Cuba 
 
Le " souffle " de la soixantaine
 
 

5.11.23

Chroniques d'Octobre 2023

par Georges Charles

Dimanche 1er Octobre

Mes amis Vosgiens étaient venus « avec des présents plein les bras » ; parmi ceux-ci, une astucieuse chasuble de bain, idéale pour se changer en public. Avec 33° dans l’air et environ 22/23° dans l’eau, je ne pouvais résister à la tentation de l’étrenner en me plongeant dans les eaux du lac de Caraman. 

 

J’y ai fait une rencontre : un vieux nageur, mon âge, bavard, s’exprimant dans un langage très châtié et qui avait l’air de savoir des tas de choses, comme par exemple la relation entre la couleur de l’eau à la surface d’un lac et la composition chimique du fond, argileux ou calcaire… Un savant un peu " perché " ? Entre amateurs de baignade, nous avons échangé quelques " bons plans " ; selon lui, le lac de Geignes, à Maurens-Scopont, dans le Tarn, vaut le déplacement.

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11.10.23

Bonjour de Toulouse, les 22,23,24 sept 2023

 par Ginette

Chers tous,

Depuis notre retour, je pense à ceux, nombreux cette année, qui n’ont pas pu prendre part à nos retrouvailles et à tous les autres qui aimeraient entendre parler un peu de notre expédition dans la ville rose. Je vais donc essayer de vous faire partager ces bons moments dans les quelques lignes qui suivent.Je laisserai pourtant à Georges le plaisir de nous raconter sa ville dans ses chroniques, il le fera mieux que moi. Je préfère vous dire quelques mots pour vous parler de Georges, un ami que nous connaissons peu pour des raisons évidentes d’éloignement.

Et, avant tout, je le remercie pour son accueil chaleureux et son empressement à nous faire découvrir sa ville d’adoption. Il ne nous a pas fallu longtemps pour comprendre qu’il aimait cette belle ville -sa ville depuis quelques dizaines d’années, pour laquelle il a su en quelques heures nous transmettre son enthousiasme.

Après avoir sillonné le centre-ville de long en large tous ensemble, notre hôte a eu la gentillesse d’inviter le petit nombre qui s’était attardé jusqu’au lundi à découvrir sa résidence au bord du Canal du Midi, un endroit mythique.Là, en petit comité, autour d’un apéritif tout à fait sage, il nous a confié que les aléas de la vie l’avaient amené à Toulouse dans sa jeunesse, qu’il s’y était plu très rapidement et n’avait pas souhaité aller plus loin. Comme on le comprend !

De plus, par un heureux hasard, c’est dans cette ville que résident ses deux fils -charmants jeunes hommes par ailleurs, avec lesquels nous avons eu le plaisir de dîner un soir.

Actuellement, Georges consacre une partie de son temps à différentes activités de retraités, comme l’assistance aux familles des victimes pendant les procès d’assises, il s’occupe aussi de personnes âgées et il pratique des activités moins stressantes : il entretient sa forme en se déplaçant beaucoup à vélo.Voilà, vous saurez tout sur sa vie privée !

Là-bas, une fois encore, j’ai constaté que les vieux amis que nous sommes devenus depuis 2006 apprécient, à l’unanimité, les moments ensemble mais aussi les petits moments en aparté avec l’un ou avec l’autre pendant ces journées privilégiées de retrouvailles.

Tout cela nous permet de nous découvrir autrement et de partager les bonnes nouvelles mais aussi les moins bonnes. Au cours de ces rencontres, on se sent moins seul, on se rend compte que nous avons tous beaucoup de points communs. Mieux encore, revivre un week-end ensemble en nous replongeant dans les souvenirs de potaches nous rajeunit pendant quelques jours, et nous permet d’oublier les petits tracas courants et les simples bobos, ça fait du bien.

Toulouse est très éloignée de la plupart de nos lieux de vie, ce fut par conséquent une petite expédition pour nous tous -mis à part Élisabeth et Georges de Montpellier, les plus proches.Moins loin que nous aussi, Popomme et Claude arrivant de Carcans dans le sud-ouest.Pour les autres participants, ce fut un long périple loin de nos Vosges :

Marie-Annette et Gérard, d’Éloyes,

Dominique et Michel de Saint-Nabord

et André et moi-même de Remiremont.

Mais j’ai compris que nous, les six Vosgiens, étions animés par la même passion de la découverte de notre beau pays, et dieu sait que nous n’aurons jamais fini de le visiter, alors, nous remercions Georges pour son invitation qui nous a donné une bonne occasion de visites.

Onze personnes seulement cette année ! Nous espérons être un peu plus nombreux la prochaine fois -déjà programmée dans un an !Je vous donnerai les dates au plus vite.

Voilà pour ce qui concerne l’ambiance et mes impressions personnelles, mais il y a Toulouse, la quatrième ville de France. Elle s’est montrée très animée pendant notre week-end,avec un beau temps encore estival, avec les nombreux étrangers venus en France, plus particulièrement à Toulouse pour la coupe du monde de rugby.

J’espère ne pas avoir pris la place de Georges qui s’est promis de raconter nos activités plus en détails dans ses chroniques, je vous dirai seulement que nous avons visité la ville en bus, en bateau, à pied, en voiture, en téléphérique et… presque en avion puisque nous sommes montés dans un Concorde, dans un airbus A380 et que nous avons admiré beaucoup d’autres avions au musée Aéroscopia !

Un merci à Georges et Élisabeth pour le Champagne et toutes nos boissons…il faisait chaud à Toulouse et, gardant leur bonne habitude, ils nous ont désaltéré à souhait.

J’aimerais encore ajouter une pensée toute particulière pour quelques personnes de notre groupe Bac1965 qui souffrent ou qui sont hospitalisées, et au nom de tous, je leur souhaite un bon rétablissement et surtout une meilleure santé pour l’avenir.

Je vous envoie mes amitiés,

Ginette